Tristan de Vitré

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Tristan de Vitré
Titre
Seigneur de Marcillé
Seigneur putatif de Vitré
v. – av.
(7 ans)
Prédécesseur Riwallon
Successeur Robert Ier
Biographie
Dynastie Famille de Vitré
Date de décès
Père Riwallon de Vitré
Mère Junargonde
Enfants Robert de Vitré

Tristan de Vitré

Tristan de Vitré, nommé également Triscan ou Driscan de Marcillé ou d'Acigné (mort avant 1047) est un seigneur de Marcillé et peut-être d'Acigné[1] du XIe siècle. Connu uniquement par quelques chartes, ce milles, ce chevalier au service de l'autorité comtale, gouverne un fief très étendu correspondant aux formes les plus primitives de ce qui n'est pas encore la baronnie de Vitré.

Tout comme son père Riwallon, il a été considéré à tort pendant plus de cinq siècles comme seigneur de Vitré, alors que ce n'est que qu'à partir de son fils Robert Ier que la famille de Vitré, alors plutôt désignée comme lignage des Robert-André par les historiens[2], se détourne de Marcillé.

Biographie[modifier | modifier le code]

Tristan est le fils de Riwallon le Vicaire et de son épouse Junargonde[3]. Ses origines sont autrement incertaines mais il est probablement apparenté, peut-être par sa mère, à Thébaud, évêque de Rennes, dont les fils, également évêques, Gauthier et Triscanus, portent les mêmes prénoms que Tristan et que son frère cadet, Gautier[4].

S'il est essentiellement méconnu, son nom est généralement associé à celui de son père dans les chartes. Il est ainsi mentionné avec lui « Rivalloni vicarii, Triscanni » vers 1008/1033 dans la charte de fondation du prieuré de Livré dans le « pago Redonensi  » par « Alanus Britannorum monarchi ». De même, lorsque « Rivellonius proviniciæ Redonensis miles cum Junargande coniuge mea », c'est-à-dire Riwallon et son épouse Junargonde, fondent le prieuré de Marcillé, avec l'accord d'Alain III de Bretagne, par une charte datée de 1015/1032 Triscan signe aux côtés de ses parents avec un de ses frères nommé Geoffroi: « Rivelloni vicarii, Driscamni filii eius, Gaufredi similiter eiusdem filii…»[5]. Enfin une charte vers 1030/1045 relève l'acquisition par Marmoutier d'un domaine accordé par Riwallon le Vicaire à un certain Urvodius, tuteur de son fils Gautier ; elle est approuvée par « Driscan, frère de Gautier et… Robert son fils ».

Union et postérité[modifier | modifier le code]

Selon Pierre Le Baud, Tristan de Vitré épouse Innoguent, sœur du seigneur de Fougères Main, qui aurait apporté en dot Châtillon. Cependant, cette version est aujourd'hui contestée, cette seigneurie n'étant accordée par que bien plus tard en par Henri II à Robert III dans le cadre de l'opposition entre le souverain Plantagenêt et Raoul II de Fougères ; de fait, l'existence-même d'Innoguent est remise en cause[6].

Tristan a un fils a priori unique[7] :

  • Robert Ier qualifié de « fils d´Enoguen, époux de Berthe, père d´André et de Robert » dans une charte en faveur de Marmoutier en 1064/1076.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Augustin du Paz Histoire généalogique de plusieurs maisons illustres de Bretagne, enrichie des armes et blasons d'icelles avec l'histoire chronologique des Evesques de tous les diocèses de Bretagne, Nicolas Buon, Paris 1619 p. 583.
  2. Christophe Amiot, « Lignages et châteaux de la baillie de Rennes avant la guerre de Succession (xie-xive siècles) », in Le Pouvoir et la Foi au Moyen Âge, PUR, Rennes, 2010, p. 695-734.
  3. Frédéric Morvan Les Chevaliers bretons. Entre Plantagenets et Capétiens du milieu XIIe au milieu du XIIIe siècle éditions Coop Breizh, Spézet 2014 (ISBN 9782843466700) « Généalogie des Vitré » p. 290.
  4. Daniel Pichot, Valérie Lagier et Gwenolé Allain, Vitré, Histoire et Patrimoine d'une Ville, Somogy Éditions d'Art, Vitré, avril 2009, 296 p. (ISBN 978-2-7572-0207-4), p.21-22.
  5. Hubert Guillotel Actes des duc de Bretagne (944-1148), Presses universitaires de Rennes, Rennes 2014, (ISBN 9782753534988) p. 212-213.
  6. Daniel Pichot, Valérie Lagier et Gwenolé Allain op.cit p.27.
  7. Frédéric Morvan Les Chevaliers bretons. Entre Plantagenets et Capétiens du milieu XIIe au milieu du XIIIe siècle éditions Coop Breizh, Spézet 2014 (ISBN 9782843466700) « Généalogie des Vitré » p. 290.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Michel Brand'Honneur Manoirs et châteaux dans le comté de Rennes (XIe – XIIe siècles)' PUR Rennes (2001) (ISBN 2 86847 5612) tableau 33 p. 290
  • Frédéric Morvan Les Chevaliers bretons. Entre Plantagenets et Capétiens du milieu XIIe au milieu du XIIIe siècle éditions Coop Breizh, Spézet 2014 (ISBN 9782843466700).

Lien externe[modifier | modifier le code]