La Lande-d'Airou

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La Lande-d'Airou
La Lande-d'Airou
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Villedieu Intercom
Maire
Mandat
Christiane Garci
2020-2026
Code postal 50800
Code commune 50262
Démographie
Gentilé Landais
Population
municipale
533 hab. (2021 en augmentation de 3,7 % par rapport à 2015)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 48′ 58″ nord, 1° 17′ 25″ ouest
Altitude Min. 75 m
Max. 215 m
Superficie 15,10 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Villedieu-les-Poêles-Rouffigny
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny
Législatives Première circonscription
Localisation
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La Lande-d'Airou est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 533 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est aux confins du Pays saint-lois, du Coutançais et de l'Avranchin. Son bourg est à 6,5 km au sud-ouest de Villedieu-les-Poêles, à 9,5 km à l'est de La Haye-Pesnel et à 18 km au nord d'Avranches[1].

Couvrant 1 510 hectares, le territoire de La Lande-d'Airou était avant 2015 le plus étendu du canton de Villedieu-les-Poêles.

Le territoire est à l'écart des axes routiers régionaux si l'on excepte l'A84 qui le traverse à l'ouest, mais sans accès. Le bourg est traversé par la route départementale no 41 qui le relie à Noirpalu au sud-ouest et à Saultchevreuil-du-Tronchet, au sud de Villedieu-les-Poêles à l'est. Du bourg, part également la D 309 qui mène à l'ouest à La Haye-Pesnel, et passe la D 354 qui n'a qu'un parcours communal mais qui se prolonge au sud-est par la D 486 permettant de rejoindre Rouffigny. Croisant au nord-est à la D 41, les D 485 et D 586 relient La Lande-d'Airou respectivement au bourg de Fleury et à son accès à l'A84 (échangeur 37) à 4 km au nord-est du bourg.

L'Airou dans le bourg.

La Lande-d'Airou est dans le bassin de la Sienne, par son affluent l'Airou qui traverse le sud-ouest du territoire. Le eaux du tiers nord sont collectées par un de ses affluents, la Dorette, qui y fait office de limite. Plusieurs autres affluents parcourent la commune, dont le Courion et la rivière de l'Écluse.

Le point culminant (215 m) se situe en limite est, près du lieu-dit le Buot. Le point le plus bas (75 m) correspond à la sortie de l'Airou du territoire, à l'ouest. La commune est bocagère.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 983 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Longueville à 20 km à vol d'oiseau[6], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Lande-d'Airou est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (57,9 %), terres arables (26,2 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), zones urbanisées (3,2 %), forêts (2,6 %), mines, décharges et chantiers (0,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes La Lande en 1162, Landa de Arou en 1180[16].

Le toponyme Lande (français lande, du gaulois landa) évoque une terre inculte ou pauvre. La rivière l'Airou traverse le territoire du sud à l'ouest.

Le gentilé est Landais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans son ouvrage intitulé Voyage en France (série 6 de 1896), Victor-Eugène Ardouin-Dumazet a écrit : « La colonie qui créa l'industrie de Villedieu, venait, dit-on, d'une cité voisine située à 6 kilomètres au sud-ouest, sur l'emplacement du village appelé aujourd'hui La Lande-d'Airou, et qu'un cataclysme (incendie, cyclone ou passage de gens de guerre) détruisit vers le XIIe siècle ».

En fait, dès 1605, l'écrivain François Des Rües (v. 1575-v. 1633) avait écrit dans son ouvrage intitulé Les antiquitez, fondations et singularitez des plus célèbres villes, châteaux et places remarquables du Royaume de France : « L'an de grace mil cent cinquante & huict, un Samedy de la semaine de Pasques environ midy s'esleva de terre à la Lande d'Airou, un grand tourbillon qui enlevoit avec luy tout ce qu'il rencontroit, & en fin se haussant en l'air, s'apparut une forme de colombe montant avec le tourbillon, laquelle estoit couloree de bleu & rouge & s'arresta en l'air. Cependant, on voyoit des fleches & dards qui s'eslançoient contre ceste colombe sans qu'on veiste ceux qui tiroient ces coups ; & au haut du tourbillon qui estoit sur la colombe, on voyoit crier & voltiger un grand nombre d'oyseaux de diverses sortes. Bien tost après ce prodige, advint une estrange mortalité au peuple de ce lieu (dont le Seigneur mourut des premiers) & s'espandit ceste cruelle maladie par toute la Normandie & régions circonvoisines ».

Quoi qu'il en fût, il y aurait eu un château fort à La Lande d'Airou, de construction fort ancienne[17] (XIe siècle) puis un château[18] construit au XVIe siècle par un membre de la famille de Grimouville, qui était encore visible avant la Révolution. Près du bourg, il y eut également un monastère sous le vocable de Saint-Léonard-des-Bois[17].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires[19]
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1946 Auguste Durfort    
1946 1971 Édouard Josseaume    
1971 1989 Roger Salliot    
1989[20] mars 2001 Jean Lepeltier    
mars 2001[20] mai 2020 René Mabille SE Agriculteur
mai 2020[21] En cours Christiane Graci SE Retraitée salarié privé
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[21].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 533 habitants[Note 4], en augmentation de 3,7 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). La Lande-d'Airou a compté jusqu'à 1 204 habitants en 1800.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1531 2041 1731 0061 0701 0471 0341 0461 008
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
965937953965983991949814713
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
770750709622647656654667612
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
580535472455458482483495509
2014 2019 2021 - - - - - -
512530533------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le château en 2010.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

  • Fête de la Saint-Roch, en août.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • François des Rües (La Lande-d'Airou 1554 ou 1570 - 1624 ou 1630)[27], historien et écrivain, auteur entre autres des Marguerites françaises et Les Antiquités, fondation et singularités des plus célèbres villes, châteaux et places remarquables du Royaume de France, ouvrage qui peut-être considéré comme le premier guide touristique[19].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 120.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 290.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre La Lande-d'Airou et Longueville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 276.
  17. a et b Guide pittoresque du voyageur en France par Pierre Augustin Eusèbe Girault de Saint-Fargeau
  18. Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, année 1827-1828
  19. a b c et d Gautier 2014, p. 290.
  20. a et b « La retraite pour Micheline Séguin », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. a et b « Christiane Graci nouveau maire », sur Ouest-france.fr (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Église », notice no PA00110437, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. Daniel Delattre, La Manche, les 602 communes, Granvilliers, Éditions Delattre, (ISBN 2-915907-09-9), p. 120.