Le Grand-Celland

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Le Grand-Celland
Le Grand-Celland
L'église Saint-Médard.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire
Mandat
Richard Herpin
2020-2026
Code postal 50370
Code commune 50217
Démographie
Gentilé Cellandais
Population
municipale
598 hab. (2021 en augmentation de 4 % par rapport à 2015)
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 40′ 54″ nord, 1° 11′ 05″ ouest
Altitude Min. 50 m
Max. 225 m
Superficie 12,45 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Avranches
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Isigny-le-Buat
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.legrandcelland.fr

Le Grand-Celland est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 598 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est au centre de l'Avranchin. Son bourg est à 6 km au sud de Brécey, à 13 km à l'est d'Avranches et à 17 km au nord-ouest de Saint-Hilaire-du-Harcouët[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique « Normandie (Cotentin, Orne) » et « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée »0[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 090 mm, avec 15,1 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët à 13 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Le Grand-Celland est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avranches, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (61,2 %), zones agricoles hétérogènes (16,7 %), forêts (14,1 %), zones urbanisées (4 %), terres arables (3,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Saint-Médard-de-Cellant au Moyen Âge[16], et jusqu'à la Révolution.

Le nom de Celland, attesté dès le XIIe siècle sous la forme Serlant, s'est d'abord appliqué à un territoire partagé au Moyen Âge en deux paroisses, Saint-Médard-de-Celland (première mention vers 1370) et Saint-Ouen-de-Celland (première mention en 1412). Ces deux appellations tombent peu à peu en désuétude durant le XVIIIe siècle, pour être respectivement remplacées par Le Grand-Celland et Le Petit-Celland, allusion à la différence territoriale et démographique entre les deux paroisses[17].

Le nom de la localité est attesté sous les formes de Serlando 1154-1162, Sellan 1157, de Serlando 1160, Serlant en 1163, Les Serlandais en 1203[18](« les habitants de Celland »).

Le Grand-Celland est formellement attesté dès 1716 et devient rapidement usuel.

La commune partage avec sa voisine Le Petit-Celland le toponyme Celland dont l'étymologie est obscure. Elle reposerait sur l'élément prélatin anda au sens incertain[19].

Le gentilé est Cellandais[20].

Histoire[modifier | modifier le code]

Au Moyen Âge le territoire de Celland est divisé en deux paroisses, Saint-Medard-de-Celland et Saint-Ouen-de-Celland qui, à la Révolution furent rebaptisées en Le Grand et Le Petit-Celland[21].

Le se tint à la Forge Coquelin une bataille qui opposa 800 Chouans et 1 000 Républicains et tourna à l'avantage des Chouans[21].

La commune du Grand-Celland a été le théâtre d'une affaire criminelle sordide dans l'entre-deux guerres. Le , Emile Delanoë, sabotier de son état, tue son beau-père, Léon Auffray, à coups de bâton. Trois jours après, et avec l'aide active de son épouse, il pend sa fille de cinq ans, Emilienne, témoin du meurtre de son grand-père, dans le bois voisin de Reffuveille puis il cache son corps dans un fossé[22]. Condamné le à la peine capitale, Émile Delanoë est guillotiné publiquement le samedi à Coutances à h 20 du matin. Il ne montre aucun repentir mais embrasse le crucifix au pied de l'échafaud ce qui lui vaut les applaudissements de la foule. Son épouse, Marie-Louise, dont il a demandé la grâce avant de mourir, est condamnée aux travaux forcés à perpétuité.

Cette tragédie a fait l'objet d'une complainte : « Le crime du Grand-Celland », sur l'air de la Paimpolaise[23].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1995 mars 2008 Louis Poulain SE  
mars 2008 En cours Richard Herpin[24] SE Chargé de clientèle
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[24].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

En 2021, la commune comptait 598 habitants[Note 4], en augmentation de 4 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Le Grand-Celland a compté jusqu'à 1 101 habitants en 1856.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9309291 0891 0281 0321 0518698641 094
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1011 0641 0301 0311 001996960975963
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
919910905748763757825773752
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
654576482456427452493502556
2014 2019 2021 - - - - - -
574601598------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Médard du XIXe siècle (1874) en pierre et granit, avec sous chaque fenêtre le nom du souscripteur gravé sur le linteau de granit. Elle abrite une Vierge à l'Enfant du XIVe classée en 1977 au titre objet aux monuments historiques[29], un maître-autel (XVe), un bénitier (XVIe).
  • Vestige d'un dolmen[30] à la Guérinière.
  • Mégalithe de la Roche au Diable, à la Pilière (dolmen de la Pillière).
  • Chapelle Notre-Dame de Bonsecours.
  • Croix de cimetière (XVIIe siècle).
  • Moulin de la Horique.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 97-98.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 311.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  • Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[31].
  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Le Grand-Celland et Saint-Hilaire-du-Harcouët », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Saint-Hilaire-du-H » (commune de Saint-Hilaire-du-Harcouët) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Pouillé du Diocèse d’Avranches, 1412, in Auguste Longnon, op. cit., p. 159C.
  17. François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - Page 50.
  18. François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - Page 127.
  19. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 138.
  20. « Ouest-france.fr - Mairie du Grand-Celland » (consulté le ).
  21. a et b Gautier 2014, p. 311.
  22. « Condamnations à mort de 1870 à 1981 », sur laveuveguillotine.pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  23. « Complaintes Criminelles | Criminocorpus : Le crime du Grand-Celland », sur complaintes.criminocorpus.org (consulté le ).
  24. a et b Réélection 2014 : « Le Grand-Celland (50370) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Vierge à l'Enfant », notice no PM50000468, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  30. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 8.
  31. « Le Grand-Celland sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)