Pierre II d'Alençon

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Pierre II d'Alençon
Les armes de Pierre II sont, sur la ligne du bas, le second en partant de la droite (Folio 46r de l'Armorial de Gelre).
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Marie Chamaillard (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Marie d'Alençon
Pierre d'Alençon (d)
Jean d'Alençon (d)
Marie d'Alençon (d)
Jeanne d'Alençon (d)
Marguerite d'Alençon (d)
Jean Ier d'Alençon
Catherine d'AlençonVoir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Pierre II de Valois, né en , mort à Argentan le , comte d'Alençon, du Perche et de Porhoët, fils de Charles II d'Alençon, comte d'Alençon et du Perche, et de Marie de la Cerda, petite-fille de Ferdinand de Castille-La Cerda et de Blanche de France. Descendant de Saint Louis, il est son arrière-arrière-petit-fils.

Biographie[modifier | modifier le code]

Pierre II de Valois naît en 1340, fils cadet de Charles II d'Alençon, comte d'Alençon et du Perche, et de Marie de la Cerda.

Armé chevalier en 1350, il est l'un des otages envoyés en 1360 en Angleterre en échange du roi Jean II le Bon, fait prisonnier à Poitiers en 1356. Il ne revient en France qu'en 1370. La même année, il achète le fief de Châteauneuf-en-Thymerais à Robert de Pont-Audemer.

Il s'engage sous les ordres du duc de Berry et combat en Aquitaine avec son frère cadet Robert, contre les Anglais. Ils prennent Limoges, mais échouent devant Usson (1371). Il combat ensuite en Bretagne avec Du Guesclin, et est blessé durant l'assaut d'Hennebont (dans l'actuel Morbihan).

En 1382 il rénove le château de Domfront qui devenu sa possession par l'union de la vicomté de Domfront au comté d'Alencon en 1367. Grâce à ces rénovations, le château résistera aux attaques du Duc de Bourgogne en 1412[1].

En 1386, il sera impliqué dans l'affaire Carrouges-le Gris, où il doit trancher une première fois le litige entre son chambellan, le chevalier Jean de Carrouges et son favori, l'écuyer Jacques Le Gris[2]. Cette affaire s'achèvera par un duel judiciaire.

Quelques années plus tard, en 1388, il accompagne Charles VI dans une expédition contre Guillaume VI, duc de Gueldre et de Juliers.

Il fait, en 1401, un accord avec Guy XII de Laval, seigneur de Laval pour délimiter leurs juridictions réciproques.

Il meurt à Argentan le et est inhumé à la chartreuse du Val-Dieu, à Feings[3]. Ses restes exhumés en 1865 des ruines de la chapelle de l'abbaye ont été déplacés dans la crypte de l’église du Pin-la-Garenne dans le Perche. Ils ont été redécouverts puis réinhumés dans la chapelle dite « des Combattants » de l'église en 2017 par l'association « Pin Patrimoine et Nature »[4].

Mariage et enfants[modifier | modifier le code]

Il épouse le Marie Chamaillard (° v. 1345 - † Argentan ), vicomtesse de Beaumont-au-Maine, Fresnay et Sainte-Suzanne, fille de Guillaume Chamaillard, sire d'Anthenaise (v. 1320-1391) et de Marie de Beaumont-Brienne (v. 1325-1372) elle-même vicomtesse de Beaumont-au-Maine, Fresnay et Sainte-Suzanne, héritière de la famille de Beaumont. Ils ont 8 enfants :

Il a eu aussi un fils illégitime :

  • Pierre bâtard d'Alençon, seigneur d'Aunou, sans alliance.

Sépulture[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Barthélémy du Pin-la-Garenne, dernier lieu de sépulture des cendres supposées de Pierre II de Valois.

Décédé à Argentan le , Pierre II de Valois est enterré à la chartreuse du Val-Dieu, à Feings. Toutefois, le , ces cendres furent exhumés par le baron Patu de Saint-Vincent, propriétaire du château de la Pellonnière du Pin-la-Garenne et membre de la Société des antiquaires de Normandie, puis inhumés provisoirement dans la crypte de l'église Saint-Barthélémy de la commune du Pin-la-Garenne[5]. Toutefois, à la suite de la disparition des témoins, les restes humains se firent oublier.

Le , des ossements humains, qui appartiendraient à Pierre II de Valois, ont été découverts dans la crypte de l'église, en présence des administrateurs des Amis du Perche de l'Orne[6],[7], et après accord du maire de la commune. D'autres recherches scientifiques, notamment par l'ADN, doivent être entreprises dans les mois à venir, pour confirmer ou infirmer l'identité de Pierre II[5]. Le , les ossements de Pierre II ont été réinhumées au sein de la chapelle des combattants de l'église Saint-Barthélémy (anticipant la cérémonie officielle du )[8],[9].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Figure Blasonnement

D'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure de gueules chargée de huit besants d'argent.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean François René CAILLEBOTTE, Essai sur l'histoire et les antiquités de la ville et arrondissement de Domfront. Troisième édition, (lire en ligne)
  2. Eric Jager, Le Dernier Duel, Flammarion, coll. « Libres Champs », (ISBN 9782081348820).
  3. André Jean Marie Hamon, Notre-Dame de France, ou, Histoire du culte de la Sainte Vierge en France, depuis l'origine du christianisme jusqu'à nos jours, H. Plon, (lire en ligne), p. 115.
  4. « Le Pin-la-Garenne. Les restes de Pierre II réinhumés en l’église », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  5. a et b Michel Ganivet et Fabrice Morand, « Les restes supposés de Pierre II, comte d'Alençon et du Perche, redécouverts dans l'église du Pin-la-Garenne », Amis du Perche, no 196,‎ 2013-2014, p. 2-15 (lire en ligne).
  6. Luc Moriceau, « Des restes du corps de Pierre II, comte d'Alençon, retrouvés », sur le-perche.fr, (consulté le ).
  7. Jean-François Suzanne, « Archéologie médiévale : découverte supposée du corps de Pierre II, comte d'Alençon et du Perche », sur amisduperche.fr, Amis du Perche, (consulté le ).
  8. « Les restes de Pierre II réinhumés en l'église », sur ouest-france.fr, (consulté le ) : « Moment d’émotion mardi , en l’église Saint-Barthélémy, au Pin-la-Garenne, où les membres de l’association « Pin Patrimoine et Nature » procédaient à la réinhumation des restes de Pierre II, comte d’Alencon et du Perche. ».
  9. « Pierre II, comte d'Alençon et du Perche, réinhumé », sur ouest-france.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Franck Mauger, « L'Hôtel de Pierre de Valois, prince des Lis, comte d'Alençon (1368-1404) et du Perche (1377-1404) », Cahier des Annales de Normandie « De part et d'autre de la Normandie médiévale. Recueil d'études en hommage à François Neveux », no 35,‎ , p. 97-113 (lire en ligne).

Filmographie[modifier | modifier le code]

Dans le film américano-britannique Le Dernier Duel (The Last Duel) (2021), adapté de l'essai-récit éponyme d'Éric Jager, paru en 2015 et réalisé par Ridley Scott, son rôle est tenu par Ben Affleck.

Liens externes[modifier | modifier le code]