Renaud César de Choiseul-Praslin

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Renaud César de Choiseul-Praslin
Titre 2e Duc de Praslin
et pair de France
(1785-1791)
Autres titres Seigneur de Sainte-Suzanne
Baron de Quintin
Prédécesseur César Gabriel de Choiseul-Praslin
Successeur Antoine-César de Choiseul-Praslin
Grade militaire Maréchal de camp
Biographie
Dynastie Maison de Choiseul
Nom de naissance Renaud César Louis de Choiseul
Surnom « Regnaud »[1], César, Louis
Père César Gabriel de Choiseul-Praslin
Signature de Renaud César de Choiseul-Praslin

Renaud César Louis de Choiseul, 2e duc de Praslin, né à Paris le et mort à l'hôtel de Belle-Isle[réf. à confirmer][n 1] (Paris) le , est un militaire, diplomate, et homme politique français du XVIIIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de César Gabriel de Choiseul-Praslin (1712-1785) et d'Anne-Marie de Champagne (1712-1783), Renaud César, vicomte de Choiseul fut menin du Dauphin et ambassadeur à la cour de Naples[2].

Déjà héritier du château de Sainte-Suzanne, dans le Maine, qu'il tint de son père[3], il entra en possession du château de Quintin par son mariage (1754) avec Guyonne Marguerite Philippine de Durfort[2]. Pour montrer l'intérêt qu'ils portent au château moderne de Quintin[n 2], ils y font des travaux entre 1785 et 1790, installant notamment l'actuelle salle à manger. Dès 1756, les assemblées de ville s'y tenaient.

Il commence par une carrière militaire, lieutenant en second à 14 ans en 1749 au régiment d’infanterie du Roi, cornette dans le régiment de la Rochefoucauld Cavalerie, il est fait guidon de gendarmerie. Après avoir été colonel aux grenadiers de France le .

Pendant cette année 1757, début de la guerre de Sept Ans, il commence la campagne dans l’armée du maréchal d’Estrées, il passe sous le maréchal de Soubise et est nommé colonel d’infanterie le à l’âge de 22 ans. La même année il est blessé deux fois, la première à Hastembeck en chargeant avec la brigade du comte d’Eu, la seconde « qui l’a laissé pour mort douze heures sur le champ de bataille de Rosback (Rossbach) et dont il est resté trois ans estropié[4]». Ramassé par les troupes ennemies il est fait prisonnier. Le le roi le fait colonel du régiment de Poitou, à charge de le payer 40 000 livres.

Son père le marquis de Choiseul essaye de faire intervenir Voltaire en sa faveur auprès du roi de Prusse, en vain puisqu’il reste prisonnier pendant trois ans, avant d’être échangé.

Il est libéré en 1760 et reçoit la croix de l’Ordre de Saint-Louis. En 1761, après un passage auprès de son père à l’ambassade de France à Vienne, il sert à nouveau et en 1762 il participe à deux batailles « à la seconde de laquelle il eut son cheval tué sous lui en perçant avec sa phalange trois lignes Anglaises, et assurant par ce coup de main la retraite de l’armée Française qui était coupée[4]» . Brigadier d’infanterie en 1762, à 27 ans, il est nommé menin du Dauphin.

Pendant le ministère Choiseul, il est d’abord envoyé en féliciter l’empereur, l’Impératrice-Reine et le roi des Romains sur son élection. En il est nommé ambassadeur extraordinaire auprès de la cour de Naples, où il restera jusqu’en 1771[5], après la disgrâce de son père. À ce poste, il reçoit le grade de maréchal de camp en 1770, mais ne servit pas en cette qualité.

Il fut élu, le , par la sénéchaussée d'Anjou, député de la noblesse aux États généraux de 1789[6]. Grand seigneur « libéral[2] » nourri de l'Encyclopédie, favorable aux idées nouvelles même les plus avancées, sa correspondance, en est la preuve, le vicomte de Choiseul, devenu duc de Praslin en 1785, ne redoute pas la Révolution française[2].

Il siège dans l'Assemblée parmi les partisans de la monarchie constitutionnelle, vote l'admission de douze députés de Saint-Domingue, et réclame pour eux voix délibérative[6].

« Organe » de la province d'Anjou, il développe à la tribune des observations sur le remplacement, que cette province proposait, de l'impôt de la gabelle par un autre impôt moins onéreux pour le peuple[6].

En 1790, il expose les causes de la ruine de la compagnie des Indes, et se prononce pour que le droit de paix et de guerre soit conféré au roi[6].

C'est lui qui fait décréter, en 1791, qu'il serait attaché aux drapeaux de tous les régiments des cravates tricolores. Au mois de juin de la même année, il propose d'approuver la conduite des commissaires de l'Assemblée qui ramènent à Paris Louis XVI arrêté à Varennes. Il meurt peu de temps après la fin de la législature[6] en son hôtel parisien[3].

Son nom fut trouvé, ainsi que celui de la duchesse de Choiseul, sur la liste des protégés de la reine Marie-Antoinette[6].

Armoiries[modifier | modifier le code]

Renaud César de Choiseul-Praslin
Illustration.
Fonctions
Ambassadeur de France à Naples

(5 ans)
Député de la sénéchaussée d'Anjou

(2 ans, 4 mois et 25 jours)
Élection
Législature États généraux de 1789
Assemblée constituante de 1789
Groupe politique Noblesse
Biographie
Résidence Château de Sainte-Suzanne
Château de Randan
Château de Quintin
Hôtel de Belle-Isle
(n° 56, rue de Lille)
Liste des députés aux États généraux de 1789, par ordre, bailliage et sénéchaussée
Liste alphabétique des membres de l'Assemblée constituante de 1789

Écartelé, aux 1 et 4, d’azur à la « croix billettée » d'or ; aux 2 et 3 de gueules au lion couronné d'or qui est Aigremont.[7]

Ascendance & postérité[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'hôtel de Choiseul-Praslin, situé à l'angle de la rue de Sèvres et de la rue Saint-Romain, avait été échangé, par César Gabriel de Choiseul-Praslin, avec l'hôtel de Belle-Isle du quai de la Grenouillère, qui appartenait au roi.
  2. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle le château avait été délaissé par ses propriétaires au profit de Lorges. Il n'avait plus pour seuls habitants que l'intendant et quelques officiers seigneuriaux.
  1. Robet & Cougny 1890, p. 102.
  2. a b c et d Blais 2012.
  3. a et b Roglo 2012.
  4. a et b Archives des Affaires Etrangères, Mf P 06285, mémoire du vicomte de Choiseul pour obtenir une pension ou une gratification
  5. Archives des Affaires Étrangères, Mf P 06285
  6. a b c d e et f Robet & Cougny 1890, p. 103.
  7. Popoff 1996, p. 102.

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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