Zénaïde Youssoupoff

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Zinaïda Nikolaïevna Ioussoupova
Зинаида Николаевна Юсупова
Image illustrative de l’article Zénaïde Youssoupoff
La princesse Zinaïda Nikolaïevna Ioussoupova, vers 1900, par Valentin Serov
musée Russe de Saint-Pétersbourg.

Titre Princesse Youssoupoff
Biographie
Dynastie Maison Ioussoupov
Nom de naissance Zinaïda Nikolaïevna Ioussoupova
Naissance
Saint-Pétersbourg (Russie)
Décès (à 78 ans)
Paris (France)
Père Nicolas Borissovitch Ioussoupov
Mère Tatiana Aleksandrovna de Ribeaupierre
Conjoint Félix Félixovitch Soumarokov-Elston
Enfants Nikolaï Feliksovitch Ioussoupov

Feliks Feliksovitch Ioussoupov


Blason de Zinaïda Nikolaïevna IoussoupovaЗинаида Николаевна Юсупова

La princesse Zénaïde Nikolaïevna Youssoupoff[1], en russe : Зинаида Николаевна Юсупова (Zinaïda Nikolaïevna Ioussoupova), née à Saint-Pétersbourg le et morte à Paris le , est une aristocrate russe.

Elle était la fille du prince Nicolas Borissovitch Ioussoupov et de la princesse, née Tatiana Aleksandrovna de Ribeaupierre, elle-même fille d'un émigré français, le comte de Ribeaupierre et d'une nièce de Potemkine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle était l'unique héritière de l'illustre et riche famille Ioussoupov. Les Ioussoupov étaient immensément riches, possédaient des domaines totalisant 2 000 km2 de terres, avec des usines sucrières, des moulins, des briqueteries, des mines de charbon, des distilleries, des usines textiles, etc. et surtout une collection d'art et de bijoux accumulée par les ancêtres de Zénaïde, surtout le prince Nicolas Borissovitch Ioussoupov (1751-1831), et agrandie par son père, le prince Nicolas Borisovitch Ioussoupov (1827-1891).

Cultivée, raffinée et mondaine, la princesse qui, comme l'aristocratie russe de l'époque, parlait français, s'exprimait aussi en anglais et en allemand. Elle parcourait les villes d'eaux, les capitales et les cours européennes. Le prince héritier de Bulgarie aurait voulu l'épouser. Son père ayant été diplomate, elle connaissait parfaitement l'Italie, l'Allemagne et la France, où la famille avait de somptueux domaines, dont le château de Keriolet[2], sur les hauteurs de Concarneau. En tout, les Ioussoupov possédaient seize châteaux ou palais, dont le plus somptueux était le palais Ioussoupov de la Moïka, au bord de la Moïka, à Saint-Pétersbourg, et le plus agréable, leur domaine d'Arkhangelskoïe, près de Moscou.

Elle épousa à Saint-Pétersbourg le comte Félix Félixovitch Soumarokov-Elston[3], le . À la mort de son beau-père, le comte Soumarokov-Elston reçut de l'empereur Alexandre III de Russie, la permission spéciale de relever le titre des Ioussoupov qui, sinon, aurait disparu. Il devint ainsi prince Ioussoupov et comte Soumarokov-Elston, transmissible à ses héritiers. En 1904, il fut nommé aide-de-camp du grand-duc Serge Alexandrovitch, gouverneur de Moscou et oncle de Nicolas II. Il commandait les Chevaliers-Gardes de la Garde impériale et en 1914 devint gouverneur de Moscou.

La princesse faisait partie donc de la haute société européenne et pétersbourgeoise. Elle fut portraiturée par les peintres des salons de l'époque (dont Valentin Serov) et dirigeait des œuvres de mécénat, surtout dans le domaine de l'art, de la musique, ainsi que des œuvres de charité. Brillante et redoutée, elle ne cachait pas son peu d'intérêt pour l'impératrice Alexandra à qui elle trouvait un air de petite provinciale allemande.

De son union avec le comte Soumarokov-Elston, elle eut deux fils :

  • Nicolas (1883-1908) qui mourut lors d'un duel.
  • Félix (1887-1967), fameux pour sa participation à la conjuration contre Raspoutine, et qui épousa la nièce de Nicolas II, la princesse Irène.

Après la révolution[modifier | modifier le code]

Durant la révolution russe, la princesse et son mari émigrèrent à Rome, où ils avaient quelques avoirs et laissèrent derrière eux tous leurs biens. Leur fils, revenu à l'aube de la révolution de son exil en Crimée, avait pu sauver de somptueux bijoux et des tableaux de Rembrandt ; mais, après une longue vie mondaine et dispendieuse, il mourut dans une relative modestie à Paris.

À la mort de son mari, la princesse habita constamment à Paris où habitaient son fils et sa belle-fille, ainsi qu'une colonie importante d'exilés russes. Elle mourut à Sèvres, pendant la « drôle de guerre », et ne connut pas l'occupation allemande.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. C'est sous le nom de princesse Youssoupoff, tel qu'elle l'écrivait en français, qu'elle était connue à Paris dans le grand monde, notamment au faubourg Saint-Germain
  2. Le blog Russie de Lizotchka, « Les Youssoupov en Bretagne - Keriolet : Le comte et la comtesse de Chauveau à Keriolet », sur lizotchka-russie.over-blog.com, (consulté le ).
  3. fils de Felix Nikolaievich Elston, premier comte Soumarokov-Elston, (fils naturel de la comtesse Catherine von Tiesenhausen et du prince Frédéric-Guillaume de Prusse) et de la comtesse Elena Sergueivna Soumarokova

Article connexe[modifier | modifier le code]