Paul-Marie de La Gorce

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Paul-Marie de La Gorce
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Centre d'études de politique étrangère (d)
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Paul-Marie de La Gorce, né le à Paris et mort le à Neuilly-sur-Seine[2], est un journaliste, écrivain et historien français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Fils de Paul de La Gorce, directeur du LCIE Bureau Veritas (Laboratoire central des industries électriques), et de Henriette de Lescure, il est également le petit-fils de Pierre de La Gorce, historien et magistrat français.

Paul-Marie de La Gorce suit ses études secondaires au lycée Condorcet. Une fois le baccalauréat en poche, il étudie à la faculté de lettres de Paris. Il obtient un doctorat en science politique[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Il a travaillé pour France-Observateur, L'Express, Jeune Afrique, Le Figaro, Témoignage chrétien, Le Monde diplomatique et Radio France. Il est attaché à la direction des éditions de Montsouris de 1955 à 1959 et directeur de L'Actualité, magazine gaulliste de gauche, de 1969 à 1971.

En 1965, il est chargé de travaux au Centre d'études de politique étrangère, dont il devient président.

Membre du comité central et du bureau politique de l'UDR de 1967 à 1973, fondateur du club Nouvelle Frontière et considéré comme un gaulliste de gauche, proche de Michel Jobert et de Jean-Pierre Chevènement, il est conseiller technique aux cabinets des ministres Christian Fouchet de 1967 à 1968 et Yves Guéna en 1968, directeur du cabinet de Léo Hamon, secrétaire d'État auprès du Premier ministre Jacques Chaban-Delmas, du à sa nomination comme directeur du magazine L'Actualité le [4], et conseiller au cabinet du Premier ministre gaulliste Pierre Messmer de 1972 à 1974.

Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages historiques et d'essais. Il a dirigé les revues Défense nationale (de 1989 à 1995) et L'Espoir.

Le , il est nommé par Pierre Desgraupes conseiller en politique étrangère de l'unité d'information de la première chaîne de télévision[5]. Il est également commentateur de politique étrangère à l’ORTF puis sur TF1 et chef du service étranger de Radio-France de 1985 à 1993.

Il est membre du Haut conseil de la mémoire combattante de 1997 à 2004.

Il est soupçonné d'être un agent du KGB soviétique sous le nom de code Argus par plusieurs responsables de la Direction de la Surveillance du territoire, et d'avoir tenté d'influencer les élections législatives françaises de 1973 en défaveur de l'Union des républicains de progrès[6]. A partir de sources non vérifiées, il est décrit par Le Figaro, comme faisant partie des « espions rétribués »[7]. Toujours selon des sources non vérifiées, Paul-Marie de La Gorce aurait écrit, de 1960 à 1963, des mémos pour le GRU (service de renseignement militaire russe)[8]. Pourtant il a lui-même été longtemps dans les années 1970-1980 collaborateur au Figaro et ses confrères du journal n'ignoraient pas sa sensibilité de gauche et sa sympathie relative pour l'URSS. En mai 1980 il y fut le seul à approuver la rencontre Giscard-Brejnev à Varsovie. relevons aussi qu'en septembre 1979, il se chargea au nom du jounral de justifier l'intervention française en Centrafrique destinée à renverser Bokassa 1er. Il précisa que le Figaro était d'autant plus à l'aise pour le faire qu'il avait précédemment désapprouvé d'autres interventions françaises en Afrique. il y mena aussi campagne pour le retour en France de Simon Malley, directeur d'Afrique Asie expulsé vers l'Egypte en 1980 par le gouvernement Giscard-Barre. En 1985 dans un débat radiophonique avec Alexandre Adler relatif à la destruction du Boeing sud-coréen en 1983, s'appuyant sur des conversations avec des membres de l'Ecole militaire de Paris où il travaillait, il assura que l'avion ne pouvait absolument pas s'être égaré - de par les mesures de sécurité très rigoureuses propres à tous les aéronefs qui suivaient cette ligne - au-dessus du territoire soviétique, et était donc intentionnellement présent dans une mission d'espionnage ou de provocation pour le compte de la CIA ou du Pentagone. Son livre L'Empire écartelé-1936-1946 avait fait l'objet d'une critique élogieuse par Olivier Todd dans Le Figaro à sa sortie en 1988.

Sources[modifier | modifier le code]

Les papiers personnels de Paul-Marie de La Gorce sont conservés aux Archives nationales sous la cote 588AP[9]

Publications[modifier | modifier le code]

  • La République et son armée, 1963
  • De Gaulle entre deux mondes, 1964
  • Clausewitz et la stratégie moderne, 1964
  • La France pauvre, 1965
  • La France contre les Empires, 1969
  • Pour un nouveau partage des richesses, 1972
  • L'Effort de défense des grandes puissances, 1975
  • L'Après guerre, Grasset, 1978.
  • Naissance de la France moderne, vol. 1 : L'Après-guerre, 1944-1952, Paris, Bernard Grasset, , 525 p. (ISBN 2-246-00567-1, présentation en ligne).
  • Naissance de la France moderne, vol. 2 : Apogée et mort de la IVe République, 1952-1958, Paris, Bernard Grasset, , 616 p. (ISBN 2-246-00742-9).
  • L'État de jungle, 1982
  • La Prise du pouvoir par Hitler 1928-1933, 1983, 7e Prix Fondation Pierre-Lafue 1983
  • La Guerre et l’atome, 1985
  • L'Empire écartelé, 1936-1946, Denoël, 1988
  • Requiem pour les révolutions, 1990
  • La Première guerre mondiale, 1991
  • L'Aventure de l'atome, 1992
  • La Première Guerre mondiale, Flammarion, 1995 (ISBN 2-08-035154-0).
  • 39-45, une guerre inconnue, Flammarion, 1995 (ISBN 2-08-067099-9).
  • Le Dernier empire, 1996
  • De Gaulle, Perrin, 1999 (ISBN 2-26-201612-7).

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-283vukruh--rvvbmznm5skh »
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. Notice sur Who's Who
  4. « M. Philippe Dondoux remplace M. Paul-Marie de La Gorce comme directeur de cabinet », Le Monde, 29 septembre 1969.
  5. « M. P.-M. de La Gorce conseiller en politique étrangère à " Information première " », Le Monde, 23 novembre 1971.
  6. Étienne Girard, « Le journaliste Paul-Marie de La Gorce, espion du KGB ? Les soupçons des services secrets », (consulté le ).
  7. Jean Chichizola, Quand le bloc soviétique puisait dans le vivier des journalistes français pour en faire ses espions, lefigaro.fr, 23 février 2024
  8. Romain Gubert, Journalistes, hauts fonctionnaires, politiques… ces Français au service de Moscou, lepoint.fr, 21 février 2024
  9. Voir la notice dans la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales
  10. « Paul-Marie de La Gorce - Nominations au Journal officiel de la République française », sur jorfsearch.steinertriples.ch (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]