Saint-Alban (Côtes-d'Armor)

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Saint-Alban
Saint-Alban (Côtes-d'Armor)
La chapelle Saint-Jacques.
Blason de Saint-Alban
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Saint-Brieuc
Intercommunalité Lamballe Terre et Mer
Maire
Mandat
Nathalie Beauvy
2020-2026
Code postal 22400
Code commune 22273
Démographie
Gentilé Albanais, Albanaise
Population
municipale
2 309 hab. (2021 en augmentation de 8,66 % par rapport à 2015)
Densité 76 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 28″ nord, 2° 32′ 01″ ouest
Altitude 80 m
Min. 8 m
Max. 126 m
Superficie 30,43 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Pléneuf-Val-André
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web Site officiel

Saint-Alban [sɛ̃talbɑ̃] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Peuplée de 2 031 habitants au recensement de 2012, elle s’étend sur une superficie de 3 044 hectares. Elle est située à 22,8 kilomètres au Nord-Est de Saint-Brieuc (Préfecture des Côtes-d’Armor) et à 11 kilomètres au Nord de Lamballe. Elle fait partie de la communauté de communes du Penthièvre où se trouve son siège. Ses habitants sont appelés Albanais / Albanaises.

En 2004, la commune a obtenu le Label "Communes du Patrimoine Rural de Bretagne" pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager[réf. nécessaire].

Géographie[modifier | modifier le code]

Bien que considérée sur la côte de Penthièvre, Saint-Alban n'a pas d'accès au littoral. Elle est bordée par les communes de Pléneuf-Val-André (nord), La Bouillie (nord-est), Hénansal (est), Saint-Aaron (sud-est) et Planguenoual (sud-ouest). La commune est traversée par le petit fleuve côtier la Flora qui prend sa source à l'est et se jette dans la baie de Saint-Brieuc, dans le port de Dahouët. Le bois de Coron se situe à la limite de la commune de Saint-Alban et Hénansal.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur  », exposée à un climat médian, à dominante océanique[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 736 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Quintenic à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 769,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Alban est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,7 %), zones agricoles hétérogènes (29,4 %), forêts (8,4 %), prairies (4,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,4 %), zones urbanisées (3,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Statue de saint Alban à l'église paroissiale Saint-Alban.

Le nom de la localité est attesté sous les formes Parochia de Sancto Albano en 1256 et en 1267, Parochia Sancti Albini en 1281, Parochia Sancti Albani en 1290, Ecclesia de Sancto Albano vers 1330, Parochia de Saint Aulban et Saint Treuen en 1430, Saint Aulban en 1463, Saint Aulbin en 1468, Saint Auban en 1480, 1535 et en 1569, Saint-Alban dès 1640[14].

Saint-Alban vient de saint Alban de Verulamium (martyr anglais du IIIe siècle décapité à Verulamium, en Grande-Bretagne)[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les Templiers[modifier | modifier le code]

La chapelle de Saint-Jacques-le-Majeur, implantée à l'emplacement d'un ancien lieu de culte celte, aurait été construite par les Templiers (une lettre datée de 1182 indique qu'un village voisin, dénommé "Hôtellerie", est propriété de l'ordre du Temple et une autre lettre, datée de 1256, cite la chapelle parmi les biens de l'Ordre). La chapelle fut utilisée par les Templiers pour loger les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle, raison pour laquelle elle est consacrée à Saint-Jacques-le-Majeur.

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

Les guerres du XXe siècle[modifier | modifier le code]

Le monument aux Morts porte les noms des 63 soldats morts pour la Patrie[15] :

  • 54 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
  • 8 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
  • 1 est mort dans le cadre des Troupes Françaises d'Occupation en Allemagne.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Alban Blason
De sinople au portail de la chapelle saint Jacques du lieu d'argent, maçonné de sable, soutenu de deux épis de blé d'or courbés les tigées passées en sautoir en pointe.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
? ? Marcel de Witasse-Thézy    
juin 1923 1945 Christian de la Villéon    
1945 mars 1971 Michel de Thézy    
mars 1971 mars 1977 Pierre Le Roux    
mars 1977 24 novembre 1987[16]
(décès)
René Rouget   Ancien représentant
30 décembre 1987[17] 24 mars 2001 Daniel Merpault PS puis DVG Dirigeant d'une société de menuiserie-charpente
24 mars 2001 28 mars 2008 René Michel   Ancien directeur d'une société d'expertise comptable
28 mars 2008 28 mai 2020 André Gomet DVD Agriculteur retraité, ancien 1er adjoint
28 mai 2020 En cours
(au 19 janvier 2021)
Nathalie Beauvy[18] [sans étiquette][19] Juriste
Modèle:1 ère vice-présidente de Lamballe Terre et Mer (2020 → )
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

En 2021, la commune comptait 2 309 habitants[Note 2], en augmentation de 8,66 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2221 2811 2711 3321 4411 4201 3781 3631 407
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4001 4461 5331 5741 6501 6851 6421 6631 722
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 7041 6021 5991 4421 4901 4221 2781 3361 275
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 2021 1401 1941 5481 6621 5751 7862 0032 152
2021 - - - - - - - -
2 309--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Chapelle Saint-Jacques-le-Majeur, du XIIe siècle, ancienne chapelle des Templiers, classée en 1912 au titre des monuments historiques[24]. Elle a conservé des témoignages de la présence templière (une sculpture représentant un sanglier poursuivi par des chiens et, à l'extérieur, une Vierge à l'Enfant protégeant un pèlerin de Saint-Jacques. Sa tour est restée inachevée (sa construction fut décidée par Jacques de Molay) car celui-ci fut emprisonné sur ordre de Philippe Le Bel le [25].
  • Église paroissiale Saint-Alban : sa partie romane date du XIIe siècle et le chœur est du XIVe siècle et possède une des plus anciennes verrières de Bretagne réalisée de 1312 à 1328, représentant la Passion du Christ[26].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Anne-Marie Crolais ,figure du syndicalisme agricole est née dans la commune.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Alban et Quintenic », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Quintenic » (commune de Quintenic) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Quintenic » (commune de Quintenic) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Saint-Alban ».
  15. « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  16. « Saint-Alban : décès du maire René Rouget », Ouest-France (archives du journal),‎
    « René Rouget, maire de Saint-Alban (canton de Pléneuf), est décédé subitement à l'âge de 65 ans, mardi, dans sa commune. ».
  17. « M. Daniel Merpault nouveau maire », Ouest-France (archives du journal),‎
    « Mercredi soir, le conseil municipal de Saint-Alban était réuni afin de procéder à l'élection du maire [...] Seul candidat au titre de maire, M. Daniel Merpault, a été élu maire de Saint-Alban, par dix voix et neuf bulletins blancs. ».
  18. « Municipales à Saint-Alban. Nathalie Beauvy part pour un premier mandat », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  19. Extrait de la fiche de Mme Nathalie BEAUVY, sur lesbiographies.com
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. « Chapelle Saint-Jacques-le-Majeur », notice no PA00089579, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. Notice no PA00089579, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  26. « Patrimoine », sur Mairie de Saint-Alban, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]