René-Louis Chartier de Lotbinière

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René-Louis Chartier de Lotbinière
Naissance
Paris
Décès (à 67 ans)
Québec
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Milice canadienne
Grade Lieutenant général
Autres fonctions substitut du procureur général au Conseil souverain de la Nouvelle-France

René-Louis Chartier de Lotbinière, né le à Paris et mort le à Québec, est un lieutenant général au siège de la Prévôté de Québec et Amirauté de Québec, subdélégué de l’intendant, officier de la Milice canadienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

René-Louis Chartier de Lotbinière était le fils de Louis-Théandre Chartier de Lotbinière, (16121688), procureur général du Canada et lieutenant-général de la prévôté de Québec pour la Nouvelle-France[1].

Le , il débarque avec les autres membres de la famille Lotbinière au port de Québec au Canada. Il fait, par la suite, ses études au Collège des jésuites de Québec.

En septembre 1666, à la tête d'une compagnie de soldats, le lieutenant prend le contrôle d'un village Agniers en territoire de l'Iroquoisie. René-Louis Chartier de Lotbinière étudie ensuite le droit avec son père, principal officier de justice en la Sénéchaussée de Québec puis en la Prévôté de Québec.

Le , il prend la charge de substitut du procureur général, au Conseil souverain de la Nouvelle-France en remplacement de Jean Bourdon décédé en 1668. Le , il est promu lieutenant-colonel de la milice de Québec. Le , il est nommé conseiller au Conseil souverain, sur présentation de la Compagnie des Indes occidentales.

Le , le roi de France, Louis XIV, le nomme Conseiller à vie. Le , il succède à son père, démissionnaire en raison de son âge, comme lieutenant général civil et criminel de la Prévôté de Québec.

Le , il reçoit du gouverneur de la Nouvelle-France, Joseph-Antoine Le Febvre de La Barre, le commandant du régiment de Québec (204 hommes), et c'est à ce titre qu'il accompagne le gouverneur dans son expédition contre les Iroquois.

Le , il est nommé colonel d’une compagnie des miliciens de Québec et prend part à la défense victorieuse de la ville de Québec, assiégée par les troupes de William Phips. En 1701, il est l’un des directeurs de la Compagnie de la Nouvelle-France. Le , Louis XIV le nomme premier conseiller au Conseil supérieur.

Le , l'officier François Mariauchau d'Esgly épouse à Québec Louise-Philippe Chartier de Lotbinière, fille de René-Louis Chartier de Lotbinière et de Marie-Madeleine Lambert. Ils eurent plusieurs enfants dont Louis-Philippe Mariauchau d'Esgly, l'évêque de Québec ainsi que Louise Mariachau d'Esgly qui épousa en 1732, le commandant et armateur François Martel de Brouague[2].

Œuvre littéraire[modifier | modifier le code]

En 1658, il apparaît dans une pièce de théâtre de circonstance intitulée « La réception de Monseigneur le Vicomte d'Argenson par toutes les nations du païs de Canada à son entrée au Gouvernement de la Nouvelle-France » dans laquelle il joue le rôle du Génie des forêts[3]. Cette pièce est jouée par les élèves du Collège des jésuites pour accueillir le dignitaire à Québec.

Chartier de Lotbinière est également l'auteur d'un long poème intitulé « Sur le Voyage de Monsieur de Courcelles gouverneur et lieutenant général pour le Roy en La Nouvelle-France en l'année 1666. Vers burlesques[4] » qui relate l'expédition du gouverneur Daniel-Rémy de Courcelles en Iroquoisie à laquelle il a lui-même pris part en tant que lieutenant. Ce texte aurait servi de pièce de circonstances pour célébrer de manière humoristique le retour des Français dans la colonie après leur expédition infructueuse contre les Agniers à l'hiver 1666 dans le cadre des Guerres franco-iroquoises.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dictionnaire biographique du Canada
  2. Famille de François Martel de Brouage
  3. Luc Lacourcière, « La réception de Monseigneur le Vicomte d'Argenson par toutes les nations du païs de Canada à son entrée au Gouvernement de la Nouvelle-France », Les Cahiers des dix, no 42,‎ (ISSN 0575-089X et 1920-437X, DOI 10.7202/1016243ar, lire en ligne, consulté le )
  4. « Bulletin des recherches historiques », sur BANQ,

Liens externes[modifier | modifier le code]