Turenne (Corrèze)

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Turenne
Turenne (Corrèze)
Vue générale.
Blason de Turenne
Blason
Turenne (Corrèze)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Brive-la-Gaillarde
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Bassin de Brive
Maire
Mandat
Yves Gary
2020-2026
Code postal 19500
Code commune 19273
Démographie
Gentilé Viscomtins ou Turennois
Population
municipale
805 hab. (2021 en diminution de 3,71 % par rapport à 2015)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 03′ 15″ nord, 1° 34′ 57″ est
Altitude Min. 140 m
Max. 408 m
Superficie 28,03 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Brive-la-Gaillarde
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Pantaléon-de-Larche
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Turenne
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Turenne
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Turenne

Turenne (Torena en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.

Les habitants s'appellent les Viscomtins, en souvenir de la vicomté de Turenne, ou Turennois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le village, perché sur une butte du Jurassique, se situe aux confins de la Corrèze au nord, à quelques kilomètres de la Dordogne à l'ouest (région Nouvelle-Aquitaine), à 3 km du Lot (région Occitanie) au sud.

La butte est entourée d'une vaste dépression, bordée à l'est par la faille de Meyssac (la fin du Massif Central). Durant la 2e ère géologique, le territoire était recouvert par la mer, quelques témoins nous restent de cette période, un cimetière de fossiles de coquilles Saint-Jacques au pied du village et de coquillages au pied du château.

Il semblerait que la 1re implantation du château se trouvait à quelques centaines de mètres à l'est, sur le Puy de Gondres.

La butte domine la vallée de la Tourmente et contrôlait l'ancienne voie Limoges-Brive-Cahors-Toulouse.

La commune est bordée au nord-est par la Loyre.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Cosnac, Jugeals-Nazareth, Lanteuil, Ligneyrac, Nespouls, Noailhac, Cressensac et Sarrazac.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 040 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Nespouls à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 836,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Turenne est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (51 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,8 %), prairies (45 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %), zones urbanisées (0,7 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Turenne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tulle-Brive, regroupant 20 communes concernées par un risque de débordement de la Corrèze et de la Vézère (17 dans la Corrèze et trois dans la Dordogne), un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[16]. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[17]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1993, 1994, 1999, 2001, 2010 et 2014[18],[14]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Corrèze amont », approuvé le [19].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Turenne.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 33,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 564 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 292 sont en aléa moyen ou fort, soit 52 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[21].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2001 et par des glissements de terrain en 1993 et 1994[14].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Turenne est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[22].

Histoire[modifier | modifier le code]

Tour de César
par Séraphin-Médéric Mieusement
(septembre 1891).

Moyen-Âge[modifier | modifier le code]

Les premiers seigneurs de Turenne apparaissent au IXe siècle (823)[23].

Adadelme, comte de Troyes de 886 à 894, meurt prisonnier à Turenne 14 jours après avoir été fait prisonnier alors qu'il attaquait Aurillac avec son frère Adémar d'Angoulême[24].

Devenue un véritable état féodal à la suite des croisades, puis un des plus grands fiefs de France au XIVe siècle, le comté de Quercy puis la vicomté de Turenne jouit du Moyen Âge au XVIIIe siècle d'une autonomie complète. Jusqu'en 1738, les vicomtes, tenus à un simple hommage d'honneur envers le roi et exempts d'impôts à son égard, agissent en véritables souverains : ils sont exempts des convocations de ban et d'arrière-ban, réunissent des États généraux, lèvent les impôts, battent monnaie, anoblissent[25].
La vicomté forme un état dans l'État. Ainsi, lorsque le roi interdit dans le royaume la culture du tabac, introduite en France dans la deuxième moitié du XVIIe siècle[25] et particulièrement développée en Turenne, cette mesure ne s'applique pas à la vicomté où, au contraire, la culture du tabac s'intensifie[26].

La seigneurie de Turenne occupe un territoire limité par trois provinces et trois évêchés. Jouxtant le Périgord noir, elle prend appui dès l'origine sur le Bas Limousin et le Quercy.
Elle contrôle notamment les transhumances de bétail entre les plateaux du Limousin et ceux du Quercy.
Dans sa plus grande extension, au XVe siècle, elle s'étire des environs de Meymac ou de Lapleau (Corrèze), au nord-est, à ceux de Terrasson (Dordogne), à l'ouest, et de Gramat (Lot), au sud.
À cette époque, les principales villes fortifiées de la vicomté sont Argentat, Servières, Beaulieu, Gagnac, Martel, Saint-Céré et Turenne ; les remparts entourent également les bastides de Bretenoux et Puybrun, les cités de Carennac, Vayrac, Curemonte, Meyssac et Collonges. On dénombre alors environ 100 000 habitants, répartis en 18 500 feux, 111 paroisses, 1 200 villages et bon nombre d'abbayes.

Raymond VIII de Turenne
par Girolamo di Benvenuto
fresque de l'Ospedale Santa Maria della Scala à Sienne.

Turenne a vu se succéder quatre familles de vicomtes.
Du IXe au XIIIe siècle, les Comborn, originaires de la vallée de la Vézère, qui participent activement aux croisades et aux guerres franco-anglaises, obtiennent des privilèges exorbitants des rois de France.
Puis, durant la première moitié du XIVe siècle, la vicomté est reprise par les comtes de Comminges, grands féodaux pyrénéens, avant d'être cédée pendant 94 ans aux Roger de Beaufort, dont sont issus deux papes d'Avignon, Clément VI et Grégoire XI. Cette famille donne deux vicomtes : Guillaume III Roger de Beaufort, Raymond de Turenne, huitième du nom et deux vicomtesses Antoinette de Turenne et Éléonore de Beaujeu.

XVIe – XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

Ensuite, de 1444 à 1738, la vicomté devient la possession de la famille des La Tour d'Auvergne[27]. À leur apogée, Henri de La Tour d'Auvergne (1555-1623), coreligionnaire et compagnon d'armes du roi Henri IV, devient duc de Bouillon et prince de Sedan. Son fils Henri (1611-1675), maréchal de France, reçoit le surnom de « grand Turenne ».

Sous les La Tour d'Auvergne, la vicomté passe à la Réforme. Le calvinisme, propagé par les bateliers de la Dordogne, se diffuse dans la région. En 1575, après la Saint-Barthélemy, Henri de La Tour s'engage aux côtés d'Henri de Navarre ; Turenne devient un haut lieu des guerres de religion puis des troubles de la Fronde.

Le , Turenne est vendue à Louis XV, pour rembourser les dettes de jeu de Charles-Godefroy, le dernier des vicomtes de la famille La Tour d'Auvergne. Ainsi prend fin la quasi-indépendance du dernier fief français. Les Viscomtins, devenus sujets de Louis XV, sont alors contraints à l'impôt et le roi ordonne le démantèlement de la forteresse.
À la Révolution, Turenne n'est plus que le siège d'une prévôté royale.

Sous la Révolution française, pour suivre un décret de la Convention, la commune change de nom pour Mont-Franc.

De la tour César (tour du suzerain) on aperçoit le village de Jugeals Nazareth. La chapelle Notre-Dame-de-Nazareth est mentionnée dans un livre belge, du XIIIe siècle, des pèlerins de Saint-Jacques de-Compostelle comme un arrêt conseillé. Nazareth appartenait à Turenne jusqu'au XIXe siècle, date à laquelle le village fut rattaché à Jugeals.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Germain Auboiroux, régional clandestin du Parti communiste en Corrèze et résistant, Robert Delord militant communiste et résistant en Corrèze puis en Dordogne puis capitaine Francs-tireurs et partisans, et Édouard Valéry, participent aux activités des tracts clandestins et les glissaient dans les boîtes aux lettres de la ville de Turenne[28].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de la commune : coticé d'or et de gueules de douze pièces (armes des Turenne). Le blason a été voté le .

Dicton corrézien célèbre :

VENTADOUR vente,
POMPADOUR pompe,
TURENNE règne,
Et CHATEAUNEUF ne les craint pas d'un œuf,
Des CARS richesse (grandeur),
BONNEVAL noblesse.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Mairie de Turenne
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1789 1790 SCLAFER DE CHAUNAC   Président d’honneur d’un corps comprenant des échevins et des conseillers
1790 1793 Gaubert ROCHE   chef du corps municipal
1793 1793 Jean Laguarigue    
1793 1794 Léon NOIRET    
1794 1794 Jean-Baptiste Verdier   instituteur
1795 1800 GiIles MUZAC, Simon VEYSSIE, Pierre MOURNAT    
1800 1804 Martin DESCHAMPS   Martin DESCHAMPS est le premier maire nommé par le chef de l’Etat.
1804 1812 Jean-Baptiste DE COSNAC    
1812 1815 Gaubert ROCHE    
1815 1821 Antoine MUZAC   chirurgien-major
1821 1830 Jean MOLINI   docteur en médecine
1830 1860 Antoine VACHON    
1860 1870 François-Joseph LESCOT    
1870 1871 Clément LEYGONIE    
1871 1876 François-Joseph LESCOT    
1876 1881 Arnauld DUBOIS    
1881 1888 Eugène MAYJUROU de LAGORSSE    
1888 1890 Jean ROBERT    
1890 1895 Arnauld DUBOIS    
1895 1900 François MOURNAC    
1900 1905 Paul-Louis RELIER    
1905 1921 Romain GRANGIER    
1921 1925 Antoine TRESPEUCH   Directeur de l’école de Turenne.
1925 1929 Joseph BRUGEL    
1929 1941 François LEYMARIE    
1941 1942 Georges REYJAL    
1942 1944 Elie LEYMARIE    
1944 1944 André ESTIVAL   Présidents de la Délégation spéciale, nommés par le gouver nement de Vichy.
1944 1958 François LEYMARIE   Président du Comité local de Libération, puis, de nouveau maire.
1958 1983 Joseph Rouveyrol    
1983 1990 André ODOT    
1990 1995 André Baysse    
1995 2001 Alain Soularue    
2001 En cours Yves Gary UMP-LR Retraité

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].

En 2021, la commune comptait 805 habitants[Note 3], en diminution de 3,71 % par rapport à 2015 (Corrèze : −0,86 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6101 6171 7161 7221 9881 8541 8681 8761 891
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 8832 2101 7681 7051 7031 7541 6841 6321 543
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4671 4231 3491 1331 101967976894823
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
743705699718740742770795796
2014 2019 2021 - - - - - -
822811805------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Vue du village depuis l'extérieur.
Maisons du bourg.
Porte donnant accès au château.
Vue sur le village, le jardin à la française et le donjon de l'ancienne forteresse vicomtale, et la campagne environnante, depuis la tour César.

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Au XIVe siècle un second donjon, la « tour du Trésor ou tour de l'Horloge » est juxtaposé à l'ancien. De plan quadrangulaire elle est munie de contreforts plats comme les vieux donjons romans.

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Notre-Dame-Saint-Pantaléon.
Collégiale Notre-Dame-Saint-Pantaléon.
  • La collégiale de Turenne, baptisée Notre-Dame-Saint-Pantaléon a été construite de 1660 à 1680 dans un style roman très élevé (voûte à 13,20 m) et très sobre. Elle dispose d'un retable en bois doré à trois niveaux des frères Tournié de Gourdon (46). Sur les côtés du chœur, 18 stalles en bois permettaient aux chanoines du collège de Turenne d'apporter leurs chants et leur apparat à l'office. En bas du vitrail de saint Martial (créé en 1860), un médaillon décrit le château avant sa démolition après le rachat de 1738 par la couronne de France avec une précision étonnante : un levé topographique de 1998 fait ressortir les fondations des tours et gros murs, exactement comme sur le dessin. Une église Saint-Paul a existé à Turenne antérieurement, mais on n'en retrouve aucune trace. La collégiale et son retable sont classés aux monuments historiques. Un son et lumière très documenté (peut être trop !) est accessible au fond de la collégiale qui n'est ouverte que des Rameaux à Toussaint, pendant les vacances scolaires de la Corrèze et les dimanches après-midi. L'édifice a été classé au titre des monuments historique en 1987[38].
  • Ancienne chapelle des Capucins classée aux monuments historiques[39].

Selon les études récentes faites sur le patrimoine bâti roman en vicomté de Turenne par M. Paloumbas, il semblerait que la rue droite ait été doublée, rétrécissant ainsi cette voie principale qui monte directement au château.

Turenne est classée parmi les plus beaux villages de France.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Turenne et Nespouls », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Brive-souillac » (commune de Nespouls) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Brive-souillac » (commune de Nespouls) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Turenne », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Liste des territoires à risque important d'inondation (TRI) de 2012 sur le bassin Adour-Garonne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  17. « cartographie des risques d'inondations du TRI de Tulle-Brive », sur nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Dossier départemental des risques majeurs de la Corrèze », sur correze.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  19. « PPRI Corrèze amont », sur le site de la préfecture de Corrèze (consulté le ).
  20. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  21. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Turenne », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  22. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  23. [Remy, Seraphin & Faucherre 2007] Christian Remy, Gilles Séraphin et en collaboration avec Nicolas Faucherre, « Le castrum vicomtal de Turenne », dans Actes du 163e congrès archéologique de France (Corrèze, 2005), Paris, Société Française d'Archéologie, (résumé, présentation en ligne), p. 381-410.
  24. (en) Charles Cawley, « Adalelm (-Turenne [Oct] 892) », sur Medieval Lands, Foundation for Medieval Genealogy, 2006-2016.
  25. a et b [Corneille 1942] H. Corneille, « Le tabac et la vicomté de Turenne », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 69,‎ , p. 318-323 (lire en ligne [PDF] sur docs.shap.fr, consulté en ), voir p. 319.
  26. Corneille 1942, p. 320.
  27. Lettres patentes de Louis XI, Plessis-du-Parc-lèz-Tours, novembre 1476 (lire en ligne).
  28. Édouard Valéry, « Quatre années dans la résistance », 324 p. [PDF], sur castellan-valery.pagesperso-orange.fr (consulté en ).
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. « Maison Livet », notice no PA00099934, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  34. « Maison Duché », notice no PA00099933, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  35. « Maison Ceyroux », notice no PA00099935, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  36. « Château de Linoire », notice no PA00099931, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  37. « Vestiges du château », notice no PA00099930, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  38. « Eglise Saint-Paul », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  39. « Ancienne chapelle des Capucins », notice no PA00099929, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Agnès Brahim-Giry, Dimitri Paloumbas, Turenne, Collonges-la-Rouge (Corrèze), Samogy éditions d'art (collection Parcours du patrimoine no 360), Paris, 2011 (ISBN 978-2-7572-0467-2) ; p. 96
  • Christian Remy, Gilles Séraphin, Le castrum vicomtal de Turenne, p. 381-410, dans Congrès archéologique de France. 163e session. Monuments de la Corrèze. 2005, Société française d'archéologie, Paris, 2007
  • Dimitri Paloumbas-Odile (préf. Pierre Garrigou-Grandchamp), Turenne - Le castrum, les maisons, Limoges, Presses universitaires de Limoges, coll. « Rencontre des Historiens du Limousin », , 285 p. (ISBN 978-2-84287-741-5)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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