Isabelle d'Autriche

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Isabelle d'Autriche
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Portrait d'Isabelle d'Autriche par le maître de la Légende de sainte Marie-Madeleine, vers 1515

Titres

Reine de Danemark et de Norvège


(7 ans, 5 mois et 8 jours)

Prédécesseur Christine de Saxe
Successeur Sophie de Poméranie

Reine de Suède


(9 mois et 22 jours)

Prédécesseur Christine Gyllenstierna
Successeur Catherine de Saxe-Lauenbourg
Biographie
Titulature Infante d'Espagne
Archiduchesse d'Autriche
Dynastie Maison de Habsbourg
Nom de naissance Isabella von Österreich
Naissance
Bruxelles (Pays-Bas des Habsbourg)
Décès (à 24 ans)
Zwijnaarde (Pays-Bas des Habsbourg)
Sépulture Cathédrale Saint-Knud d'Odense
Père Philippe Ier de Castille
Mère Jeanne Ire de Castille
Conjoint Christian II de Danemark
Enfants Jean
Dorothée
Christine
Religion Catholicisme

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Isabelle d'Autriche (en allemand : Isabella von Österreich ; en espagnol : Isabel de Austria), née le à Bruxelles (Pays-Bas des Habsbourg) et morte le à Zwijnaarde (Pays-Bas des Habsbourg), fille de Philippe le Beau et de Jeanne de Castille, devient par son mariage en 1515 avec Christian II de Danemark reine de l'Union de Kalmar (Danemark, Suède, Norvège).

Elle est la sœur de Charles Quint, chef de la maison de Habsbourg (1519) et empereur (1520), mais aussi souverain des Pays-Bas (1515), roi de Castille et roi d'Aragon (1516).

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales et formation[modifier | modifier le code]

Portrait d'Isabelle à deux ans (à droite) avec son frère Charles et sa sœur Éléonore.

Née le à Bruxelles, Isabelle est le troisième des six enfants de Philippe le Beau, archiduc d'Autriche, en tant que fils de l'empereur Maximilien, et souverain des Pays-Bas bourguignons, en tant que fils de Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire, et de Jeanne la Folle, héritière présomptive de Castille et d'Aragon, en tant que fille des rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon.

Elle est baptisée à Bruxelles, capitale du duché de Brabant et une des principales villes des Pays-Bas bourguignons, par l'évêque de Cambrai, Henri de Berghes.

Elle a deux aînés, Éléonore (1498) et Charles (1500), et trois cadets, Ferdinand (1503), Marie (1505) et Catherine (1507). Elisabeth et ses frères et sœurs sont considérés comme les « enfants les plus nobles » de leur temps. Charles et Ferdinand seront successivement empereurs romains germaniques (Charles Quint et Ferdinand Ier). Ses sœurs seront reine du Portugal (Catherine), reine de France (Eléonore, épouse de François Ier) et reine de Bohême et de Hongrie (Marie épouse de Louis II).

À la mort de son père en septembre 1506, en Espagne, elle est élevée avec Eléonore, Charles et Marie par leur tante Marguerite d'Autriche, nommée régente des Pays-Bas (« gouvernante ») au début de 1507 par Maximilien. En revanche, Ferdinand et Catherine, nés en Espagne, y restent, alors que leur mère sombre dans une forme de démence et vit en réclusion à Tordesillas.

Reine de Danemark, Norvège et Suède[modifier | modifier le code]

Elle est mariée à Christian II de Danemark le à Copenhague après avoir été promise au mariage par son grand-père, Maximilien Ier du Saint-Empire le et devient reine consort de Danemark, de Norvège et de Suède.

Après son mariage, elle change son prénom à consonance espagnole en Élisabeth.

De cette union naîtront six enfants :

Son mariage n'est pas heureux car elle reste dans l'ombre de Dyveke Sigbritsdatter, la maîtresse de Christian II, malgré les objurgations de son frère Charles. Lorsque Dyveke meurt subitement en 1517, Christian, soucieux d'affirmer son pouvoir, fait juger et exécuter un membre de sa cour[réf. nécessaire] suscitant la haine de la noblesse. Sa politique de plus en plus autoritaire rend le monarque de plus en plus impopulaire.

En 1520, Isabelle devient reine consort de Suède. À la suite de soulèvements et du Bain de sang de Stockholm en 1523, le roi Christian doit laisser le trône à son frère et s'exiler.

Exil aux Pays-Bas et mort[modifier | modifier le code]

La famille royale se réfugie aux Pays-Bas auprès de l'archiduchesse Marguerite d'Autriche, régente au nom de Charles Quint.

Isabelle meurt en 1526 à l'âge de 24 ans.

Isabelle est inhumée à Gand, dans l'abbaye Saint-Pierre. En 1883, sa dépouille est transférée à la cathédrale Saint-Knud d'Odense, au Danemark.

Ses enfants sont confiés à leur grand-tante, Marguerite d'Autriche, puis à Marie, veuve du roi de Hongrie, qui devient régente des Pays-Bas après la mort de Marguerite.

Généalogie[modifier | modifier le code]

Philippe le Beau et Jeanne la Folle.

Isabelle d'Autriche descend de familles puissantes. Le sang des Bourguignons et des Habsbourg coule dans ses veines, descendante des Rois catholiques. Ses illustres ancêtres ne sont autres que : Charles le Téméraire, Ferdinand II d'Aragon, Maximilien Ier du Saint-Empire et Isabelle la Catholique. Elle est la sœur du plus puissant monarque d'Europe depuis Charlemagne.

Contrairement à certains descendants de la famille, l'endogamie de cette fratrie est très bonne. En effet, le coefficient de consanguinité d'Isabelle est de 1,6 %[N 1], tout comme l'implexe de 0.16 sur cinq générations, mais de 0 sur quatre générations[2].

Ascendance[modifier | modifier le code]

Fratrie[modifier | modifier le code]

Les enfants de Philippe de Habsbourg et de Jeanne de Castille.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Maison d'Oldenbourg.
  2. Sur cinq générations il y a 62 ancêtres dont 52 différents soit (62-52)/62=0.161290 et sur quatre générations il y a 30 ancêtres différents.
  1. Calcul fait sur cinq générations alors que l'on trouve sur internet des taux différents : 3,19 % sur geneanjou et 2,62 % sur geneanet sans savoir sur combien de génération le calcul est fait.

Bibliographie[modifier | modifier le code]