Lusignan (Vienne)

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Lusignan
Lusignan (Vienne)
Anciens remparts
Blason de Lusignan
Blason
Lusignan (Vienne)
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Poitiers
Intercommunalité Grand Poitiers
Maire
Mandat
Jean-Louis Ledeux
2020-2026
Code postal 86600
Code commune 86139
Démographie
Gentilé Mélusins
Population
municipale
2 589 hab. (2021 en diminution de 2,38 % par rapport à 2015)
Densité 68 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 26′ 08″ nord, 0° 07′ 25″ est
Altitude Min. 99 m
Max. 159 m
Superficie 37,82 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Lusignan
(ville isolée)
Aire d'attraction Poitiers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lusignan
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Lusignan
Géolocalisation sur la carte : France
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Lusignan
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Lusignan
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Lusignan
Liens
Site web https://www.lusignan.fr/

Lusignan est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Ses habitants sont appelés les Mélusins et les Mélusines[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

Lusignan est un bourg d'environ 2 700 habitants située au sud du Pays de Lusignan et de Vouillé. Il est bâti sur un promontoire escarpé qui domine la boucle de la vallée de la Vonne et est situé à 25 km au sud-ouest de Poitiers (Vienne) sur l'ancienne RN 11 en direction de Niort et La Rochelle. Paris se trouve à une distance d'un peu moins de 400 km par l'autoroute A10 au sud de Poitiers.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La région de Lusignan présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées et de vallées. La commune est traversée par la Vonne sur une longueur de 8 km. Le terroir se compose de[2] :

  • Terres Rouges (ce sont des sols acajou, siliceux, dérivés d’argiles ferrugineuses à silex provenant d’épandages superficiels du Massif Central) pour 44 % sur les plateaux ;
  • d'argile à silex et de bornais (ce sont des sols brun clair sur limons, profonds et humides, à tendance siliceuse) pour respectivement 37 % et 9 % situés sur les plateaux du seuil du Poitou ;
  • de 7 % de calcaire qui se trouve dans les vallées alluviales.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par 7,9 km de cours d'eau, principalement par la Vonne.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

  • Moyenne annuelle de température : 11,7 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,6 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,5 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,8 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 820 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,8 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,9 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1965 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[9]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records LUSIGNAN-INRA (86) - alt : 152 m 46° 25′ 00″ N, 0° 07′ 06″ E
Records établis sur la période du 01-05-1965 au 04-01-2022
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,8 1,8 3,6 5,2 8,8 11,7 13,6 13,4 10,9 8,5 4,5 2,3 7,2
Température moyenne (°C) 4,7 5,4 8 10,2 13,9 17,3 19,6 19,5 16,4 12,8 7,8 5,1 11,8
Température maximale moyenne (°C) 7,6 9 12,5 15,1 19,1 22,9 25,6 25,5 22 17,1 11,2 8 16,3
Record de froid (°C)
date du record
−17,5
16.01.85
−12
12.02.12
−11,1
01.03.05
−4,1
07.04.08
0
03.05.79
3,2
03.06.75
5,8
06.07.65
4
30.08.86
1,4
20.09.12
−3,7
30.10.97
−7
24.11.98
−11,9
31.12.85
−17,5
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
17,1
15.01.75
23,6
15.02.98
24,3
20.03.05
28,7
30.04.05
32
30.05.01
37,9
22.06.03
39,4
23.07.19
39,6
05.08.03
34,7
14.09.20
29,2
02.10.11
22,3
08.11.15
18,4
07.12.00
39,6
2003
Précipitations (mm) 82,2 59,3 59,8 67,7 67,6 58 51,5 50,6 59,8 88,3 86,5 86,4 817,7
Source : « Fiche 86139001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base


Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Lusignan a sa propre gare.

Les autres gares et haltes ferroviaires proches de la commune:

Les aéroports et aérodromes proches de Lusignan sont:

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lusignan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lusignan, une unité urbaine monocommunale[13] de 2 649 habitants en 2017, constituant une ville isolée[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Poitiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,8 %), forêts (16,4 %), prairies (5,3 %), zones urbanisées (5 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Lusignan est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vonne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1995, 1997, 1999, 2010, 2011, 2013 et 2014[21],[19].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Lusignan.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[22]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[23]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[24]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 6],[25].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1995, 1997, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999, 2010 et 2019[19].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Lusignan est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[26].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de Lusignan pourrait dériver du nom d'un propriétaire foncier gallo-romain : Licinius[27].

Histoire[modifier | modifier le code]

Lusignan était déjà un oppidum au temps des Celtes.

Du Xe au XIVe siècle, l'histoire de la ville se confond avec celle des Lusignan, famille puissante et turbulente, et l’une des plus anciennes du Poitou.[réf. nécessaire][28]

En 1353, l’armée du roi de France prend Saint-Jean-d'Angély et Lusignan.[réf. nécessaire]

De 1568 à 1570, la guerre de Religion reprend après une période d'accalmie. La ville de Poitiers est tenue par le parti catholique représenté par le comte de Lude. Poitiers ne peut plus être la capitale du protestantisme : La Rochelle prend sa place. En 1569, Coligny qui commande les troupes protestantes manœuvre dans le Limousin puis revient occuper Châtellerault et Lusignan, obligeant ainsi le comte de Lude à lever le siège de Niort. L'amiral de Coligny s'empara de la forteresse mais fut forcé de la rendre en septembre de la même année.

Maison à colombage dans le centre historique de Lusignan

Le , durant la cinquième guerre de religion, le duc de Montpensier attaqua les faubourgs de Lusignan et, après les avoir conquis, mit le siège du château et de la ville. Dans une seule sortie, les assiégés tuèrent cinq capitaines. L'assaut du fut encore très-meurtrier. Commandée par le vicomte de Rohan, la garnison réduite à 500 hommes, demande enfin à capituler le [29],[30].
Le régiment de Sarrieu prit alors possession de la ville, y demeura quelque temps en garnison puis démolit le château.

Au XVIIe siècle, les fortifications sont rasées sur l'ordre de Louis XIII. Profitant de sa position sur la route de Paris à La Rochelle, le faubourg de la ville basse s'enrichit et se développe.[réf. nécessaire]

Lusignan accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. Un autel de la Liberté est ajouté à son pied. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnaires, comme la célébration de l’anniversaire de la fin de la Terreur (9 thermidor)[31].

Elle est chef-lieu du district de Lusignan de 1790 à 1795.

Au XIXe siècle, Lusignan était connue pour sa production de graines de trèfles et de luzerne, la fabrication de serges et de grosses étoffes de laine.[réf. nécessaire]

L'Exode des Spittellois, fresque d'Eric Haven.

De 1920 à 1933, une ligne de chemin de fer reliait Lusignan à Lencloître. Sur le trajet, de nombreuses stations avaient été installées : Jazeneuil, les Chaumes de Curzay, Sanxay, Nèdes-Lilairière, Benassay, Lavausseau, Latillé, Chiré, Vouillé, Cissé, Yversay, Neuville, Bellefois, Vendeuvre, Signy, Ouzilly, l’Epinette, Lencloître.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, la Vienne accueille 40 000 réfugiés de Moselle dont de nombreux habitants de L'Hôpital (Moselle), qui sont logés souvent chez l’habitant et répartis dans toutes les communes. Lusignan accueille ainsi des réfugiés, qui s’intègrent, notamment dans les équipes sportives. Le club de football de l’Union sportive mélusine compte ainsi six équipiers mosellans sur onze en 1940[32]. Une partie de la population mosellane est autorisée à réintégrer la « zone interdite » après l'armistice de juin 1940.

Après la drôle de guerre, c’est la bataille de France et l’effondrement de l’armée française. Les combats se rapprochent, et la Luftwaffe bombarde la gare le  : une maison est endommagée, sans faire de victime[33].

Un camp de prisonniers de l’armée d'Afrique est établi par les Allemands à Lusignan : ils sont utilisés pour les travaux agricoles. Progressivement, ils sont renvoyés en Afrique par l’occupant ; un certain nombre d’entre eux ont disparu[34].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Depuis 2015, Lusignan est dans le canton de Lusignan (no 9) du département de la Vienne. Avant la réforme des départements, Lusignan était dans le canton no 13 de Lusignan dans la 3e circonscription. La Communauté de Communes du Pays Mélusin (9 communes de l'ancien canton de Lusignan) a fusionné au avec Grand Poitiers communauté d'agglomération. Au La communauté d'agglomération est devenue communauté urbaine. René Gibault, maire de Lusignan a été élu vice-président de la communauté urbaine chargé du tourisme.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Maire en 1972 mars 1977 Pierre Moyon   Pharmacien
mars 1977 juin 1995 Lionel Huguet UDF-PR Ingénieur agricole
Conseiller général du canton de Lusignan (1985 → 2004)
juin 1995 mai 2020 René Gibault PS Retraité de la fonction publique hospitalière
Conseiller général du canton de Lusignan (2004 → 2015)
Président de la CC du Pays Mélusin (? → 2016)
Réélu en 2001, 2008[35] et 2014
mai 2020 En cours Jean-Louis Ledeux DVD Conseiller départemental du canton de Lusignan (depuis 2015)
Les données manquantes sont à compléter.

Instances judiciaires et administratives[modifier | modifier le code]

La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

Services publics[modifier | modifier le code]

Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux ou à leur remplacement par de simples relais souvent gérés par des fonctionnaires communaux. Toutefois, celle de Lusignan a pu maintenir le sien.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Lusignan est jumelée avec la ville allemande de Altusried depuis 1976 et la ville chypriote de Lefkara depuis 1997. Lusignan est également jumelée avec la ville de l'Hôpital depuis Le .

Labellisation[modifier | modifier le code]

Lusignan bénéficie du label "station verte".

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Énergies nouvelles[modifier | modifier le code]

Depuis 2012, la commune s'est dotée d'un parc de trois éoliennes. La puissance de l'ensemble des machines est de 6 MW. La production annuelle globale du parc est évaluée à environ 12 GWh soit l'équivalent de la consommation électrique d'environ 6 000 habitants. Ce parc permet une économie de 3 700 tonnes de CO2 par an[36].

Les mâts sont hauts de 78 m et la longueur des pales est de 48 m. Le poids d'une de ces éoliennes est de 258 tonnes. La vitesse de rotation avoisine les 16,6 tr/min. La durée de vie d'une éolienne est estimée à 20 ans[36].

Protection de l’environnement[modifier | modifier le code]

Depuis le , la commune de Lusignan est signataire de la Charte Terre Saine "Votre commune sans pesticides. La charte Terre Saine Poitou-Charentes invite les communes et les établissements publics intercommunaux à participer à la réduction des pesticides et à la préservation d'un environnement sain en région Poitou-Charentes.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[38].

En 2021, la commune comptait 2 589 habitants[Note 7], en diminution de 2,38 % par rapport à 2015 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4932 0902 5192 2342 3482 3302 3932 4242 534
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 9402 5122 3912 3212 2662 2082 1522 1642 139
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 0632 1832 1231 9802 0482 0482 0162 0702 047
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
2 2832 5642 7772 8552 7492 6772 5652 6332 655
2021 - - - - - - - -
2 589--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[39] puis Insee à partir de 2006[40].)
Histogramme de l'évolution démographique

En 2008, selon l'Insee, la densité de population de la commune était de 69 hab./km2, contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

Les dernières statistiques démographiques pour la commune ont été fixées en 2009 et publiées en 2012. Il ressort que la mairie administre une population totale de 2 669 personnes. À cela il faut soustraire les résidences secondaires (51 personnes) pour constater que la population permanente sur le territoire de la commune est de 2 618 habitants.

La répartition par sexe de la population est la suivante :

  • en 1999 : 48,2 % d'hommes et 51,8 % de femmes.
  • en 2006 : 47,6 % d'hommes et 52,4 % de femmes.
  • en 2010 : 48,1 % d'hommes pour 51,9 % de femmes.
  • en 2011 : 48,2 % d'hommes pour 51,8 % de femmes.

Le nombre de célibataires était de

  • en 2006 : 30,1 % dans la population.
  • en 2011 : 31,2 %.

Les couples mariés représentaient

  • en 2006 : 51 % de la population.
  • en 2011 : 46,8 %.

Les divorcés son t:

  • en 2006 : 5,5 %.
  • en 2011 : 7,5 %

Le nombre de veuves et veufs était de

  • en 2006 : 13,4 %.
  • en 2011 : 14,5 %

Le solde naturel de Lusignan de 1999 à 2009 : -301 habitants soit -10 %

Le solde migratoire de Lusignan de 1999 – 2009 : +243 habitants soit +10 %.

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune de Lusignan dépend de l'académie de Poitiers (rectorat de Poitiers) et ses deux écoles primaires dépendent de l'inspection académique de la Vienne. Trois établissements scolaires sont localisés sur la commune:

Santé[modifier | modifier le code]

Hôpital local et maison de retraite.

Foyer-logement pour personnes âgées.

Cinq infirmiers, quatre médecins omnipraticien, quatre orthophonistes, deux masseurs-kinésithérapeute, un dentiste, une pédicure-podologue.

Une pharmacie.

Sport[modifier | modifier le code]

La ville de Lusignan est dotée :

  • de trois stades de grand jeu,
  • de deux gymnases,
  • d’une piste d’athlétisme,
  • de quatre courts de tennis (dont deux couverts),
  • d’une piste de roller,
  • d’un dojo,
  • d’une salle de danse,
  • d’une salle polyvalente de 500 places.
  • d'une piscine couverte
  • d'une salle de fitness

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

Sont installés sur les communes de Lusignan et de Rouillé le plus grand site de l'INRA par la surface exploitée, 240 hectares environ, et le lycée agricole de Venours.

Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[41], il n'y a plus que 25 exploitations agricoles en 2010 contre 35 en 2000.

Les surfaces agricoles utilisées ont augmenté et sont passées de 2 576 hectares en 2000 à 2 628 hectares en 2010[41]. Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme à l’évolution constatée sur tout le département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, chaque exploitation a gagné en moyenne 20 hectares[42].

47 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement pour 84 % des surfaces céréalières mais aussi orges et maïs), 36 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 2 % pour les protéagineux, 7 % pour le fourrage et 2 % restent en herbes[41].

Six exploitations en 2010 (contre huit en 2000) abritent un élevage de bovins (611 têtes en 2010 contre 949 têtes en 2000). trois exploitations en 2010 (contre sept en 2000) abritent un élevage en expansion de caprins (1 245 têtes en 2010 contre 971 têtes en 2000)[41]. C’est un des troupeaux importants de caprins du département de la Vienne (74 500 têtes en 2011) qui est le deuxième département pour l’élevage des chèvres derrière le département des Deux-Sèvres[43] six exploitations en 2010 (contre treize en 2000) accueillent un élevage d'ovins (180 têtes en 2010 contre 379 têtes en 2000). L'élevage de volailles est surtout destiné à une autoconsommation : 153 têtes en 2000 répartis sur dix fermes contre 221 têtes en 2010 répartis sur onze fermes[41].

La transformation de la production agricole est de qualité et permet aux exploitants d’avoir droit, sous conditions, aux appellations et labels suivants :

  • Chabichou du Poitou (AOC)
  • Beurre Charente-Poitou (AOC)
  • Beurre des Charente (AOC)
  • Beurre des Deux-Sèvres (AOC)
  • Veau du Limousin (IGP)
  • Agneau du Poitou-Charentes (IGP)
  • Jambon de Bayonne (IGP)

Industrie[modifier | modifier le code]

Lusignan dispose d’une zone artisanale et compte de nombreuses entreprises dans des secteurs d’activités divers :

  • Le Groupe Mallet-Bellin spécialisé dans les travaux publics et les carrières emploie 250 salariés.
  • La Société Mecachim (groupe Arcelor), spécialisée dans le traitement de surface des tôles en acier inoxydable qu’elle habille de textures et de couleurs.

Commerces[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

Lusignan offre:

  • un camping de 100 emplacements en bordure de rivière,
  • une base de loisirs (baignade aménagée, canoë-kayak, jeux pour enfants, boulodrome, tennis de table, mini-golf),
  • un parcours de pêche (rivière 2e catégorie),
  • des sentiers de randonnées (10 circuits),

Emploi et activité[modifier | modifier le code]

Le taux d'activité était de 72,6 % en 2006 et 71,2 % en 1999.

Le taux de chômage:

  • en 1999 il était de 11,5 %.
  • en 2006 était de 10,5 %
  • en 2009 : 12,90 %.

La lutte contre le chômage s'organise autour de deux structures :

  1. Un atelier de pédagogie personnalisé (APP) est installé à Lusignan. Il permet à toute personne qui le désire de bénéficier d’une formation adaptée à son projet, selon une pédagogie individualisée et contractuelle (préparation de concours, sélections d’entrées dans les écoles et organismes de formation professionnelle…). Les domaines de formations accompagnés par l’APP sont le français (expression écrite et orale), les mathématiques, la culture générale, l’informatique (Word, Excel, Powerpoint, internet), la comptabilité, le sanitaire et social...
  2. La Mission locale rurale Centre et Sud Vienne (MLRCSV) et la Permanence d’accueil, d’information et d’orientation (PAIO) de Lusignan accueille les jeunes, afin de les soutenir dans la construction de leurs projets professionnels. Le dispositif propose de valoriser les compétences des demandeurs d’emploi et de sélectionner les entreprises dans lesquelles elles pourront être utiles. Des conseillers sont par ailleurs disponibles pour accompagner les porteurs de projet, dans le cadre des « ateliers de la création ». Les projets sont ensuite validés par un jury local qui peut décider de les soutenir financièrement.

Les retraités et les pré-retraités représentaient 33,3 % de la population en 2006 et 25 % en 1999.

Les catégories socioprofessionnelles :

  • Agriculteurs : 2,17 %
  • Artisans : 3,98 %
  • Cadres : 10,62 %
  • Professions intermédiaires : 19,90 %
  • Employés : 31,12 %
  • Ouvriers : 32,21 %

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'Épopée chimérique, statue équestre de Geoffroy la Grand’Dent (fils de Mélusine), érigée en 2007 sur la promenade de Blossac, à l'emplacement de l'ancien château de Lusignan.

Le château de Lusignan[modifier | modifier le code]

Le château de Lusignan était sans doute l'un des plus grands châteaux forts de France[réf. nécessaire]. La légende dit qu'il a été construit par la fée Mélusine pour son mari Raymondin. Il fut le berceau de la maison de Lusignan dont des membres furent rois de Chypre et de Jérusalem.

Le château est démantelé sur ordre du roi Henri III en 1586 ; seule la tour Mélusine subsiste jusqu'en 1622[44]. La promenade de Blossac sera emménagée sur le site du château au XVIIIe siècle sur les ordres du comte de Blossac, alors intendant royal en Poitou.

L'église Notre-Dame-et-Saint-Junien[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame-et-Saint-Junien
L'église (détail).

L’église Notre-Dame-et-Saint-Junien est de style roman. Elle est classée monument historique depuis 1862[45].

Historique[modifier | modifier le code]

Elle a été fondée par Hugues IV de Lusignan en en l'honneur de Notre-Dame. À la demande du comte de Poitou, Guillaume le Grand, le roi de France, Robert le Pieux, permet à cette église de recevoir des donations qui ne seront sujettes à aucun seigneur. Le pape, à la requête de Hugues IV, appuyé par l'évêque de Poitiers, place l'église sous sa protection.

Il y eut deux campagnes de construction : l'une au début du XIe siècle concerne les murs Nord et Sud de la nef, le croisillon Nord et son absidiole ; l’autre durant la seconde moitié du XIIe siècle concerne le reste de l'édifice à l'exception du porche d'entrée. Cette seconde campagne de 1110 à 1130 a été impulsée par Hugues VI de Lusignan en remerciement d'avoir échappé à la mort au cours d'une croisade.

Au long des siècles, elle connut beaucoup de revers. Le conflit qui opposa le roi Henri II Plantagenet au seigneur de Lusignan et qui aboutit en 1168 à de graves dommages au château, a, sans doute, également été à l'origine de destructions dans l'église. Ce pourrait être la raison de l'implantation de seize piliers pour porter les voutes gothiques. De cette époque datent aussi le carré du transept qui porte un élégant clocher carré, le bras droit du transept avec une absidiole plus profonde que celle du bras nord, le chœur en hémicycle sur une crypte à trois nefs de même dimensions.

Pendant la guerre de Cent Ans, en 1373, les Anglais s'emparent de Lusignan, puis Bertrand Du Guesclin vint assiéger la forteresse proche de l'église. C'est au cours de ces combats que le clocher s'effondra et que les voutes cédèrent. En 1377, Jean de Berry, comte de Poitou, fit restaurer l'ensemble.

Il fallut reprendre, de façon sévère, la façade occidentale et refaire les voutes des cinq premières travées de la nef.

L'extérieur de l'édifice[modifier | modifier le code]
  • Le chevet est orné de sculptures. Certains chapiteaux sont particulièrement intéressants et représentent :
    • un dragon, avec une queue de serpent dont la terminaison est une tête qui mord le corps même de la chimère. Le dragon a un corps d'oiseau avec des ailes mais une tête de lion. Cette tête mord une des ailes. La sculpture est à cheval sur deux chapiteaux. Cette image pourrait symboliser la nature spirituelle (les ailes) et matérielle (la queue de serpent) de l'homme et la complexité des forces existantes en l'homme.
    • un dragon composé d'une tête de taureau sur un corps trapu portant des ailes, avec une queue serpentine se terminant par une tête de dragon. La sculpture est à cheval sur deux chapiteaux.
    • un lion ailé
    • Mélusine aux ailes déployées
    • un diablotin ailé aux prises avec une chimère. Cette dernière a un corps léonin avec une tête de singe et une queue de serpent ainsi que des ailes. Les pattes sont celles d'un coq. Le singe est dans l'imagerie romane l'incarnation de Satan qui entend imiter Dieu comme le singe imite l'Homme. Il est le symbole de l'hérésie, du paganisme et de tout ce qui détourne l'homme de sa ressemblance avec Dieu.
  • Les modillons présentent aussi un bestiaire riche, des visages humains, des masques. Il faut plus particulièrement regarder ceux qui décrivent :
    • une sirène ayant la particularité de n'avoir dans l'exemple de Lusignan qu'une queue de poisson et non deux comme souvent dans l'imagerie romane. La sirène tient un miroir à la main. Le miroir est le symbole et l'instrument de l'orgueil. Il est aussi celui d'un vice : la vanité qui consiste à contempler une beauté éphémère. À trop accorder d'importance au corps, l'homme risque d'oublier sa dimension spirituelle. La sirène est, donc, la tentatrice par excellence. Elle symbolise la luxure.
    • un visage d'une femme grimaçante, montrant ses dents et portant un collier de perles. Le visage est ridé. C'est peut être un autre symbole de la vanité et de l'aspect éphémère de la beauté et des richesses face aux vraies richesses qui sont en l'homme.
    • un visage (ou masque) d'un homme, bouche grande ouverte, tirant la langue. Cette sculpture pourrait être l'image du mensonge.
    • un lion à la crinière très sculptée.
    • un sanglier aux regards expressifs. Il illustre la force primitive et démoniaque. Il représente aussi la goinfrerie, l'ignorance, la saleté, la luxure et l'égoïsme.
    • un lion tenant dans sa gueule un rouleau. Le rouleau étant un symbole de la parole divine et/ou des règles monastiques et le lion un symbole de force, faut-il voir un symbole de la supériorité de la parole divine et ecclésiastique sur celle, temporelle, des hommes de la cité terrestre, à savoir des rois, des nobles, des commerçants...
    • un visage d'où sortent de la bouche des volutes. C'est un symbole de la diffusion de la parole divine dans la cité terrestre représentée par l'extérieur de l'église, l'intérieur étant, a contrario, la cité céleste et divine.
  • À la croisée du transept s'élève un clocher carré et trapu, renforcé de contreforts colonnes et orné d'arcatures.
  • Le porche, situé sur le flanc Sud du bâtiment est vouté en berceau brisé et ouvre sur une belle porte flamboyante du XVe siècle.
  • Le porche, situé au nord, date du XIIe siècle. Il menait au prieuré qui dépendait de l'abbaye de Nouaillé-Maupertuis. Il a conservé une archivolte décorée d'un bestiaire. Les 23 claveaux de la voussure représentent, de gauche à droite, :
- un oiseau qui pourrait être un pélican.
- un quadrupède cornu qui pourrait être un taureau.
- un dragon.
- un quadrupède.
- un éléphant.
- 4 quadrupèdes.
- un homme à cloche-pieds, est-ce un danseur ?
- un personnage debout.
- une tête humaine à longue barbe.
- des entrelacs.
- un poisson.
- un reptile.
- un quadrupède.
- un personnage debout avec un bâton. Il pourrait représenter un pèlerin ou un berger.
- un cheval.
- un sanglier ou un cochon.
- un personnage nu assis ou accroupi.
- 3 quadrupèdes dont un dromadaire.
L'intérieur de l'église[modifier | modifier le code]
  • Une partie de la nef est couverte de voutes à croisées d'ogives, et l'autre est voutée en berceau brisé. Elle est composée de sept travées. Elle mesure 57 mètres de long et 15 de hauteur. Les chapiteaux sont sculptés de feuillages, de quadrupèdes et de palmettes. À la croisée du transept a été édifiée une coupole sur trompes. On peut admirer de belles clés de voûte du XVe siècle ainsi qu'un gisant très mutilé du XIIIe siècle. De nombreuses dalles funéraires du XVIe siècle et XVIIe siècle sont présentes.
  • La crypte du XIIe siècle est voûtée d'arêtes et elle est portée par des colonnes aux chapiteaux ornés de volutes.
  • Les vitraux ont été créés par les ateliers Eugène Denis de Nantes et par les ateliers Guérithault de Poitiers. Ils datent de 1862 et de 1893. Ils représentent :

Autres édifices civils remarquables[modifier | modifier le code]

  • Maison à colombages (XVe siècle), proche de l'église. Le rez-de-chaussée était occupé par des échoppes d'artisans. La maison est inscrite comme monument historique depuis 1927 pour son élévation.
  • Halles, construites en 1853 : elles sont en bois et en pierre, et abritent des sarcophages carolingiens. Elles sont inscrites comme monument historique depuis 1990.
  • Viaduc : la société du chemin de fer d'Orléans, maitre d'ouvrage a confié sa réalisation à la Société Escarraguel frères, sise à Bordeaux. Construit en moins de trois ans, il a été livré à l’exploitation le . M. Morandière, architecte des Ponts et chaussées assura la surveillance des travaux de Grégoire Escarraguel. Il mesure 433 m de long pour 32,50 m de hauteur. Composé de 22 arches, sa portée principale est de 15 m. Il franchit la Vonne.
  • La place du Bail : elle correspond à la basse-cour de l'ancien château où venaient se réfugier les habitants de Lusignan en cas de siège. Sur la façade du Centre André Léo (nom d'une femme écrivain née à Lusignan en 1824), une sculpture moderne en métal représente Mélusine prenant son envol.
  • La maison du Gouverneur : construite sur le mur d'enceinte du château et abritant la Tour Trompe (prison seigneuriale), elle est située dans la rue dénommée "petite rue Saint-Louis". C'est la résidence du représentant local du roi sous l'Ancien Régime. La façade est datée de 1615. Elle est inscrite comme monument historique depuis 1935 pour son élévation.
  • Rue Galice : maisons avec des éléments de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance : portes cloutées, fenêtres à meneaux...
  • Rue Babinet : ancienne entrée fortifiée du bourg Notre-Dame. Il en reste deux tours, que des travaux en cours (2012) doivent mettre en valeur.
  • Fontaine de Sé. C'est une source située sous l'église, au pied du promontoire. C'est là, selon la légende, qu'un jeune et hardi chevalier, Raymondin, rencontra la fée Mélusine.

Le patrimoine environnemental[modifier | modifier le code]

Certains espaces naturels de la commune ont un intérêt écologique reconnu, et sont ainsi classés en tant que :

  • espaces naturels sensibles (ENS) : le ruisseau du Mâcre et le méandre du Moulin de la Touche ;
  • zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[46]: le coteau de la Touche et la forêt de Saint-Sauvant.

Certains espaces naturels de la commune bénéficient de protections réglementaires :

  • Le cirque de la Vonne est inscrit en tant que monument naturel[47];
  • La promenade de Blossac est classé en tant que monument naturel.

Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[48], il y a un arbre remarquable sur la commune qui est un pin parasol situé au lieu-dit les Brousses.

La forêt de Saint-Sauvant[modifier | modifier le code]

À quelques kilomètres au sud de Lusignan et représentant 6 % de la superficie de la commune, la forêt de Saint-Sauvant est une vaste chênaie de 800 hectares. Elle fait partie d’un espace de 2 000 hectares classé comme zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Elle occupe un vaste plateau dont l’altitude moyenne est de 140 mètres. Ce plateau appartient à une entité géologique originale qui s’étend sur une vaste zone à cheval sur le sud-est du département des Deux-Sèvres, le nord du département de la Charente et le Sud-Ouest du département de la Vienne. Ce sont les «Terres Rouges à châtaigniers ». Sur ce type de sol et dans le contexte climatique local caractérisé par une pluviométrie assez forte (jusqu’à 900 mm/an) pour la région, la forêt est surtout caractérisée par la présence d'une chênaie où le chêne sessile est dominant. Il est généralement accompagné du chêne pédonculé et du hêtre. Le châtaignier autrefois introduit par l’homme est de nos jours totalement naturalisé. Avec quelques plantations de conifères, ils apportent un peu de diversité à la forêt de Saint-Sauvant.

La forêt abrite une riche avifaune dominée par les rapaces comme c’est souvent dans les forêts de surface importante. Il est ainsi possible d’observer :

  • L’Autour des palombes.
  • Le Bouvreuil pivoine.
  • Le Busard Saint-Martin qui est un élégant rapace gris pâle des landes et des forêts ouvertes.
  • L’Engoulevent d’Europe.
  • Le Faucon hobereau.
  • Le Gros-bec casse-noyaux : c’est un passereau dont le bec énorme peut broyer les faînes de charmes ou de hêtres qui constituent l’essentiel de son régime alimentaire.
  • Le Pic mar : c’est une espèce aux exigences écologiques strictes puisqu’elle n’occupe que les vieilles chênaies de plus 100 ans, riches en arbres sénescents ou morts. Elle est en fort déclin en France et dans toute l’Europe de l’Ouest, où elle souffre de l’extension des enrésinements au détriment des feuillus et, surtout, de la disparition des vieilles futaies.
  • Le Pouillot siffleur.

La flore présente un intérêt moindre que l’avifaune. Toutefois, il est possible de découvrir certaines espèces rares telles que :

  • Le Blechnum piquant.
  • Le hêtre d’Europe : C’est une essence plutôt montagnarde, rare dans les plaines de Poitou-Charentes.
  • La Scille printanière: c’est une petite liliacée des régions atlantiques, proche ici de sa limite orientale de distribution dans la région.

La forêt est gérée par l'Office national des forêts.

La forêt est exploitée pour la production de bois d'œuvre.

Plusieurs sentiers pédestres balisés ont été aménagés : un parcours du souvenir (guerre de 39-45), et des circuits équestre et VTT. La forêt est, aussi, traversée par le GR 364 qui rejoint les bois du Grand Parc de Lusignan à ceux de Rom dans le département des Deux-Sèvres. Un sentier de découverte permet d'agrémenter la balade familiale dans la nouvelle aire d'accueil de la partie sud de la forêt. Dans la partie nord, le sentier des mares permet de découvrir une faune et une flore très caractéristiques des milieux humides.

Spécialités culinaires[modifier | modifier le code]

Spécialités des alentours :

Équipement culturel[modifier | modifier le code]

La commune a une bibliothèque municipale.

Le centre André-Léo qui abrite la Maison du Tourisme, l’association Les Lusignan et Mélusine, et une exposition sur la vie et l’œuvre de cette personnalité hors du commun.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Burelé d'argent et d'azur, au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or, brochant sur le tout.
Commentaires : Armes des rois de Chypre issus des seigneurs de Lusignan, devenues par usage séculaire celles de la ville.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Illustration filmée : Émission La Carte au trésor diffusée sur France 3 le
  • Crozer (R.), Histoire du Poitou, collection Que sais-je ?, PUF
  • Labande (E.R) (sous la direction de), Histoire du Poitou, du Limousin et des Pays Charentais, Privat, 1976
  • Tarrade (J.) (sous la direction de), La Vienne de la préhistoire à nos jours, éd. BORDESSOULES, 1986
  • Thibaud (Robert-Jacques), Dictionnaire de l'Art Roman, éd. Devry, 1994 (ISBN 2-85076-645-3)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
  2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
  4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 27/09/2008.
  2. Chambre Régionale d'agriculture de Poitou-Charentes - 2007
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
  9. « Fiche du Poste 86139001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 de Lusignan », sur insee.fr (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Poitiers », sur insee.fr (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Lusignan », sur Géorisques (consulté le ).
  20. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  21. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  22. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  23. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Lusignan », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  24. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  25. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  26. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  27. Le Patrimoine des communes de la Vienne, Paris, Flohic, , 1136 p. (ISBN 2-84234-128-7).
  28. Ermerin, R. J.., Histoire des princes de Lusignan, anciens rois de Jérusalem, de la Petite-Arménie et de Chypre, dont le seul descendant légitime, le prince-royal Michel de Lusignan... vit à Saint-Pétersbourg, Saint.-Pétersbourg, Impr. de P. P. Soïkine, , 8 p. (lire en ligne).
  29. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 308.
  30. Louis Susanne : Histoire de l'ancienne infanterie française T2 page 239
  31. Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 201.
  32. Roger Picard, La Vienne dans la guerre 1939/1945 : la vie quotidienne sous l’Occupation, Lyon : Horvath, 1993. 264 pages. (ISBN 2-7171-0838-6), p. 18.
  33. Christian Richard, 1939-1945 : la guerre aérienne dans la Vienne, Geste éditions, , 348 p. (ISBN 2-84561-203-6), p. 29.
  34. Roger Picard, op. cit., p. 66 et 112
  35. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
  36. a et b « Parc éolien de Lusignan »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Sergies, entreprise du groupe du Syndicat ÉNERGIES VIENNE.
  37. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  38. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  39. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  40. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  41. a b c d et e Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
  42. Agreste – Enquête Structure 2007
  43. Agreste – Bulletin no 12 de mai 2013
  44. « château de Lusignan », notice no PA86000005, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  45. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee//PA00105510
  46. Secrétariat scientifique de l'inventaire des ZNIEFF, DREAL Poitou-Charentes, 2011
  47. DREAL Poitou-Charentes / SDAP, 2013
  48. Poitou-Charentes Nature, 2000
  49. Frédéric Chauvaud, François Dubasque, Pierre Rossignol, Louis Vibrac, Les vies d'André Léo, Presses Universitaires de Rennes, 35044 Rennes, 2014, 354  p., (ISBN 978-2-7535-3567-1).
  50. « Georges Rivault » (présentation), sur l'Internet Movie Database

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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