Marguerite de Clisson

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Marguerite de Clisson
Marguerite de Clisson en prière dans son livre d'heures, BNF Lat.10528 f.29v.
Titre de noblesse
Comtesse
Biographie
Naissance
Décès
Père
Mère
Conjoint
Jean Ier de Châtillon (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Olivier de Blois
Guillaume de Châtillon-Blois
Jean de L 'Aigle
Charles de Châtillon, Baron d'Avaugour (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Marguerite de Clisson, née vers 1372 et morte en 1441, fille du connétable Olivier de Clisson, petite-fille par sa mère du duc de Bretagne Arthur II, devient comtesse de Penthièvre par son mariage avec Jean Ier de Châtillon, de la maison de Châtillon-Blois.

Devenue veuve dès 1404, elle reprend au profit de ses fils les prétentions des Penthièvre au trône ducal de Bretagne : en 1420, elle réussit à faire prisonnier le duc Jean V, mais est rapidement contrainte de se soumettre.

Contexte[modifier | modifier le code]

La famille des comtes de Penthièvre est une des familles bretonnes prétendant au trône ducal au XIVe siècle, mais elle sort vaincue de la guerre de Succession de Bretagne (1340-1365) : c'est désormais la maison de Montfort qui règne sur le duché, de 1365 à la fin du XVe siècle (Anne de Bretagne).

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales et formation[modifier | modifier le code]

Elle est la fille du connétable Olivier V de Clisson (1336-1407).

Sa mère est Catherine de Laval, fille de Guy X de Laval (1300-1347) et de Béatrix de Bretagne (1295-1384), fille du duc de Bretagne Arthur II.

Mariage[modifier | modifier le code]

Le , elle épouse à Moncontour Jean Ier (1340-1404), comte de Penthièvre.

Ils ont quatre fils

Conspiration et guerre contre le duc Jean V (1420)[modifier | modifier le code]

Devenue veuve et chef de famille, elle est connue pour avoir passé sa vie à intriguer pour mettre un de ses fils à la tête du duché de Bretagne.

En février 1420[1],[2], la comtesse de Penthièvre réside dans le château de Champtoceaux (localité alors appelée Chateauceaux), tend un piège au duc Jean Vet à son frère Richard d'Etampes et réussit à les faire prisonniers.

Il s'ensuit un siège de quatre mois et demi mené par l'armée bretonne. La comtesse réussit à s'enfuir avant la capitulation.

Jean V ordonne alors aux habitants de Champtoceaux de démanteler la citadelle pierre par pierre en interdisant toute reconstruction.

Les biens des Penthièvre sont confisqués et Clisson devient l'apanage de Richard d'Etampes.

Reddition de Marguerite de Clisson et libération du duc Jean V de Bretagne en 1420. Enluminure incluse dans la Compillation des Cronicques et ystores des Bretons de Pierre Le Baud, secrétaire de Jean de Derval.

Autres[modifier | modifier le code]

Elle fait édifier le porche de la fontaine Saint-Brieuc en 1420.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

En Bretagne, au moins quatre rues portent son nom[Où ?], d'après l'ouvrage Les Noms qui ont fait l'histoire de Bretagne paru en 1997.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Bourdeaut 1913, p. 348-362, [lire en ligne].
  2. Jones 2012, p. 350.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Arthur Bourdeaut (abbé), « Jean V et Marguerite de Clisson. La ruine de Châteauceaux », Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Inférieure, Nantes, Bureaux de la société archéologique, t. 54,‎ , p. 331-417 (lire en ligne).
  • Jean-Pierre Leguay et Hervé Martin, Fastes et malheurs de la Bretagne ducale, 1213-1532, Rennes, Éditions Ouest-France, coll. « Université », , 435 p. (ISBN 2-85882-309-X, présentation en ligne).
  • Les Noms qui ont fait l'histoire de Bretagne, Coop Breizh et Institut culturel de Bretagne, 1997, p. 88.
  • Michael Jones, « Marguerite de Clisson, comtesse de Penthièvre, et l'exercice du pouvoir », dans Éric Bousmar, Jonathan Dumont, Alain Marchandisse et Bertrand Schnerb (dir.), Femmes de pouvoir, femmes politiques durant les derniers siècles du Moyen Âge et au cours de la première Renaissance, Bruxelles, De Boeck, coll. « Bibliothèque du Moyen Âge », , 656 p. (ISBN 978-2-8041-6553-6, lire en ligne), p. 349-368.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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