Richard III de Normandie

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Richard III
Illustration.
Statue de Richard III sur le socle de la statue du Conquérant à Falaise.
Fonctions
Duc de Normandie

(11 mois et 14 jours)
Prédécesseur Richard II
Successeur Robert Ier
Biographie
Dynastie Maison de Normandie
Date de naissance [réf. nécessaire]
Date de décès
Père Richard II
Mère Judith de Bretagne
Conjoint Adèle de France
Enfants Nicolas
Papie
Adelise
Monarques de Normandie

Richard III de Normandie (v. 1008-1027) a été duc de Normandie du au . Il est le fils aîné du duc Richard II l'Irascible et de Judith de Bretagne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Durant le règne de Richard II, il est associé au pouvoir. En 1026, son père l'envoie combattre Hugues, évêque d'Auxerre et comte de Chalon-sur-Saône, qui retient prisonnier le gendre du duc, Renaud, comte de Bourgogne[1]. Richard assiège et incendie[2] le château de Mélinande alors qu'il se dirige vers Chalon. Hugues se soumet et relâche Renaud[1].

Il succède à Richard II, mort en . En raison de sa brièveté (un an), son principat est peu connu. On sait toutefois, grâce à Guillaume de Jumièges, qu'il doit affronter la révolte de son frère cadet, Robert, fait comte d'Hiémois[1]. Assiégé par l'armée ducale à Falaise, celui-ci se soumet et rend l'hommage vassalique. Il conserve le comté d'Hiémois[3].

En 1027, Richard III épouse Adèle, fille du roi de France Robert le Pieux, confirmant l'alliance avec la dynastie capétienne[1]. Il donne alors en douaire à cette dernière différentes seigneuries : les châteaux de Cherbourg (Carusburc), du Homme (Holmus), de Brix (Bruotum ou Brucium) et leurs dépendances, la cité de Coutances, Les ports de la Hague, Omonville, Barfleur, les cours de Ver, de Cérences, d'Agon, de Valognes[4]. Cette union ne donne pas de descendance.

Le duc meurt mystérieusement le [3], alors qu'il a autour de vingt ans. Guillaume de Jumièges révèle que le poison fut la raison de cette mort précoce[3]. Robert de Torigni, qui écrit presque cent ans plus tard, vers 1125, présente le frère du duc, Robert, comme l'empoisonneur. Robert est l'homme qui tire le plus grand avantage de la disparition de son aîné, puisqu'il devient en conséquence duc de Normandie.

Il fut inhumé dans l'abbatiale Saint-Ouen de Rouen.

Famille et descendance[modifier | modifier le code]

Épouse : Adèle de France (v. 1009-1079), fille du roi des Francs Robert le Pieux et de Constance d'Arles. Mariage sans descendance.

Enfants : il en eut au moins trois, nés d'une « frilla » (concubine à la manière danoise) :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Neveux 2009, p. 117.
  2. Raphaël Bijard, « La construction de la Bourgogne Robertienne (936-1031) », sur Academia, , p. 89-91.
  3. a b et c Neveux 2009, p. 118.
  4. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 85.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]