Magdeleine Goüin

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Magdeleine Goüin
La comtesse Bernard de Ganay et sa Renault Reinastella, dans le magazine L'Illustration du 19 avril 1930.
Fonction
Vice-présidente
Automobile Club féminin de France
à partir de
Titre de noblesse
Comtesse
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 48 ans)
Casablanca (Maroc)
Nationalité
Activités
Famille
Père
Mère
Suzanne du Buit (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Beau-parent
Fratrie
Henry Goüin
Lucienne Goüin (d)
Simone Goüin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Bernard de Ganay (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Philippe de Ganay (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Thierry de Ganay (petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Sport

Magdeleine Goüin, comtesse de Ganay, est une pilote automobile, aviatrice et philanthrope française, née à Paris le et morte à Casablanca (Maroc) le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Magdeleine Goüin est la fille d'Édouard Goüin[1] et de Suzanne du Buit (future comtesse de Ségur-Lamoignon), ainsi que la sœur de Henry Goüin. Elle épouse en 1919 le comte Bernard de Ganay[2],[3], officier de cavalerie, président des polos de France et administrateur de sociétés (Crédit mobilier français, Compagnie des Hauts-Plateaux indochinois, etc), fils du marquis Jean de Ganay et de Berthe de Béhague. Ils seront notamment les grands-parents de Thierry de Ganay et de Christine de Ganay, épouse de Pal Sarkozy (d'où Olivier Sarkozy), puis de Frank G. Wisner[4],[5].

Championne automobile[modifier | modifier le code]

Pilote de courses automobiles, elle remporte le Rallye Paris - Saint-Raphaël Féminin en 1930 au volant d'une Renault Reinastella type RM[6].

L'année suivante, elle termine deuxième au Rallye Paris-Amsterdam derrière Suzanne Deutsch de La Meurthe. Elle y remporte le premier prix dans l'épreuve de régularité.

En 1932, elle devient vice-présidente de l'Automobile-Club Féminin de France (alors présidé par la duchesse d'Uzès), chargée plus particulièrement des questions sportives. Fonctions qu'elle conserve sous la présidence de la duchesse de Gramont.

L'aéronautique[modifier | modifier le code]

La comtesse de Ganay est membre de la Section féminine de l'Aéro-club de France (ACF) depuis 1928 et du Roland-Garros, groupement d'aviation privée de l'Aéro-club de France.

Elle assiste au rallye féminin d'aviation de Deauville, première manifestation aérienne officielle organisée par la Section féminine de l'Aéro-club de France (1933). Elle est dans le Farman Gnome et Rhône « Joe II » piloté par Maryse Hilsz lorsqu'elle remporte la Coupe de Montigny avec la Section féminine de l'ACF au cours du Rallye aérien de Boulogne-sur-Mer[7].

Elle est membre du jury du concours d'élégance de la Journée du Tourisme, organisée par l'Aéro-club de France.

Œuvres de charité et de bienfaisance[modifier | modifier le code]

Très impliquée dans les œuvres de charité et de bienfaisance, elle crée et anime le « Thé Rosy », des thés de gala de charité, qui peuvent se dérouler dans les grands salons ou hôtels (hôtel George-V, etc) parisiens[8],[9],[10], dont les importants fonds récoltés étaient reversés au profit de l'Œuvre des Infirmières visiteuses de France, fondée par sa belle-mère la marquise de Ganay, ou bien du dispensaire de la Fondation Nelly-Martyl du no 129 rue de Belleville, reconnu d'utilité publique, qu'elle a fondé avec Nelly Martyl en 1929.

Elle préside également le comité de propagande de l'union nationale « Le Terrain humain et la maladie », ligue nationale pour l'amélioration physique et morale des hommes par le dépistage, le traitement et la prophylaxie des maladies héréditaires et de leurs complications générales[11].

En , elle est l'une des organisatrices de la grande nuit de Paris, instaurée à l'hôtel Claridge par Femina et Le Figaro, avec la haute couture parisienne, afin de récolter des fonds pour les œuvres de bienfaisance[12].

Palmarès[modifier | modifier le code]

Rallye[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Augustin Hamon, Les maîtres de la France, Volume 3, 1938
  2. Rang-Ri Park-Barjot (préf. Jean Monville), La Société de construction des Batignolles : des origines à la Première guerre mondiale, 1846-1914, Paris, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, coll. « Roland-Mousnier » (no 24), , 298 p. (ISBN 978-2-84050-389-7, OCLC 948985809, lire en ligne)
  3. Anne Burnel, La Société de construction des Batignolles de 1914-1939 : histoire d'un déclin, Genève, Librairie Droz, coll. « Mémoires et documents de l'École des chartes » (no 41), , 362 p. (ISBN 978-2-600-00094-9, OCLC 33950103, lire en ligne)
  4. Stanislas de Larminat, Le maréchal Louis-Achille Baraguey d'Hilliers, 1795-1878:sa famille et ses alliances, 1983
  5. Famille de Ganay sur le site ghyka.org
  6. « La pratique automobile, Volume 26 », 1930
  7. L'Aérophile, août 1933
  8. « Les modes : revue mensuelle illustrée des arts décoratifs appliqués à la femme », 1933
  9. « L'Art vivant, Numéros 162 à 167 », 1932
  10. « La Femme de France », 1933
  11. L'Homme libre, 9 avril 1932
  12. "La grande nuit de Paris", dans Femina, août 1926

Sources[modifier | modifier le code]

  • « La comtesse Bernard de Ganay - vice-présidente de l'Automobile-club féminin », Ève, 1933
  • Le Figaro artistique, Volume 7, 1930
  • The New York Times Book Review, Volume 98, 1993

Liens externes[modifier | modifier le code]