Hugues VII de Lusignan

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Hugues VII le Brun de Lusignan
Titre de noblesse
Seigneur de Lusignan
Biographie
Naissance
V. 1060
Décès
V. 1148
Orient
Surnom
le Brun
Nom posthume
Hugues de Lusignan
Autres noms
Hugues le Brun
Hugues de Lusignan
Époque
XIe – XIIe siècles
Période d'activité
Famille
Père
Mère
Audéarde de Thouars
Fratrie
Mélisende de Lusignan
Rorgon de Lusignan
Conjoint
Sarrasine de Lezay
Enfants
Hugues VIII de Lusignan
Guillaume Ier d'Angles
Rorgon Ier d'Angles
Simon Ier de Lezay
Galeran
Denise
Autres informations
Grands-Parents
Conflit
Héritier
Armoiries d'Hugues VII de Lusignan

Hugues VII le Brun[1],[2] de Lusignan[3],[4],[5] (v. 1060-v. 1148), est un noble poitevin, seigneur de Lusignan (1110-v. 1148). Il détient également les châteaux et châtellenies de Frontenay, Couhé, Chizé, Angles, Benet et Soubise[6].

Il entre en conflit armé en 1110 avec son suzerain, le comte de Poitou, Guillaume IX d'Aquitaine jusqu'en 1122 ; ainsi qu'avec le pouvoir ecclésiastique poitevin qui l'excommunie. En 1146 il se fait croisé, comme son père, et s'engage en Orient avec l'armée royale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Hugues VII le Brun est le fils d'Hugues VI de Lusignan dit le Diable (v. 1035-1110) et d'Audéarde de Thouars (v. 1048-av. 1115/1140), fille du vicomte Aimery IV de Thouars (v. 1020-1093) et d'Aurengarde.

Hugues VII a pour cousins les vicomtes de Thouars, Aimery V (♰ 1127)[7] et Aimery VI (♰ 1139)[8],[9], et pour neveu Simon II Larchevêque (av. 1075-1121), seigneur de Parthenay[5],[10].

Il est également apparenté, par sa grand-mère paternelle, Almodis de la Marche (v. 1023-1071), aux comtes de la Marche, de Toulouse et de Barcelone[11]. Sa cousine, Philippe ou Philippa de Toulouse (♰ 1117), fille de Guillaume IV est l'épouse de son suzerain : Guillaume IX (1071-1127), comte de Poitou et duc d'Aquitaine (1086-1127), grand-père d'Aliénor d'Aquitaine[12].

Excommunication[modifier | modifier le code]

Hugues VII est excommunié pour avoir commis des exactions sur les terres appartenant à l'évêque de Poitiers. En 1144, du fait de la médiation de l'archevêque de Bordeaux[13], le seigneur de Lusignan fait amende honorable devant l'évêque Bernard de Saintes[14], l'évêque Gilbert de la Porée[15] et le chapitre de Poitiers[16].

Croisade et décès[modifier | modifier le code]

Le , Hugues VII se rend à l'assemblée convoquée par le roi à Vézelay. En compagnie de son allié Geoffroy III de Rancon, il prend la croix à la suite de la prédication de Bernard de Clairvaux[17] et accompagne Louis VII de France à la deuxième croisade en 1147[18].

Hugues VII le Brun meurt sûrement en Orient l'année suivante, peut-être lors de la bataille du mont Cadmos, le .

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Sarrasine de Lezay[modifier | modifier le code]

Hugues VII épouse, dans les années 1070[19], Sarrasine[20],[21] (v. 1085-av. 1144)[16] fille, ou sœur, de Guillaume de Lezay (♰ 1137)[22], seigneur de Lezay[23] et de Talmont[24],[25].

Ils ont pour descendance six enfants connus :

Sceau et armoiries[modifier | modifier le code]

Sceau [1144][modifier | modifier le code]

Ce sceau a été relevé par Yves Airiau dans les sources érudites relatives au sceau avers équestre de chasse[37] appendu à une charte en 1144[38],[39],[16]. Ce sceau armorial fournirait la première occurrence connue du burelé des Lusignan[40].

Avers : Rond[37],[41]

Description : Sceau équestre, le seigneur à cheval, le cornet au col, un oiseau au poing et un chien en croupe.

Contre-sceau : Rond[42],[43],[44]

Description : Sceau armorial à l'écu burelé.

Armoiries [1144][modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Écu burelé d'argent et d'azur de huit pièces
Commentaires : Armoiries d'Hugues VII de Lusignan, seigneur de Lusignan, d'après un dessin d'Anselme de Sainte-Marie du XVIIIe siècle.

Références[42],[45],[44]

Armoiries [hypothétiques][modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Écu burelé d'argent et d'azur de dix pièces
Commentaires : Armoiries [hypothétiques] d'Hugues VII le Brun selon les Salles des Croisades, château de Versailles.

Référence[46]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Surnom d'après la Chronique de Saint-Maixent.
  2. a et b Surnom dans les chartes.
  3. a et b Nom patronymique attesté dans les chartes.
  4. Après la mort de son père, Hugues VII porte simultanément son surnom et le patronyme Lusignan ou bien adopte une formule permettant de réunir les deux. Hugues VII est l'unique "Hugues" de la Maison de Lusignan à porter le surnom de Brun en plus du patronyme Lusignan.
  5. a et b « Instrumenta Ecclesiae Pictaviensis », dans Gallia Christiana (éd. Denis de Sainte-Marthe), t. 2, Paris, (lire en ligne), LIX, col. 375-376
    1120-1121 : Hugues [VII] le Brun de Lusignan et sa femme Sarrasine donnent pour le salut de leur âme et de celles de leurs parents à l'abbé Ely de Cadouin, en Périgord, le lieu appelé Bonnevaux dans la forêt de Gâtine pour qu'il puisse y construire un monastère, un moulin et y cultiver des jardins et y faire des pâtures. Comme Sancie de Vivonne et son fils Hugues [IV] de Vivonne possèdent une partie de cette forêt, ils donnent leur accord avec le second mari de Sancie, Guillaume de Rochemeaux. Hugues [VII] a voulu également leur donner le droit de couper le bois nécessaire pour toute la construction et suffisamment de terres pour faire paître leurs cochons et pour deux attelages de quatre bœufs mais la donation de la terre a été contestée par Sancie. Comme elle se mourrait, Hugues [VII] s'est rendu à son chevet et a obtenu son accord. Les fils d'Hugues [VII], Hugues [VIII], Guillaume, Rorgon et son neveu Simon de Parthenay donnent leur accord. Hugues de Celle est témoin.
  6. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 43 (« L'arborescence des châteaux »), p. 202.
  7. Fils d'Herbert II (♰ 1104), vicomte de Thouars.
  8. Fils de Geoffroy III (♰ ap. 1123), vicomte de Thouars.
  9. a et b Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 57 (« Le bouclage consanguin Lusignan-Thouars »), p. 216.
  10. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 38 (« Les Lusignan, les Parthenay et les de La Rochefoucauld »), p. 197.
  11. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 13 (« Almodis de la Marche et le réseau des fideles beati Petri (fin du XIe siècle) »), p. 172.
  12. Sidney Painter, « The Lords of Lusignan in the Eleventh and Twelfth Centuries », Speculum, vol. 32, no 1,‎ , p. 33 (lire en ligne [PDF]).
  13. Geoffroy du Loroux, archevêque de Bordeaux (1136-1158), ami de Bernard de Clairvaux et de Pierre le Vénérable.
  14. Bernard, prieur de Sablonceaux, évêque de Saintes (1141-1166).
  15. Gilbert de La Porrée (1076-4 septembre 1154), théologien scolastique, philosophe et évêque de Poitiers (1142-1154).
  16. a b c d e f g et h Evêché et chapitre de Saintes (éd. Louis Audiat), t. X, Saintes, Société des Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, coll. « Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis », (lire en ligne), II, p. 25-26
    1144, Chapitre de la Cathédrale Saint-Pierre de Poitiers : Hugues [VII] de Lusignan a menti en réclamant au moment d'une vacance épiscopale à Poitiers qu'il devait recevoir, par droit héréditaire, la somme de 1000 sous. Pour cela, il a mené de graves exactions sur les fiefs qu'il tenait de l'évêque de Poitiers et a été excommunié. L'archevêque Geoffroy de Bordeaux a servi de médiateur dans cette affaire et Hugues de Lusignan, conduit à la repentance fait amende honorable devant l'évêque Bernard de Saintes, l'évêque et le chapitre de Poitiers et renonce à ses prétentions sur cette somme. Ses enfants, Hugues [VIII] de Lusignan, Guillaume d'Angles, Rorgon, Simon de Lezay et Galeran promettent également d'abandonner cette querelle sur la tombe de leur mère défunte, Sarrasine. Le domaine de Celle-Lévescault qui était au centre du litige restera désormais en paix sous la garde des seigneurs de Lusignan, conditions qu'ils promettent d'observer fidèlement dans les mains de l'évêque.
  17. Suger (éd. et publ. Auguste Molinier), Vie de Louis le Gros suivie de l'Histoire du roi Louis VII, Paris, Éditions Picard, (lire en ligne), X : Unde rex et alii principes cruces sumpserunt, p. 157-160 :

    « Qua de causa in paschali sollempnitate ejusdem anni apud Vizeliacum magnum colloquium tenuit, ubi archiepiscopos et episcopos, abbates quoque, plures etiam optimates et barones sui regni congregari fecit, inter quos fuit Bernardus, abbas Clarevallensis. Itaque ipse et pontifices ibidem in consistorio assistentes, predicaverunt de terra in qua Dominus noster Jesus Christus corporaliter conversatus pro redemptione generis humani passionem crucis sustinuit. Quorum predicationibuset ammonitionibus rex Ludovicus, divina inspirante gratia, inflammatus crucem accepit, et post eum Aleenor uxor sua. Quod videntes optimates ibidem adstantes postea crucem acceperunt Symon, Noviomensis episeopus, Godefridus, Linguonensis episcopus, Arnulfus, Lexoviensis episcopus, Herbertus, abbas Sancti Petri Vivi Senonensis, Theobaldus, abbas Sancte Columbe, Anfulsus comes Sancti Egidii, Terricus, cornes Flandrensis, Henricus, filius comitis Blesensis palatini Theobaldi, qui tune temporis vivebat, Guillelmus, comes Nivernensis, Reinaldus, frater ejus, comes Tornodorensis, Robertus comes, frater regis, Ivo, comes Suessionensis, Guido, comes de Pontivo, Willermus, comes de Garenna, Erchembaudus de Borbono, Ingerrannus de Coceio, Gaufridus de Rancono, Hugo de Lizeniaco... »

    .
  18. Documents pour l´histoire de l´église de Saint-Hilaire de Poitiers (éd. Louis Rédet), t. CXXX, Poitiers, coll. « Mémoires de la Société des Antiquaires de l´Ouest », (lire en ligne), CLXXXIV, p. 214
    1200, 23 février : Hugues [IX] le Brun, comte de la Marche, seigneur de Lusignan et de Couhé, revendiquait une redevance annuelle de 5 sous sur la terre de Plantefourche près de Couhé appartenant à l'église de Saint-Hilaire. Les chanoines assuraient que cette querelle avait déjà été abandonnée par son arrière grand-père, Hugues [VII] de Lusignan, avant de partir à Jérusalem et affirmaient que ni lui ni ses ancêtres n'avaient perçu les 5 sous. Après une enquête, il abandonne cette querelle en compagnie de son fils unique, Hugues [X].
  19. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Textes (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 671.
  20. Sarrasine souscrit pour la première fois un acte vers 1112 en compagnie de son mari et de son fils aîné.
  21. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers : [931-1155] (éd. Louis Rédet), t. III, Poitiers, coll. « Archives historiques du Poitou », (lire en ligne), n°51, p. 50-51
    1112 (vers) : Hugues [VII] le Brun [de Lusignan], sa femme Sarrazine et leur fils Hugues [VIII] concèdent à Saint-Cyprien de Poitiers tout ce que leur a laissé Hugues de Mezeaux, c'est-à-dire l'église Saint- Vincent de Mezeaux et tout le fief presbytéral qu'il tenait en fief du monastère, la moitié d'un étang et un moulin. Hugues de Celle souscrit.
  22. Suger (éd., trad. et com. Françoise Gasparri), Œuvres, t. I : Ecrits sur la consécration de Saint-Denis, L'œuvre administrative, Histoire de Louis VII, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Les classiques de l'histoire de France au Moyen Age » (no 8), , LXXXII, p. 172-177.
  23. Sarrasine hérita de la châtellenie de Lezay.
  24. Eustachie, sœur de Sarrasine, hérita de la seigneurie de Talmont qu'elle apporta à son mari, Ebles de Mauléon.
  25. Sidney Painter, « The Lords of Lusignan in the Eleventh and Twelfth Centuries », Speculum, vol. 32, no 1,‎ , p. 40 (lire en ligne [PDF]).
  26. Il porte le prénom de son grand-père maternel ou de son oncle : Guillaume de Lezay (♰ 1137).
  27. a et b Documents pour l´histoire de l´église de Saint-Hilaire de Poitiers (éd. Louis Rédet), coll. « Mémoires de la Société des Antiquaires de l´Ouest », (lire en ligne), CXXX, p. 147-148
    1143, Bonneaux : Hugues [VII] le Brun [de Lusignan] et ses fils, Hugues [VIII], Simon, Rorgon et Guillaume exposent en présence de l'archevêque Geoffroy de Bordeaux le différend qui les opposent aux chanoines de Saint-Hilaire à Benet où ils prétendent lever la taille quand ils le veulent et des taxes sur l'avoine, les poules et les cas coutumiers et exercer les droits de chevage, de fressange, de cavalcade et la corvée bisanuelle et à Plantefourche, près de Faye où ils perçoivent une redevance en lapins. Ils renoncent à ces coutumes en échange d'une rente de huit livres annuelles à Benet, sans rien pouvoir exiger de plus des hommes de cette terre. Sarrazine, femme d'Hugues [VII], sa fille Denise, et la femme de Guillaume de Lusignan [Marguerite], souscrivent.
  28. Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Merci-Dieu : autrement dite de Bécheron, au diocèse de Poitiers (éd. Étienne Clouzot), t. XXXIV, Poitiers, coll. « Archives historiques du Poitou », (lire en ligne), p. 345
    1151, 27 septembre (av.) : Guillaume d'Angles et son épouse Marguerite donnent des usages du bois dans la forêt de Gâtine à l'abbaye de la Merci-Dieu pour construire l'abbaye et toutes ses granges.
  29. a b et c Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Merci-Dieu : autrement dite de Bécheron, au diocèse de Poitiers (éd. Étienne Clouzot), t. XXXIV, Poitiers, coll. « Archives historiques du Poitou », (lire en ligne), LXXII, p. 66
    1163-1169 : Hugues [le Brun], seigneur de Lusignan exempte de péages l'abbaye de la Merci-Dieu dans toute l'étendue de sa terre. Son frère Geoffroy et ses oncles Simon le Brun, Rorgon et Galeran souscrivent.
  30. a et b José Enrique Ruiz Doménec, « Système de parenté et théorie de l’alliance dans la société catalane (environ 1000-environ 1240) », Revue Historique, no 262,‎ , p. 305-326 (lire en ligne [PDF])
    José Enrique Ruiz Doménec propose de substituer à la notion généalogique de branche cadette le concept de « sous-lignage » : issu d'une souche principale qui en encadre les membres, il est toujours prêt à combattre à son service.
  31. a et b Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, , Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 19 (« Les sous-lignages d'Angles et de Lezay »), p. 178.
  32. Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Merci-Dieu : autrement dite de Bécheron, au diocèse de Poitiers (éd. Etienne Clouzot), t. XXXIV, Poitiers, coll. « Archives historiques du Poitou », (lire en ligne), XL, p. 40-41
    1171-1177, Lezay : Simon [Ier] le Brun, seigneur d'Angles et de Lezay et son frère Rorgon, avant qu'il ne se marie pour la seconde fois, avaient donné à Notre-Dame de la Merci-Dieu une terre située à Aspe (Yzeures-sur-Creuse) près de l'écluse des moines pour qu'ils puissent y construire une cave ou en extraire des pierres pour les utiliser en leur abbaye, les pâturages des Froux pour les animaux de la grange des moines sise au-dessus de Tournon. Après quoi, Simon et son fils Guillaume [Ier] ainsi que ses petits-fils, Simon [II], Joscelin [Ier], et les autres ont confirmé cette donation.
  33. Cartulaire et chartes de l'abbaye de l'Absie (éd. Bélisaire Ledain), t. XXV, Poitiers, coll. « Archives historiques du Poitou », (lire en ligne), III, p. 132-133
    1169, 15 avril, Vouvant : Geoffroy [Ier] de Lusignan [seigneur de Vouvant], le premier jour après l'enterrement son frère Hugues [le Brun], à Lusignan, en présence de leur mère Bourgogne de Rancon et son oncle Simon de Lezay, donne à l'abbaye de l'Absie une rente de vingt sous en échange de la célébration d'une messe annuelle pour l'anniversaire de la mort de son frère, une rente de deux sous et cinq deniers, le droit de pacage de la maison de Vauvert, la taille de la Barre Marian qui avait déjà été donnée par sa mère et une taille de vingt setiers sur des terres que les frères tenaient déjà en fief de Thibaut Chabot. L'acte est ensuite dressé à Vouvant en présence de son cousin Guillaume de Lezay.
  34. Recueil de documents relatifs à l'abbaye de Montierneuf de Poitiers (1076-1319) (éd. François Villard), t. LIX, Poitiers, coll. « Société des Archives historiques du Poitou », , p. 182-186
    1199, 4 mai, Poitiers : Confirmation des privilèges accordés par les ducs d'Aquitaine à l'abbaye de Montierneuf.
  35. Cartulaires du Bas-Poitou (département de la Vendée) (éd. Paul Marchegay), Les Roches-Baritaud, (lire en ligne), XXIV, p. 32.
  36. Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), p. 92 ; 854.
  37. a et b Yves Airiau, « Compléments et corrections à la Sigillographie du Poitou », dans Revue française d’héraldique et de sigillographie - Études en ligne, Paris, Société française d’héraldique et de sigillographie (no 4), (lire en ligne [PDF]), no 413 bis : Lusignan (Hugues VII, sire de) 1144, p. 6
  38. Recueil de documents historiques, pour la plupart relatifs au Poitou et aux provinces voisines, réunis et copiés par Jean Besly (XIIe – XVIIe siècle), t. II (copie du XVIIe siècle, d'après original perdu), Paris, BnF, coll. « Dupuy 805 », 1601-1700 (lire en ligne), fo 57–58 vo
    Jean Besly a vu l'acte dans les archives du comte de Lusignan de Lezay, y étaient appendus trois sceaux sur lacets de cuir, ceux de l'archevêque de Bordeaux, de l'évêque de Poitiers et d'Hugues VII de Lusignan « sans contrescel, un homme à cheval, un chien sur la croupe, le reste est rompu ». Dom Fonteneau a vu que l'acte avait été scellé de quatre sceaux dont les trois premiers étaient perdus. Le quatrième pendait à un double lacs ou à un petit ruban de soie rouge et noire. Il était en cire blanche, brisé en partie et représentait un homme à cheval tenant l'épée haute.
  39. Manuscrits de Dom Fonteneau, vol. 2, t. LXXXIV (manuscrit 540-2, copie du XVIIIe siècle, d'après original perdu), Poitiers, Médiathèque François Mitterrand, xviiie siècle (lire en ligne), fo 420–421 ro :

    « Sicut sacri Evangelii lectio testatur, Dominus ac Redemptor noster, qui pro omnibus dignatus est nasci, pro omnibus mori, ut per ipsum omnes renascuntur ad vitam, resurgant ad gloriam, apud quem non est acceptio personarum, sexuum, etatum, conditionum, sed omnes omnium temporum cujuscumque sexus sive conditionis vult ad agnitionem veritatis pervenire et neminem perire in primordio predicationis sue salutaria dedit monita egrotanti mundo salutis recipiende dicens : penitentiam agite, appropinquavit regnum celorum, significans hanc esse precipuam medicinam omnibus reformandis perveniam qui deformati fuerant per culpam : omnes enim peccaverunt et egent gloria Dei nec preteriens temporaneum assumende penitentie, nec precludens terminum adipiscende misericordie, quia in quacumque hora peccator ingemuerit, misericordiam consequetur. His itaque salutaribus monitio instructus, ego Hugo Brunus de Liziniaco confisus de misericordia Dei, penitentia ductus super his, que male gessi indignus peccator veniam peto, et precipue ut ab his, que contra matricem ecclesiam beati Petri Pictaviensi ac Dominos meos ejusdem ecclesie episcopos injuste egi, absolvi merear, illam gravem et irrationabilem exactionem, qua ceteris feodis quos ab episcopis Pictaviensibus teneo adjungi mille solidos in mutatione episcoporum hereditario jure exportulabam, et michi meisque tam predecessoribus persolutos fuisse quam successoribus persolvendos fore mendaciter asserebam pro qua multoties tam aes episcopales, quam possessiones capituli mea culpa injuste depredatus sepissime vexaverim, et multoties ob hoc excommunicatus fueram, omnino dimitto et me nunquam habuisse mille solidos illos veraciter confiteor. Et ut firmior existat hujus injurie et exationis dimissio, presente domino ac venerabili patre nostro Gaufrido, Burdegalensi archiepiscopo, cujus pia monitione preinspirante Spiritu Sancto, in hanc satisfactionis concessionem me contuli in ipsius et domini mei Gisleberti, Pictavensis episcopi, sanctis manibus pro redemptione anime mee et anime Sarazene uxoris mee, presente etiam venerabili domino Bernardo, Xantonensi episcopo, cum aliis pluribus religiosis personis, quorum nomina subscripta sunt, hanc querelam mille solidorum depono et finio, ita ut nulli deinceps neque michi neque filio vel filie vel cuipiam, alii heredi meo successori, liceat mille solidos istos vel requirere vel habere, nec propter hanc mille solidorum dimissionem hominium quod debetur a domino Liziniaci episcopo Pictavensi negare vel imminuere. Simili modo filii mei, Hugo de Liziniaco, Willelmus de Anglia, Rorgo, Simo de Lizaico, Waleranus hanc eandem querelam in manibus predicti archiepiscopi et episcopi deponunt et finiunt, quod et pridie concesseramus presentibus predictis episcopis ad sepulchrum dilecte nostre Sarracene uxoris mee et nunc concedimus in hoc capitulo Sancte Pictavensis ecclesie matris nostre quod et sigilli mei corroborari volo munimine ; et ut illibatum inconvulsumque permaneat predicti domini nostri archiepiscopi et episcoporum huic presenti carte sigillatis imaginibus munimenta deposco. Preterea adjicimus tam ego quam predicti filii mei quod deinceps curtis Pictavensis episcopi que Cella dicitur, quacumque oborta controversia inter episcopum vel ecclesiam Pictavensem et nos et successores nostros, illesa et quieta permaneat cum omnibus appendentiis suis sub tuitione nostra, quantum poterimus eam patrocinari contra quoscumque infestatores. Et hoc ipsum in sepedictorum manibus episcoporum fideliter obserbavimus et in subjecta carta consignantes subscripsimus. S. Hugonis Bruni. S. Ugonis de Liziniaco. S. Guillelmi. S. Simonis. S. Walerani. S. Rorgonis. Hujus rei testes sunt qui affuerunt Gaufrido cantore, Petro succendore, Durando subdecano, Arnaudo archidiaconis, Calone, Laurentio archidiaconis, Hectore capicerio. Personis capituli Pictaviensis presentibus nec non et canonicis pluribus Humberto ebdomadario, Willelmo Cotin ebdomadario, Petro Willelmi ebdomadario, Aimerico Bonioto, Huguone Mainen, Gaufrido de Lucione, Petro Silvani, Guidone de Galardone, Joanne de Monasterio Novo, Helia Vulpill, Aimerico de Rurefab., Aimerico et Girardo de Coareo, Arto, Odone Pohanne. Testes vero milites qui mecum affuerunt, Petrus Fortis, Hugo Claret, Chaceporq, Constantinus, Hugo Pulverellus, Willelmus de Verna, Bigot Unaut, Petrus Fronellus, Aimericus Airaus, Ugo Fua, Johannes Codellus, Matheus de Subisia, Joannes Auduins, Grosius, Papiot, Hilarius Boinet, Fulgerius clericus. Hoc autem factum est in capitule Beati Petri Pictaviensis ecclesie sedente Pontifice Romano Lucio Papa II, regnante Ludovico VII rege Francorum et duce Aquitanorum, Gisleberto Pictavensi episcopo. »

  40. Clément de Vasselot de Régné, « Les mécanismes identitaires d’un groupe familial : sigillographie et héraldique des Lusignan en Occident (XIIe – XIVe siècles) », Revue française d’héraldique et de sigillographie - Études en ligne, Société française d’héraldique et de sigillographie,‎ , p. 4 ; 6-7, article no 5 (lire en ligne [archive] [PDF]).
  41. SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France, « Hugues VII de Lusignan - sceau avers », sur sigilla.org, Université de Poitiers.
  42. a et b Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, des pairs, grands officiers de la Couronne, de la Maison du Roy et des anciens barons du royaume, t. III, Paris, , 3e éd. (lire en ligne), p. 76.
  43. Yves Airiau, « Compléments et corrections à la Sigillographie du Poitou », dans Revue française d’héraldique et de sigillographie - Études en ligne, Paris, Société française d’héraldique et de sigillographie (no 4), (lire en ligne [PDF]), no 413 bis a : Lusignan (Hugues VII, sire de) 1144 / Contre-sceau, p. 6
  44. a et b SIGILLA : base numérique des sceaux conservés en France, « Hugues VII de Lusignan - sceau revers », sur sigilla.org, Université de Poitiers.
  45. Yves Airiau, « Compléments et corrections à la Sigillographie du Poitou », Revue française d’héraldique et de sigillographie - Études en ligne, Société française d’héraldique et de sigillographie, no 4,‎ , no 413 bis a, p. 6 (lire en ligne [archive] [PDF]).
  46. Charles Gavard, Galeries historiques du palais de Versailles, vol. 1, t. VI, Paris, Imprimerie royale, (lire en ligne), no 122 Hugues VII, dit le Brun, sire de Lusignan, « deuxième croisade (1147) », p. 365
    Armoiries [hypothétiques] selon les Salles des Croisades, château de Versailles.

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources sigillographiques[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., décembre 2018. [lire en ligne].

Articles connexes[modifier | modifier le code]