Victor-Amédée III

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Victor-Amédée III
(it) Vittorio Amedeo III
Illustration.
Portrait de Victor-Amédée III au XVIIIe siècle par Raphaël Mengs.
Titre
Roi de Sardaigne
Prince de Piémont et Duc de Savoie

(23 ans, 7 mois et 26 jours)
Prédécesseur Charles-Emmanuel III
Successeur Charles-Emmanuel IV
Biographie
Dynastie Maison de Savoie
Nom de naissance Vittorio Amedeo Maria di Savoia
Date de naissance
Lieu de naissance Palais royal, Turin (Sardaigne)
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Château de Moncalieri, Moncalieri (Sardaigne)
Sépulture Basilique de Superga
Père Charles-Emmanuel III
Mère Polyxène de Hesse-Rheinfels-Rotenbourg
Conjoint Marie-Antoinette d'Espagne
Enfants 12 enfants dont :
Charles-Emmanuel IV Roi de Sardaigne
Victor-Emmanuel Ier Roi de Sardaigne
Charles-Félix Roi de Sardaigne
Héritier Charles-Emmanuel de Savoie
(1773-1796)
Religion Catholicisme

Signature de Victor-Amédée III (it) Vittorio Amedeo III

Victor-Amédée III
Roi de Sardaigne

Victor-Amédée III, roi de Sardaigne (en italien Vittorio Amedeo III di Sardegna), né le au palais royal de Turin, et mort le au château de Moncalieri, est un prince de la Maison de Savoie, roi de Sardaigne, souverain du duché de Savoie, de la principauté du Piémont, et du comté de Nice. Fils du roi Charles-Emmanuel III et de sa deuxième épouse Polyxène de Hesse-Rheinfels-Rotembourg, Victor-Amédée règne de 1773 jusqu’à sa mort survenue en 1796.

Il est le père des trois derniers rois de Sardaigne issus de la branche aînée de la maison de Savoie (Charles-Emmanuel IV, Victor-Emmanuel Ier et Charles-Félix) ; les Savoie-Carignan leur succèdent en 1831 compte tenu de l’extinction de la lignée dans les mâles[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Le roi Victor-Amédée III de Sardaigne.

Il combat avec son père à Coni et Bassignana. Il lui succède en 1773 et consacre les premières années de son règne à l’administration intérieure de ses États : il abolit les droits de péage en Savoie, élève les digues de l’Arve et du Rhône, fonde l’Académie des sciences de Turin, sécularise l’administration de plusieurs abbayes et organise son armée sur le modèle de la Prusse.

Adversaire de la Révolution française (les deux frères et une sœur de Louis XVI comptent parmi ses beaux-enfants), il ouvre ses États aux émigrés français, refuse de recevoir l’ambassade de la République française et soutient contre elle la guerre qu’elle lui déclare mais que finalement il perd. Les Français enlèvent le duché de Savoie et le comté de Nice et occupent aussi le Piémont. Victor-Amédée III est contraint de signer avec Bonaparte l'armistice de Cherasco, qui lui enlève plusieurs villes. Il meurt cinq mois plus tard.

Il a fait partie de la Franc-maçonnerie[2].

Famille[modifier | modifier le code]

Victor-Amédée III est le deuxième fils du roi Charles-Emmanuel III de Sardaigne (1701-1773) et de sa deuxième épouse la landgravine Polyxène de Hesse-Rheinfels-Rotembourg (1706-1735). En lignée paternelle, il appartient à la maison de Savoie, souveraine dans les vallées alpines depuis le XIe siècle ; Victor-Amédée est ainsi le petit-fils du duc Victor-Amédée II (1666-1732) et de la duchesse de Savoie Anne-Marie d'Orléans (1663-1728), née petite-fille de France. Par sa mère, Victor se rapporte à une famille régnant sur le landgraviat de Hesse-Rheinfels-Rotenbourg dans le Saint-Empire depuis le milieu du XVIIe siècle. Ses grands-parents maternels sont le landgrave Ernest-Léopold de Hesse-Rheinfels-Rotembourg (1684-1749) et la comtesse Éléonore de Lowenstein-Wertheim (1686-1753).

Le , le duc de Savoie épouse l’infante Marie-Antoinette d’Espagne (1729-1785), fille cadette du roi Philippe V d'Espagne (1683-1746) et de sa seconde épouse la reine Élisabeth Farnèse (1692-1766).

Du mariage entre Victor-Amédée et Marie-Antoinette naissent douze enfants (dont trois meurent prématurément) :

Les six fils de Victor-Amédée III constituent la seconde fradlansa de la maison de Savoie, désignée ainsi par un mot piémontais signifiant « fratrie ». Victor-Amédée III procéda à l’un de ces mariages croisés si courant à l’époque, avec la France en mariant deux de ses filles à deux frères, les futurs Louis XVIII et Charles X, en prenant soin que la plus âgée des deux sœurs épouse le plus âgé des deux frères, alors que son fils aîné épouse une sœur de ces deux fils de France (et du roi Louis XVI).


Titres, honneurs et armories[modifier | modifier le code]

Victor-Amédée III
Description de l'image Sardegna1730(TZ).jpg.
Formules de politesse
Indirecte Sa Majesté
Directe Votre Majesté
Alternative Sire

Titulature[modifier | modifier le code]

  •  : Son Altesse Royale le duc de Savoie
  •  : Sa Majesté le roi de Sardaigne

Titulaire complet[modifier | modifier le code]

Grandes-maîtrises[modifier | modifier le code]

Armoiries[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Écartelé au premier contre-écartélé qui est de Jérusalem, Lusignan, Arménie et Chypre ; au deuxième parti qui est de Westphalie et de Saxe (crancelin) enté en pointe qui est d’Angrie ; le troisième parti qui est du Chablais et d’Aoste ; le quatrième contre-écartelé de Genève et de Montferrat ; le tout enté en pointe qui est de Nice ; chargé en chef de Sardaigne et au cœur de Savoie.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

Victor-Amédée III crée le la médaille d'or de la valeur militaire, devenue le plus haut grade de la future médaille de la valeur militaire italienne et fonde le la Società Agraria di Torino « pour promouvoir pour l'avantage du public la culture des terres principalement sur les territoires appartenant à Sa Majesté en accord avec les règles appropriées et conformes à leur nature variée. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Paolo Cornaglia, « Princes, princesses et leurs appartements à la cour royale de Turin », in Société de démographie historique, Université Paris-Sorbonne et Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Lorsque l’enfant grandit : entre dépendance et autonomie, Paris, Presse de l’Université Paris-Sorbonne, coll. « Centre Rolland-Mounier », , 976 p. (ISBN 2-84050-224-0), p. 184
  2. Aldo Alessandro Mola, Storia della Massoneria italiana dalle origini ai nostri giorni, Milan, 1992, pp. 858-859.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]