Maurice de Courson de La Villeneuve

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Maurice Georges Marie de Courson de La Villeneuve (FontevraultArc-lès-Gray) est un officier général français. C'est l'un des 13 généraux français morts au combat durant la bataille de France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Fontevrault dans le Maine-et-Loire, il est le fils d'un officier du 66e régiment d'infanterie, Arthur Eudoxe Marie vicomte de Courson de La Villeneuve et de Marie Sophie Dutfoy[2].

Il se marie dans le 7e arrondissement de Paris, le avec Marie de la Forest d'Armaillé.

Carrière[modifier | modifier le code]

Engagé au 3e régiment de chasseurs d'Afrique en 1900, il est admis trois ans et demi plus tard à l'École de cavalerie de Saumur. De 1912 à 1914, il sert à l'escadron de spahis sénégalais. Passé aux spahis marocains lorsque la Première Mondiale guerre éclate, il est promu capitaine en 1915, mais ils se morfond loin des champs de bataille français où servent ses frères et ses cousins. À sa demande insistante, il est affecté sur le front en France où il combat dans les rangs de l'infanterie (Division marocaine en particulier) où sa conduite héroïque lui vaut d'être cité à plusieurs reprises à l'ordre de la division et de l'armée. Terminant la Grande Guerre décoré de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre avec huit citations, il est promu chef d'escadrons en .

Entre 1919 et 1928, il sert alternativement au Levant français (Syrie et Liban) et au Maroc. Après sa promotion au grade de lieutenant-colonel en 1927, il est affecté en France le . Il rejoint dix mois plus tard en Afrique du Nord le 1er régiment étranger de cavalerie puis le 4e régiment de spahis tunisiens.

Le , il est nommé attaché militaire en Turquie et promu colonel le 25 septembre suivant. Ces nouvelles fonctions l'amenèrent à participer aux négociations franco-turques sur le Sandjak d'Alexandrette. Atteint par la limite d'âge, il reçoit les étoiles de général de brigade dans la 2e section.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Il est rappelé à l'activité le et prend le commandement du groupe de dépôts de cavalerie à Lunéville. À partir du , il organise la défense de la ville contre des incursions motorisées allemandes. Cependant, sur ordre, le , ses dépôts de cavalerie doivent évacuer Lunéville, qu'il choisit de quitter le dernier.

Le , à Arc-les-Gray, le convoi dans lequel sa voiture s'est intégrée est arrêté par des blindés allemands. Au cours de l'action, son officier d'ordonnance, le capitaine Pierre Dupuy, est tué, son chauffeur et lui-même sont blessés. Après s'être fait panser dans une maison voisine, le général refuse de rester passif alors qu'on se bat autour de lui et sort dans la rue. Mis en joue par trois soldats allemands et sommé de se rendre, le général de Courson porte la main à son revolver, il est alors abattu d'une rafale de pistolet mitrailleur.

Il est l'un des treize officiers généraux français morts au cours des opérations de mai-juin 1940.

Il est enterré à Navenne.

Postérité[modifier | modifier le code]

Sur proposition d'un de ses arrière-petits-neveux, qui en faisait partie, une promotion d'élèves officiers de réserve (EOR) de l'École de cavalerie de Saumur fut baptisée en du nom de « Général de Courson de La Villeneuve ».

Doué d'un style précis et coloré, Maurice de Courson a laissé une belle correspondance rassemblée par son frère dans un recueil publié à compte d'auteur à destination de sa nombreuse famille, et dédié à la mémoire des 14 hommes de sa famille proche morts pour la France au cours des conflits du XXe siècle.

Affectations[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Décorations françaises[modifier | modifier le code]

Décorations étrangères[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Revue historique des Armées, 1979, no 4, pp. 233-234

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]