Paul Louis Weiss

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Paul Louis Weiss est un ingénieur et haut fonctionnaire français né à Strasbourg (Bas-Rhin) le et mort à Paris 16e le ).

Biographie[1][modifier | modifier le code]

Issu d'une famille protestante originaire de La Petite-Pierre, Paul Louis Weiss est le fils d'un notaire de Phalsbourg, Georges-Emile Weiss, qui ne put conserver son étude après l'annexion en 1871 de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne et dut la vendre, et de sa femme, Émilie Boeckel. Il épouse le à Paris Jeanne-Félicie Javal, fille du médecin et homme politique Émile Javal, issue d'une famille juive alsacienne très fortunée.

Le couple aura cinq enfants : Louise (1893-1983), célèbre journaliste et écrivain, Emile Jean Jacques (1894-1987), polytechnicien (Promotion X1914) et inspecteur des finances, André Eugène Paul (1899-1950), avocat à Paris, puis préfet régional à Montpellier à la Libération puis directeur au ministère de l'Education nationale, Henri François Paul et Marie Jenny Émilie (1903-1987), psychiatre et psychanalyste d'enfant réputée.

Ancien élève de l'École Polytechnique (Promotion X1886) et de l'École des mines de Paris, ingénieur au corps des Mines, Paul Weiss commence sa carrière comme ingénieur d'arrondissement minéralogique à Arras puis est nommé au service des carrières de la Seine en 1899.

Très intéressé par le droit minier français et d'autres pays européens, il travaille à une thèse de doctorat en droit qu'il soutient en 1901. Adjoint du directeur des mines (1910-1911), il devient ensuite directeur des mines (1911-1916). Il est en excellents termes avec son patron, Marcel Sembat, qui fut ministre chargé des travaux publics d' à . L'approvisionnement en charbon devient difficile ce qui provoque une crise gouvernementale. Marcel Sembat doit s'effacer le devant Édouard Herriot qui limoge immédiatement Paul Weiss[2].

Mobilisé comme lieutenant-colonel, il est chargé, en 1916, de maintenir l'activité des houillères dans les zones non envahies et préside la commission des études chimiques de guerre et la commission militaire des mines.

Après la guerre, il entre comme administrateur à la Compagnie industrielle de travaux et Entreprises Électriques, et devient ingénieur conseil de la Compagnie des mines de Vicoigne, Nœux et Drocourt (1919-1930), puis président de la Compagnie française des essences synthétiques, administrateur des mines de Sarre et Moselle, des Forges de la Providence. En 1925, il préside l'Union des Mines.

Professeur de législation minière à l'École nationale supérieure des mines de Paris de 1911 à 1923, Paul Louis Weiss est commandeur de la Légion d'honneur. Il réside à Paris, avenue Henri Martin, de 1899 à sa mort. De 1935 à 1940, il est maire de Magny-les-Hameaux (Yvelines) où il possède une résidence secondaire dans le hameau de Brouessy. Subissant les premières atteintes de la maladie de Parkinson en 1938, il meurt en 1945.

Publications et œuvres[modifier | modifier le code]

  • Paul Weiss, Le Cuivre : Origine, Gisements, Propriétés physiques et chimiques, Métallurgie… Marché du cuivre, Principales applications… Alliages industriels, J.-B. Baillière et fils, , 344 p. (ASIN B0019TU3SK, lire en ligne), Texte disponible en ligne sur IRIS

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Biographie détaillée sur le site des Annales des mines
  2. Paul Weiss, directeur des mines, un savoir administratif et technique au service de l'Etat, par Pierre Chancerel, in Les ingénieurs des Mines : cultures, pouvoirs, pratiques, IGPDE, 2010

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]