L'Isle-Jourdain (Vienne)

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L'Isle-Jourdain
L'Isle-Jourdain (Vienne)
Le viaduc sur la Vienne
Blason de L'Isle-Jourdain
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Montmorillon
Intercommunalité Communauté de communes Vienne et Gartempe
Maire
Mandat
Jean-Pierre Melon
2023-2026
Code postal 86150
Code commune 86112
Démographie
Gentilé Lislois, Lisloises ou Islois, Isloises
Population
municipale
1 167 hab. (2021 en augmentation de 0,95 % par rapport à 2015)
Densité 197 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 13′ 59″ nord, 0° 41′ 12″ est
Altitude Min. 87 m
Max. 183 m
Superficie 5,92 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Lussac-les-Châteaux
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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L'Isle-Jourdain
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L'Isle-Jourdain
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L'Isle-Jourdain

L'Isle-Jourdain est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune de L'Isle-Jourdain est située dans le sud-est du département de la Vienne. à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Poitiers et un peu plus de soixante-dix au nord-ouest de Limoges.

Situation de L'Isle-Jourdain.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de L'Isle-Jourdain
Moussac
Le Vigeant L'Isle-Jourdain Adriers
Millac Mouterre-sur-Blourde (en un quadripoint)

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La région de L'Isle-Jourdain présente un paysage de vallées et de bocages. Le paysage de bocage dans le département de la Vienne se caractérise par des champs cultivés ou des prés enclos par des haies avec des alignements plus ou moins continus d'arbres et arbustes. Ces haies si caractéristiques contribuent à une meilleure qualité des eaux, permettent son infiltration et protègent ainsi contre l'érosion des sols. Elles constituent des zones de refuge pour la biodiversité. Elles ont, aussi, un rôle de régulation climatique et de nombreux intérêts agronomiques (brise vent, protection du bétail...).

Le terroir se compose[1] :

  • pour 7 % de vallées étroites et encaissées et terrasses alluviales,
  • pour 48 % de terres de brandes sur les plateaux du Seuil du Poitou,
  • pour 12 % de sols limoneux sur altérite situés aussi sur les plateaux du seuil du Poitou,
  • pour 9 % de sols sur granite rose sur les collines et plateaux des massifs anciens,
  • pour moins de 1 % de sols sur micaschistes sur les collines et plateaux des massifs anciens,
  • pour 24 % par l'agglomération.

En 2006, 72 % de la superficie de la commune était occupée par l'agriculture, 4 % pour les surfaces en eau et 24 % par des zones construites et aménagées par l'homme (voirie)[2].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par 5 km de cours d'eau comprenant principalement :

  • La Vienne sur une longueur de 2,2 km,
  • Le ruisseau de Thierzat sur une longueur de 2 km,
  • La Grande Blourde sur une longueur de 0,5 km,
  • Le ruisseau de la Roche sur une longueur de 0,4 km.
Vue sur la Vienne, l'Isle Fort, l'église, le pont St Sylvain et le barrage de la Roche

La Vienne bénéficie d’un classement afin de protéger ou de restaurer sa continuité écologique sur le territoire communal : la construction de tout nouvel ouvrage faisant obstacle à sa continuité écologique est interdit et des aménagements devront permettre d’assurer ou de rétablir la libre circulation des poissons migrateurs et le transit des sédiments[3].

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 861 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Vigeant à 2,92 km à vol d'oiseau[7], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 781,8 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune est traversée du nord au sud par la route départementale D11.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

L'Isle-Jourdain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,9 %), zones urbanisées (27,3 %), terres arables (20 %), zones agricoles hétérogènes (12 %), eaux continentales[Note 2] (4,8 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de l'Isle-Jourdain est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vienne et la Blourde. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2009 et 2010[19],[17]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « vallée de la Vienne "amont" - Section Availles-Limouzine/Valdivienne », approuvé le et par le PPRI « Vienne Communauté de Communes Vienne et Gartempe (CCVG) », prescrit le [20].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de l'Isle-Jourdain.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[21]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[22]. 49,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[23].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2016 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[17].

Risque technologique[modifier | modifier le code]

La commune est en outre située en aval des barrages de Lavaud-Gelade et de Vassivière dans la Creuse, des ouvrages de classe A[Note 4]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[25].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de l'Isle-Jourdain est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[26].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune proviendrait du latin Insula Jordani, signifiant littéralement l'île de Jourdain. Le seigneur Jourdain qui vivait vers 1080-1120 a laissé son nom à la petite île située sur la Vienne qui était le cœur de sa seigneurie[27].

Histoire[modifier | modifier le code]

La commune serait habitée depuis au moins le IVe siècle.

Le seigneur Jourdain (vers 1080-1115 ?) percevait le péage du pont et vivait dans son château construit sur l'îlot rocheux qui servait de part et d'autre d'appui au pont[28].

L’Isle-Jourdain accueille favorablement les idées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnaires, mais est scié et brûlé au moment de la réaction royaliste, en 1798[29].

En 1848, avec la Révolution française de 1848 et le retour de la République, un arbre de la liberté est planté : un sapin[30].

Durant la Seconde Guerre mondiale, l’Isle-Jourdain est à l’écart des principaux combats terrestres. Cependant, la guerre aérienne se déroule jusqu’au-dessus du village : en , un Focke-Wulf 190 est abattu en combat tournoyant et s’écrase à L’Isle-Jourdain[31].

De 1940 à 1942, le 72e régiment d’artillerie, régiment de l’Île-de-France de l’armée d’armistice, est cantonné à Issoudun, Dun-sur-Auron et L'Isle-Jourdain[32].

À partir de l’été 1944, le contrôle des airs appartient aux forces alliées, qui font de nombreuses missions de strafing : des chasseurs-bombardiers patrouillent au-dessus des axes de communication à la recherche de cibles d’opportunité. Le , 3 P-38 (doubles-queues) du 479 Fighter group de l'US Air Force bombardent le barrage de Chardes : ils lâchent quatre bombes, dont une tombe dans le lac, une autre rebondit sur le barrage sans exploser, et deux tombent sur la rive (une seule explosant), donc sans faire de dégâts au barrage[33].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Depuis 2015, L'Isle-Jourdain est dans le canton de Lussac-les-Châteaux (no 10) du département de la Vienne. Avant la réforme des départements, L'Isle-Jourdain était dans le canton no 9 de L'Isle-Jourdain, dans la 3e circonscription.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1813 1815 Louis Bonneau    
1815 1816 Antoine Blondet-Desbordes    
1816 1830 Antoine Lancereau de Boisolivier    
1830 1831 René-Paul Poulard-Dupalais    
décembre 1831 mai 1833 Jean-Étienne Provost    
mai 1833 décembre 1842 René Géry    
janvier 1843 1848 Pierre Blondet-Desbordes    
août 1848 1863 Marie-Jacques Rigaud    
décembre 1863 juin 1865 Marc Augry-Laudonnière    
juin 1865 septembre 1870 Pierre Daubin    
septembre 1870 1878 Louis Guiot de La Rochère   conseiller général
février 1878 1884 Amédée Pradeau    
mai 1884 1889 Léon Augry-Laudonnière    
novembre 1889 juin 1892 Henri-Alexandre Cottineau    
juillet 1892 1911 Antoine Bézagny    
juin 1911 1925 Raymond Prévost-Maisonnay    
mai 1925 1929 Louis Maillon    
mai 1929 août 1940 Pierre Bernardin    
août 1940 décembre 1944 Paul Augry    
décembre 1944 1947 Gustave Martinière    
octobre 1947 février 1952 Jean Clareton    
février 1952 1959 Paul Dechatre    
mars 1959 1965 Jean Villoutreix    
mars 1965 1972 Paul Guilbard    
1972 1977 Hubert Bussac    
1977 1982 André Martin    
1982 interim Robert Jeamet    
1983 1989 Pierre Bergouin    
1989 2014 Jean-Claude Cubaud PS Conseiller général
2014 mai 2020 Jean-Pierre Melon DVD  
mai 2020 février 2023 Véronique Wuyts DVC Conseillère departementale du Canton de Poitiers-4
février 2023 En cours Jean-Pierre Melon DVD  

Instances judiciaires et administratives[modifier | modifier le code]

La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

Services publics[modifier | modifier le code]

Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Gestion de l’eau et assainissement[modifier | modifier le code]

Le syndicat mixte du Pays Montmorillonnais a en gestion les rivières situées sur le territoire communal.

La commune a adhéré à un SAGE (schéma d'aménagement et de gestion des eaux) : SAGE Vienne[34].

La directive-cadre sur l'eau (D.C.E.) adoptée par l’Europe en 2000 impose l’atteinte d’un bon état des eaux en 2015. Afin de respecter ces objectifs, des états des lieux ont été réalisés, des enjeux identifiés, puis des programmes de reconquête ont été élaborés, avec la définition de politiques à conduire et d’actions à mener, pour la période 2010-2015. Ces actions sont définies par unité hydrographiques de référence (U.H.R.), c'est-à-dire par territoire ayant une cohérence hydrographique (bassin versant), de l’habitat et des organismes qui y vivent, hydrogéologique et socio-économique. La commune appartient ainsi à l'U.H.R Vienne Aval[2].

Les eaux usées de la commune sont traitées dans une station d'épuration située sur le territoire communal[35].

Protection de l’environnement[modifier | modifier le code]

Depuis 2014, la commune est signataire de la Charte Terre Saine "Votre commune sans pesticides. La charte Terre Saine Poitou-Charentes invite les communes et les établissements publics intercommunaux à participer à la réduction des pesticides et à la préservation d'un environnement sain en région Poitou-Charentes.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[37].

En 2021, la commune comptait 1 167 habitants[Note 5], en augmentation de 0,95 % par rapport à 2015 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
478446528553662687689702714
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
7269851 0259529961 1051 1851 1451 056
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1421 1171 1141 1281 1891 1681 2551 3231 237
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 2511 2651 2231 3361 2691 2871 2381 2251 161
2018 2021 - - - - - - -
1 1651 167-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
Histogramme de l'évolution démographique

La densité de population de la commune est de 207 hab./km2. Celle du département est de 61 hab./km2. Elle est de 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et de 115 hab./km2 pour la France (INSEE- 2008).

La diminution de 4 % de la population de la commune de 1999 à 2006 s’intègre dans une évolution générale à l’ensemble des communes rurales du département de la Vienne. Les zones rurales perdent de leurs habitants au profit d’une vaste région circonscrite autour des deux grandes métropoles du département : Poitiers et Châtellerault, et plus particulièrement au profit des cantons limitrophes de la préfecture.

Les dernières statistiques démographiques pour la commune ont été fixées en 2009 et publiées en 2012. Il ressort que la mairie administre une population totale de 1 248 personnes. A cela il faut soustraire les résidences secondaires (25 personnes) pour constater que la population permanente sur le territoire de la commune est de 1 223.

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

Selon la direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt de Poitou-Charentes[40], il n'y a plus qu'une seule exploitation agricole en 2010 contre 3 en 2000.

Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 226 hectares en 2000 à 139 hectares en 2010.

L'élevage d'ovins, alors qu'il était important en 2000, a disparu en 2010 (1 855 têtes sur trois fermes en 2000). Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[41].

Industrie[modifier | modifier le code]

Sur le territoire de la commune, se trouve une usine métallurgique (tôlerie fine de précision, découpe laser, peinture époxy polyester), une usine d'injection- extrusion plastique, une PME d'ingénierie, une société spécialisée dans la signalétique (de sécurité, d'orientation, de communication) sur tout support et une société de fabrication et réparation de pièces d'usure au carbure de tungstène.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Le plan d'eau, le lac de Chardes, constitué par la retenue du barrage accueillait une base de ski nautique : initiation et pratique du ski nautique, du motonautisme, du baby-ski (pour les 5 à 10 ans), jeux pour enfants.

Le viaduc permet des promenades et le saut à l'élastique.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Le clocher de l'église Saint Gervais-et-Saint-Protais.
  • Église romane Notre-Dame-de-Saint-Paixent. L'église est inscrite comme monument historique depuis 1973[42].
  • La partie orientale remonterait à la première moitié du XIe siècle. Le portail à voussures polylobées orienterait vers le milieu du XIIe voire du XIIIe siècle. Des chambres de défense ont été construites (XVe ou XVIe siècle) au dessus des combles. La croisée du transept est voûtée d'une coupole sur trompes.
  • L'église à fait l'objet d'une restauration dans la deuxième moitié du XIXe siècle.

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

  • Le pont Saint-Sylvain existe à cet endroit depuis le XIe siècle sur une route reliant la Marche au Poitou. L'ouvrage actuel a un aspect identique à celui décrit en 1746. Le pont a été restauré en 1823 à 1829. Il a été élargi en 1875 et 1964. Le pont doit son nom à la statue de saint Sylvain qui a été érigée sur un parapet en 1876. Le corps du saint martyrisé jeté dans la Vienne aurait été retrouvé à cet endroit qui va alors devenir un lieu de pèlerinage.
  • Le viaduc est le lieu de passage de l'ancienne ligne de chemin de fer longue de près de 40 km qui reliait Saint-Saviol au Blanc. L'ouvrage a été réalisé en pierre de taille entre 1881 et 1884 suivant les plans de Paul Séjourné. Il franchit la vallée de la Vienne à une hauteur de 40,25 m avec ses 12 arches, de 20 m d'ouverture. Sa longueur totale est de 304 m. La ligne a été inaugurée en 1891 mais le trafic ferroviaire s'est arrêté en 1969.
  • Les barrages : le canton de l’Isle-Jourdain compte une succession de trois barrages-usines sur la Vienne pour la production d'électricité : La Roche-Millac à l'amont, en 1921 qui forme un plan d'eau de 108 hectares - Chardes-Isle-Jourdain à l'aval, en 1926 qui forme un plan d'eau de 35 hectares - Jousseau-Millac à l'amont, en 1928 qui forme un plan d'eau de 66 hectares. Les barrages permettent aussi de régulariser le débit de la Vienne entre l'Isle-Jourdain et Availles-Limouzine.
  • L'Isle-Fort, accessible par le pont Saint-Sylvain est le nom donné il y a quelques années à l'île sur laquelle s'élevait autrefois le château seigneurial, dont une partie transformée en minoterie.
  • L'ancienne gare de l'Isle-Jourdain, devenu maison pour associations.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Le coteau du lac de Chardes présente un intérêt écologique reconnu, et a été ainsi classé en tant que zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[43]. On y recense deux espèces protégées Doronicum pardalianches et Lilium martagon.

Le lac de Chardes est protégé au titre des espaces naturels sensibles (ENS) et couvre moins de 1 % de la surface communale.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'argent semé de fleurs de lys de gueules.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Laverret, "La seigneurie de l'Isle-Jourdain à la lumière d'une chronique du XVe siècle", Bulletin du Groupe de recherches historiques et archéologiques de l'Isle-Jourdain [désormais Bull. du GRHAIJ], no 2, 1992, p. 55-128.
  • Jeanne Rousseau, "Histoire des rues de l'Isle-Jourdain", Bull. du GRHAIJ, no 3, 1993, p. 77-190.
  • Michel Laverret, "Les armoiries des seigneurs de l'Isle-Jourdain et des familles alliées. Proposition d'un blason pour l'Isle-Jourdain", Bull. du GRHAIJ, no 17, 2007, p. 23-71.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  4. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[24].
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Chambre Régionale d'agriculture de Poitou-Charentes - 2007
  2. a et b Observatoire régional de l'environnement de Poitou-Charentes
  3. DREAL Poitou-Charentes / MNHN, 2012/2013
  4. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Orthodromie entre L'Isle-Jourdain et Le Vigeant », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Le-Vigeant » (commune du Le Vigeant) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Le-Vigeant » (commune du Le Vigeant) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
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