Renée de Savoie-Tende

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Renée de Savoie-Tende
Fonctions
Marquise
Bâgé-le-Châtel
-
Comtesse de Tende
-
Titres de noblesse
Comtesse
Marquise
Biographie
Naissance
Date et lieu inconnusVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activité
Famille
Savoie-Tende (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Marie de Chabannes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Jacques Ier d'Urfé (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants

Renée de Savoie-Tende, parfois sous la forme Renée d'Urfé, plus rarement sous la forme Renée de Savoie-Lascaris (†1587), est une dame noble appartenant à la famille des Savoie-Villars ou Savoie-Tende, branche légitimée de la maison de Savoie, comtesse de Tende (1572-1575), dame d'Urfé, par mariage, et première marquise de Bagé (1575 à sa mort).

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Renée de Savoie est la fille aînée de Marie, fille de Jacques II de Chabannes de La Palice, et de Claude de Savoie, comte de Tende[1], chevalier de l'Ordre, lieutenant général pour le roi au pays de Provence et amiral des Mers du Levant[2], lui-même fils de René de Savoie-Tende, dit le « Grand Bâtard de Savoie ».

Dame d'Urfé[modifier | modifier le code]

Renée de Savoie épouse, devant la cour et le roi Henri II, le [réf. nécessaire], Jacques Ier d'Urfé, fils de Claude d'Urfé[1], gouverneur des Enfants de France et bailli de Forez[2]. Le mariage semble trouver son origine dans une intervention du connétable Anne de Montmorency, époux de Madeleine de Savoie, tante de Renée de Savoie[2].

Les différents contrats sont signés le , à Compiègne[1],[2]. Le comte de Tende est représenté par la comtesse Anne Lascaris, sa mère[1]. La dot est de 50 000 livres tournois[1]. Elle reçoit les seigneuries de Villeneuve et de la Garde[1]. La vieille comtesse décède deux mois plus tard[1].

Sa réputation reste assez négative, l'auteur de Les comtes de Tende de la maison de Savoie, Henri de Panisse-Passis, nous dit « son humeur altière, belliqueuse, fera plus d'une fois songer à sa trisaïeule Marguerite de Caretto (épouse du comte de Tende, Honorat Lascaris), l'intrépide amazone des Alpes maritimes »[1].

De cette union naîtra douze enfants, six filles et six garçons[3] dont Jacques II Paillard d'Urfé, fils aîné[4], Honoré d'Urfé (1567-1625), écrivain, le cinquième, et Anne d’Urfé (1555-1621), bailli de Forez de 1574 à 1595 et écrivain[5].

Succession du comté de Tende[modifier | modifier le code]

En 1572, à la mort de son frère, Honoré Ier de Savoie, qui n'a pas fait de testament, Renée d'Urfé réclame en tant qu'héritière, par l'extinction des mâles, la succession du comté de Tende et de terres provençales face à son oncle, le marquis de Villars, Honorat II de Savoie[2]. Des tensions agitent la région et des troupes sont envoyées. La famille d'Urfé s'installent en Provence[2].

S'opposent alors, dans le bourg de Tende, les partisans des deux familles, d'un côté les Urfalini, soutiens de la dame d'Urfé, et d’autre part les Milliavini, favorables au marquis de Villars[2],[6]. Les premiers prennent le dessus et la dame d'Urfé bannie les seconds de Tende[6]. Elle semble les avoir poursuivis jusqu'en république de Gênes[6].

Jacques d'Urfé meurt par un empoisonnement du aux Milliavini, en [2].

Il faut attendre le mois de et l'intervention du duc de Savoie pour trouver un compromis et mettre fin au conflit[2]. Renée d'Urfé accepte de rendre les places de Maro et Prelà[2], seigneuries enclavées dans la principauté d'Oneille et appartenant au comté de Nice[2]. En échange, le duc Emmanuel-Philibert de Savoie, son cousin, lui donne la terre de Bâgé, qu'il érige en marquisat le [7]. Avec cette terre, sont données d'autres seigneuries, notamment les terres de Rivoles[2] ou encore la seigneurie de La Grande Vigne (ou Bonport), située à Tresserve[8].

Renée de Savoie meurt en 1587, à Parme[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Comtes de Tende de la maison de Savoie, 1889, p. 71.
  2. a b c d e f g h i j k et l Claude Longeon, Une province française à la Renaissance: la vie intellectuelle en Forez au XVIe siècle, vol. 7, Université de Saint-Etienne, coll. « Thèses et mémoires - Centre d'études foréziennes », , 623 p. (ISBN 978-2-85145-024-1, lire en ligne), p. 369-370.
  3. Maxime Gaume, Les inspirations et les sources de l'œuvre d'Honoré d'Urfé, vol. 11, Université de Saint-Étienne, coll. « Thèses et mémoires - Centre d'études foréziennes », , 760 p. (ISBN 978-2-85145-032-6, lire en ligne), p. 153.
  4. Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, Bourg, Gromier Ainé, , 518 p. (BNF 30556006, lire en ligne), p. 435.
  5. Jean Canard (1914-1984), Urfé: hier et aujourd'hui, histoire et histoires, Saint-Alban-les-Eaux, , 158 p., p. 49.
  6. a b et c Comtes de Tende de la maison de Savoie, 1889, p. 151.
  7. Paul Cattin / Archives départementales de l'Ain, La justice dans l'Ain sous l'ancien régime: Introduction générale. Province de Bresse, Les Archives, 1993, 1113 pages, p. 416.
  8. Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN 978-2-7171-0310-6), p. 255. ([PDF] lire en ligne)
  9. Maxime Gaume, Les inspirations et les sources de l'œuvre d'Honoré d'Urfé, vol. 11, Université de Saint-Étienne, coll. « Thèses et mémoires - Centre d'études foréziennes », , 760 p. (ISBN 978-2-85145-032-6, lire en ligne), p. 172.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]