Saint-Planchers

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Saint-Planchers
Saint-Planchers
L'église paroissiale Saint-Pancrace.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté de communes de Granville, Terre et Mer
Maire
Mandat
Alain Quesnel
2020-2026
Code postal 50400
Code commune 50541
Démographie
Gentilé Pancraciens
Population
municipale
1 435 hab. (2021 en augmentation de 6,22 % par rapport à 2015)
Densité 120 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 49′ 23″ nord, 1° 31′ 33″ ouest
Altitude Min. 17 m
Max. 98 m
Superficie 11,96 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Granville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bréhal
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.mairiestplanchers.fr

Saint-Planchers est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 435 habitants[Note 1].

Elle fait partie des villages labellisés Village patrimoine[1], qui œuvrent à mettre en avant leurs patrimoines matériels et/ou immatériels (historique, culturel, naturel, architectural, etc.).

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est au nord-ouest de l'Avranchin. Son bourg est à 6,5 km à l'est de Granville, à 10 km au nord-ouest de Sartilly, à 10 km au sud de Bréhal et à 12 km à l'ouest de La Haye-Pesnel[2].

Une ligne correspondant approximativement à la D 924 partage les eaux de deux fleuves côtiers. La majeure partie, au sud, est dans le bassin de la Saigue qui borde la commune sous le nom de ruisseau de l'Oiselière. Son principal affluent, un cours ruisseau, partage le territoire en deux. Au nord, les eaux sont versées dans le Boscq qui fait également fonction de limite.

Le point culminant (98 m) se situe à l'est, en limite de Saint-Jean-des-Champs. Le point le plus bas (17 m) correspond à la sortie du ruisseau de l'Oiselière du territoire, à l'ouest. La commune est bocagère.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Normandie (Cotentin, Orne) » et « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée »[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 867 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Longueville à 4 km à vol d'oiseau[7], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Planchers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52 %), terres arables (20,9 %), zones agricoles hétérogènes (19,5 %), zones urbanisées (4,8 %), forêts (2,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le toponyme est attesté sous les formes parrochia S. Pancratii en 1155[17] et eccl. Sancti Plancherii en 1332[17], Sancto Plancasio sans date.

La paroisse est dédiée à Pancrace de Rome[18], martyr d'origine phrygienne au début du IVe siècle, appelé aussi Prancher, déformé ici en Planchers[19]. On observe une évolution semblable dans le nom de la commune de Saint-Plancard en Haute-Garonne dont l'église parroissiale est également dédiée à saint Pancrace.

Le gentilé est Pancracien.

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1983[20] 2006[21] Rémi Lenoël   Agent de maîtrise de la Sécurité sociale
2006 2014 Serge Paris SE Cadre administratif
mars 2014[22] En cours Roger Briens SE Expert comptable retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[22].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

En 2021, la commune comptait 1 435 habitants[Note 4], en augmentation de 6,22 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Saint-Planchers a compté jusqu'à 1 369 habitants en 1821.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3411 3221 3461 3691 3481 3261 3201 3111 253
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1661 1021 1111 0841 0081 0091 003910820
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
745681624561593631609607620
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
5855876439361 0571 1121 1951 2351 347
2015 2020 2021 - - - - - -
1 3511 4231 435------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le prieuré de l'Oiselière.
Elle abrite un maître-autel et autels secondaires, retables et tableaux du XVIIIe ainsi qu'une Vierge à l'Enfant du XIVe, classés au titre objet aux monuments historiques[28]. L'église dépend de la paroisse Notre-Dame-de-la-Baie du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[29], ainsi qu'une chaire à prêcher du XVIIIe, un bénitier du XVe, une porte murale du XVIe, une sainte Marguerite du XVe, une sainte Marie-Madeleine du XVIe, des tableaux dont la Sainte Famille et Job sur son tas de fumier du XIXe, une verrière du XXe de Charles Lorin[30].
  • Ancien presbytère du XVIIe siècle, devenu bien communal à la Révolution, puis acquis par un privé et repris depuis par la commune qui l'a aménagée en gîtes.
  • Grange à dîmes de la Table du XVIIe siècle et fours à pains en brique et en argile de la Moinerie et du Moncel des XVIIe siècle.
  • Gare de Saint-Planchers.
  • Château de la Chanière.
  • Croix ancienne du cimetière.
  • Ancien moulin.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Arthur de Cossé-Brissac (1515 - L'Oiselière, 1587), 40e abbé du Mont-Saint-Michel et évêque de Coutances.
  • Adrien Letourneur né à Saint-Planchers (1846-1911) médecin épidémiologiste, conseiller général, maire de Granville de 1908 à sa mort. Une rue de la ville de Granville porte son nom.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 223.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 597.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ouest-France, « Dans le Granvillais, neuf communes portent le label Village patrimoine », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  2. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  7. « Orthodromie entre Saint-Planchers et Longueville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  17. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1572.
  18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  19. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 240.
  20. « Maires : les hommes repartent », sur municipales2001.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. « Nécrologie : Claude Frèche, 1er adjoint, est décédé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. a et b « Saint-Planchers (50400) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Prieuré de l'Oiselière », notice no PA00110654, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « Maître-autel, retable, tableau : L'Adoration des bergers, gradins, tabernacle, portes de la sacristie, niches », notice no PM50001069, « 2 autels et retables secondaires, 2 tableaux : La Donation du Rosaire et Le Christ en croix, niche, chaire à prêcher, poutre de gloire (tref), statue : Saint Sébastien », notice no PM50001070 et « statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50001068, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  29. Site du diocèse.
  30. Gautier 2014, p. 597.
  31. « Site communal - Le Jumelage »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).