Mackenheim

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Mackenheim
Mackenheim
L'église Saint-Étienne et la mairie.
Blason de Mackenheim
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Sélestat-Erstein
Intercommunalité Communauté de communes du Ried de Marckolsheim
Maire
Mandat
Jean-Claude Spielmann
2020-2026
Code postal 67390
Code commune 67277
Démographie
Gentilé Mackenheimois, Mackenheimoises [1]
Population
municipale
775 hab. (2021 en augmentation de 1,31 % par rapport à 2015)
Densité 66 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 11′ 07″ nord, 7° 34′ 00″ est
Altitude Min. 169 m
Max. 178 m
Superficie 11,79 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Marckolsheim
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Sélestat
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Mackenheim

Mackenheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situé à mi-chemin entre Strasbourg et Mulhouse, à 2 km du Rhin, ce village du Ried de l'Alsace centrale compte aujourd'hui près de 750 habitants. Le village fait partie du canton de Marckolsheim et de l'arrondissement de Sélestat-Erstein.

Deux paysages caractérisent son territoire : les espaces agricoles où domine la culture du maïs et la forêt du Rhin reconnue comme un espace naturel remarquable. Plusieurs grands édifices construits pour l’essentiel au XIXe siècle (l’église, l’ancienne synagogue, la mairie-école, le presbytère, la maison forestière…) donnent au village un cachet particulier. Aujourd’hui, la préservation du patrimoine bâti ancien se conjugue avec la création de nouvelles zones d’habitation.

Cours d'eau[modifier | modifier le code]

  • Le Rhin ;
  • le Mulhbach ;
  • le Steingriengissen ;
  • l'Ischert.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Alsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 590 mm, avec 7,8 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Selestat Sa », sur la commune de Sélestat à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 621,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Mackenheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marckolsheim, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,5 %), forêts (40,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), eaux continentales[Note 4] (4,7 %), zones urbanisées (3,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Apparition du village[modifier | modifier le code]

Dès 896, un village nommé « Mathunheim » est localisé dans les alentours de Mackenheim[Note 5]. Autour de l'an mil, Mackenheim apparaît dans des textes de l'abbaye de Hugshoffen[Note 6] qui possédait des biens dans des villages appelés alors « Maclenen » (1064) ou « Mochenheim » (1224). De récentes fouilles ont révélé les traces du village primitif, proche du cimetière, avec la découverte d'un puits, de fonds de cabanes (celle d'un tisserand) et de diverses céramiques. En l'an 1000, le nom du village apparaît pour la première fois dans un document de l'abbaye de Honcourt qui y possède des terres confirmé vers 1167 dans un acte signé de la main de l'empereur Frédéric Barberousse. Outre, Honcourt et Pairis, l'abbaye d'Ebersmunster est également possessionnée dans la localité. L'acte est confirmée en 1163 par l'empereur Frédéric Barberousse (1122-1190).

Le Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Au XIIe siècle, la première église de Mackenheim est construite à l'emplacement où se trouve aujourd'hui le cimetière et la chapelle dont il ne subsiste plus que le chœur et la base du clocher. Rodolphe de Habsbourg, qui résidait au château de Limberg, cède une partie de la forêt de Mackenheim à l'abbaye de Pairis comme le révèle un document de 1235 qui porte son sceau et sa signature. En 1375, le village est détruit par le feu à la suite d'un conflit opposant le duc Léopold III d'Autriche et Enguerrand VII de Coucy.

La guerre de Trente Ans[modifier | modifier le code]

Vers 1622, les troupes du colonel Hans Michael Elias von Obentraut engagent une bataille à Mackenheim contre les soldats à la solde du duc Léopold d'Autriche qui mettent le village à feu et à sang. L'église qui avait été fortement endommagée durant ces conflits est restaurée vers 1624. Le presbytère qui était resté intacte lors du conflit opposant les troupes du colonel et le duc Léopold d'Autriche est démonté et transféré en 1664 à Marckolsheim. La même année l'évêque de Strasbourg, Gabriel Haung, consacre deux nouvelle cloches à l'église paroissiale. Durant le Moyen Âge et jusqu'en 1693, le village est partagé en deux : Obermackenheim, la partie sud du village appartenant à l'abbaye Saint-Étienne de Strasbourg et la partie Nord, Untermackenheim à l'évêché de Strasbourg, qui seront unifiés en 1693.La même année l'Oberdord ou la partie sud du village allant de la rue principale est acheté par les sieurs de Flachsladen pour une somme de 3000 florins.

La Révolution[modifier | modifier le code]

La commune met en place en 1790 une garde nationale constituée de 40 volontaires pour défendre les acquis de la Révolution. Durant cette période, l'église est dévastée, ses biens vendus aux enchères, les cloches précipitées du haut de la tour en 1793 sont acheminées vers Strasbourg pour être fondues et servir à la fabrication de canons.Vers 1799, l'église qui avait subi des dégâts au cours de la Révolution est restaurée. Un nouvel orgue est acheté à la commanderie Saint-Jean de Sélestat pour la somme de 90 francs.

Les inondations[modifier | modifier le code]

Le , le village est dévasté par de fortes crues du Rhin. Deux victimes sont à déplorer, et 32 maisons sont emportées par les inondations et 77 gravement endommagées. D'autres inondations dues aux crues du Rhin, ont également marquées l'histoire du village. Celle du à la suite d'une rupture de digue du Rhin a détruit 19 maisons. À la suite de cette catastrophe, un nouveau quartier a vu le jour avec la construction de 14 maisons financées par des souscriptions, des dons et un crédit extraordinaire du Prince Président Louis-Napoléon Bonaparte. Ce quartier s'appelle aujourd'hui "Quartier Napoléon". En 1833 le canal du Rhône au Rhin est mis en service.

Les grands travaux[modifier | modifier le code]

La fin du XIXe siècle est marquée par deux importants chantiers : celui de la construction d'une nouvelle église au centre du village, de style néo-gothique, achevée en 1866 et celui de la synagogue en 1867. En 1846 la nouvelle école des filles est construite, avec à l'étage, la salle du conseil municipal. Ils témoignent de la présence d'une population composée d'une importante communauté catholique (900 âmes) et d'une communauté israélite (160 personnes en 1891) présente dans la commune jusqu'au XXe siècle. D'importants travaux de restauration ont été menés dans les années 1980/1990, tant sur l'église appelée communément « La cathédrale du Ried » que sur la synagogue, cédée par la communauté Israélite à la commune qui l'a réaménagée en Maison des Jeunes et de la culture.

Les deux guerres mondiales[modifier | modifier le code]

Les deux guerres mondiales n'ont pas épargné le village - la première a été marquée par l'incorporation de force dans l'armée allemande de jeunes du village, la seconde par l'évacuation des habitants à Saint-Cyprien en Périgord, ville jumelée depuis 1993 avec Mackenheim.

Héraldique[modifier | modifier le code]


Blason de Mackenheim

Les armes de Mackenheim se blasonnent ainsi :
« D'or au palmier de sinople accosté de deux fleurs de lys de gueules. »[15].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 En cours
(au 31 mai 2020)
Jean-Claude Spielmann[16],[17]
Réélu pour le mandat 2020-2026
Sans étiquette  
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].

En 2021, la commune comptait 775 habitants[Note 7], en augmentation de 1,31 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
5664656929229299639321 0101 026
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
958938965925852863816802787
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
778783787781725669620602528
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
592580628598682654680674727
2015 2020 2021 - - - - - -
765757775------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sport[modifier | modifier le code]

Football[modifier | modifier le code]

L'équipe de l'AS Mackenheim est en troisième division de football amateur (District). Lors de la saison 2017-2018, les violences déployées lors des matchs sur son terrain incitent les autres clubs à engager des arbitres supplémentaires pour protéger leurs joueurs. Une décision de boycotter les déplacements sur le terrain de l'équipe de Mackenheim a également été évoquée par plusieurs clubs du district, qui estiment préférer donner des points au club sans jouer plutôt que de mettre leurs joueurs en danger[22].

Le , lors du match AS Mackenheim - AS Benfeld, trois joueurs de Benfeld d'origine africaine sont la cible des supporteurs, qui envahissent le terrain pour les agresser, notamment à l'arme blanche, aidés par certains joueurs dont le capitaine de Mackenheim, déjà suspendu pour violences précédemment. L'un des joueurs de Benfeld, pris de convulsions après les coups, reçoit au même moment un carton rouge ; il doit être évacué en urgence, victime entre autres d'un traumatisme crânien et d'une fracture de la tempe. En , la commission de discipline du District sanctionne deux joueurs de Benfeld et deux joueurs de Mackenheim pour « brutalité à l'égard d'un joueur ». Le club recevant est condamné à 60 euros d'amende pour l'envahissement de la pelouse et l'agression armée du supporteur, et le district écarte tout caractère raciste dans les faits reprochés. Après appel du club de Benfeld, les sanctions sont confirmées, Mackenheim étant de plus suspendu pour quatre matchs et l'amende augmentée à 100 euros, pour manquement à la sécurité. Le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, Frédéric Potier, a tout de même écrit au président du club de Mackenheim pour lui demander de préciser son point de vue sur les faits et les mesures qu'il comptait prendre[22].

Jumelages[modifier | modifier le code]

Le jumelage de Mackenheim avec Saint-Cyprien dans le Périgord Noir date de 1993 mais les premiers contacts entre les deux communes ont eu lieu en 1989. Ce jumelage est lié à un épisode particulièrement douloureux de l’histoire de notre commune : l'évacuation de la population en septembre 1939 vers le Périgord. Durant un an, tous les habitants de Mackenheim résidèrent à Saint-Cyprien.

Par le jumelage, Mackenheim et Saint-Cyprien ont voulu consolider et développer les liens historiques qui se sont noués en 39. Il permet de préserver, au travers d’échanges réguliers, des liens de solidarité et d’amitié. Pour ce faire, les comités de jumelage de Mackenheim et de Saint-Cyprien organisent des rencontres tous les deux ans. En , ce sont les Mackenheimois qui ont rendu visite à leurs amis cypriotes ; ceux-ci sont attendus à Mackenheim en 2009. Leur séjour en Alsace sera l’occasion de célébrer le 70e anniversaire de l’évacuation des habitants de Mackenheim vers la Dordogne.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Étienne[modifier | modifier le code]

L'ancienne église paroissiale étant devenue trop petite[23], la municipalité décide en 1849 de construire un nouvel édifice, au centre du village. La première fondation n'est posée qu'en 1864 à l'emplacement où se trouvait une grande ferme, remontée un peu plus loin. Les plans de la nouvelle église sont dévoilés par Antoine Ringeisen, architecte très connu de l'arrondissement de Sélestat. De style néo-gothique, l'église comporte un clocher en façade, une impressionnante nef voûtée, de six travées, flanqués de collatéraux, et un chœur à chevet polygonal. L'œuvre est remarquable et l'église est connue sous le nom de cathédrale du Ried. Les travées ont fait l'objet de travaux durant l'année 2009 qui ont pris fin en 2010[24],[25].

Cimetière juif (début du XVIIe siècle)[modifier | modifier le code]

Cimetière juif de Mackenheim.
Monument en mémoire des victimes de la Shoah.

Le cimetière juif de Mackenheim (inscrit aux monuments historiques depuis 2001) est situé dans un espace forestier, à l'écart du village, en bordure du chemin du Muehlweg, à proximité d'un cours d'eau, le Muhlbach. Il comprend trois sections. Les tombes les plus récentes sont situées à l'extrémité nord-ouest, près de la cabane à outils. La partie centrale et l'extrémité sud-ouest semblent à l'abandon. Dans la partie centrale du cimetière, on note un grand nombre de stèles renversées ou menacées de détérioration. Peut-être qu'une partie d'entre elles ont été emportées par les inondations de l'année 1629 ? Le cimetière de Mackenheim servait de lieu de sépulture pour les habitants de Marckolsheim, Mackenheim, Grussenheim, Riedwihr, Diebolsheim, Bœsenbiesen, Gerstheim, Bischheim, et Vieux-Brisach d'où l'on venait par bateau sur le Rhin. À côté du cimetière se trouve une maison mortuaire qui servait autrefois au lavement des morts et qui sert aujourd'hui de cabane pour le rangement des outils. Les juifs sont implantés en Alsace depuis le XIIe siècle. Le judaïsme devient essentiellement rural après le massacre de juifs en 1349 à Strasbourg qui se dispersent dans les campagnes. Le cimetière juif de Mackenheim est cité pour la première fois dès 1608. Il se révèle très vite trop petit. La communauté juive de Mackenheim fait alors l'acquisition d'un terrain jouxtant le cimetière vers 1629, ce qui permet d'agrandir le cimetière. Un deuxième agrandissement a lieu en 1685, puis à nouveau en 1775. Une autre tentative d'agrandissement a lieu en 1819, mais les plans n'aboutissent pas. Les tombes les plus nombreuses remontent entre 1850 et 1880. Le centre du cimetière occupe les tombes les plus anciennes. Les tombes du XVIIIe siècle, très nombreuses, sont celles de personnes originaires du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et du pays de Bade voisin. À la fin du XXe siècle, le cimetière appartient toujours à la communauté juive de Marckolsheim-Marckenheim, qui n'est plus représentée que par une seule famille à Marckolsheim. Pendant la Seconde Guerre mondiale, quelques tombes juives ont été profanées par les nazis[26], [27].

Ancienne synagogue[modifier | modifier le code]

Ancienne synagogue de Mackenheim transformée aujourd'hui en maison de la culture et en bibliothèque municipale.

La communauté juive de Mackenheim était encore assez importante au XVIIe siècle. On comptait à cette époque cent trente personnes. Pendant la Seconde Guerre mondiale la communauté juive diminue rapidement passant de cinquante six membres en 1936 à quatre seulement en 1953. Dans les années 1970, l'ancienne synagogue est transformée en bibliothèque et maison de la culture par la municipalité. En 1983, la dernière famille juive de Mackenheim perd son chef et quitte le village[28].

Ancienne boucherie juive (vers 1900)[modifier | modifier le code]

Située 3 rue des Clés, cette petite construction avec un pignon du côté de la rue rappelle les bâtiments administratifs de l'époque wilhelmienne. Le bâtiment était conçue pour servir de boucherie à la communauté juive très nombreuse à l'époque à Mackenheim. L'abattage casher[Note 8] était une tradition importante pour cette religion. La boucherie est fermée après la Première Guerre mondiale, remplacé dans le village par un autre magasin.

Mairie-école[modifier | modifier le code]

Cet imposant bâtiment en brique est construit dans un style prussien. Seul le clocheton qui le surplombe différencie le bâtiment civil de casernes que l'administration allemande faisait bâtir après l'annexion de 1871.

Ancienne école communale (1850)[modifier | modifier le code]

Mairie, école de filles et mairie, école primaire de garçons[29],[30].

Chapelle du cimetière[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale se trouvait avant 1866 à l'endroit où se trouve actuellement le cimetière de Mackenheim. La chapelle qui existe encore dans l'enceinte du cimetière catholique représente les restes de la nef de l'ancienne église paroissiale. L'ancienne église disposait d'un cimetière fortifié dont on aperçoit encore les restes d'un mur datant de l'époque. L'église était en outre entourée d'un fossé et d'une enceinte en terre, pouvant servir de refuge en cas de troubles. Le bâtiment de l'église a été partiellement démoli. Seule la base clocher-chœur d'époque romane a été conservée qui constitue actuellement la chapelle du cimetière. Des pierres tombales, intégrées au mur extérieur proviennent de la famille des Walbach, anciens seigneurs de Mackenheim-le-Bas.

Moulin à huile[modifier | modifier le code]

Moulin, maison forestière[31].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Personnalités liées à la propriété du moulin :
    • Zimmern ;
    • Flachslanden.
  • Antoine Ringeisen (architecte d'arrondissement), ayant établi les bases des plans et les directives de la construction de la synagogue vers 1867.

Galerie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. En 2000, des fouilles ont mis au jour des restes de cabanes dont l'une d'un tisserand et un puits
  6. Appelée plus familièrement abbaye de Honcourt, qui est située à Saint-Martin dans le Val de Villé
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  8. En hébreu: כשר - se prononce cachère

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Le nom des habitants du 67 - Bas-Rhin - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Mackenheim et Sélestat », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Selestat Sa », sur la commune de Sélestat - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Selestat Sa », sur la commune de Sélestat - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Marckolsheim », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le ).
  16. [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
  17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. a et b Noémie Rousseau, « En Alsace, le football amateur en flagrant déni », Libération,‎ (lire en ligne).
  23. Notice no IA67010695, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Chapelle Sainte-Marie, ancienne église paroissiale Saint-Étienne
  24. Notice no IA67010704, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Église paroissiale Saint-Étienne
  25. Notice no IM67014604, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Orgue de l’église paroissiale Saint-Étienne
  26. Notice no IA67010705, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Cimetière juif
  27. Notice no PA67000050, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Cimetière juif lieu-dit Judengarten, inscription par arrêté du 29 octobre 2001
  28. Notice no IA67010706, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Synagogue, actuelle maison des jeunes
  29. Notice no IA67010693, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Mairie, école de filles
  30. Notice no IA67010692, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Mairie, école primaire de garçons
  31. Notice no IA67010709, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Moulin, maison forestière