Guillaume de Prusse (1906-1940)

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Guillaume de Prusse
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 33 ans)
NivellesVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Antique Temple (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Wilhelm von PreußenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Wilhelm Friedrich Franz Joseph Christian Olaf Prinz von PreußenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Dorothea von Salviati (en) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Princess Felicitas of Prussia (d)
Princess Christa of Prussia (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Grade militaire
Conflits
Distinction
Blason
Le prince Guillaume (à droite), en compagnie de son père, le Kronprinz Guillaume (à gauche) et de son grand-père, l'ancien Kaiser Guillaume II en exil (au centre).
Cliché pris en 1927.

Guillaume de Prusse, né le à Potsdam et mort le à Nivelles en Belgique, est un prince allemand, petit-fils aîné du dernier empereur d'Allemagne Guillaume II.

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le fils aîné du Kronprinz et de Cécilie de Mecklembourg-Schwerin.

Le 3 juin 1933, Guillaume de Prusse épouse Dorothea von Salviati (en) (1907-1972). Deux filles naissent de leur union :

Biographie[modifier | modifier le code]

À l'âge de dix ans, comme tous les membres de la famille impériale d'Allemagne, Guillaume de Prusse est décoré par son grand-père Guillaume II d'Allemagne de l'ordre de l’Aigle noir. À la fin de la Première Guerre mondiale, alors que la monarchie commence à vaciller, il est question de proclamer son avènement ; mais, cela reste sans suite et c’est la république qui est proclamée le 9 novembre 1918.

En 1925, Guillaume de Prusse étudie le droit aux universités de Königsberg, Munich et Bonn.

Pendant la République de Weimar, Guillaume de Prusse est à l'origine d'un scandale politique en 1926 : vêtu de son uniforme de l'ancienne armée impériale, il assiste à des manœuvres militaires de la Reichswehr, ceci sans que l'accord du gouvernement ait été sollicité ; le général Hans von Seeckt, commandant des armées, doit alors démissionner.

En 1933, pour pouvoir épouser la femme de sa vie qui n'était pas de sang royal et ainsi contracter une union morganatique, Guillaume de Prusse doit renoncer à ses droits à la succession au trône au profit de son frère cadet, le prince Louis-Ferdinand.

En 1935, il s'installe avec son épouse et sa première fille en Silésie.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est enrôlé dans l'armée allemande et participe à la campagne de France en tant que Oberleutnant de réserve à la tête d’une unité[1] de la 1re division d’infanterie. Au cours de combats qui se déroulent près de Valenciennes, il est gravement blessé et meurt dans un hôpital de campagne à Nivelles en Belgique le 26 mai 1940.

Il est inhumé trois jours plus tard dans le « temple Antique (en) », devenu mausolée de la famille impériale, dans le parc du palais de Sanssouci.

L'émotion provoquée par la mort de Guillaume de Prusse est telle[2] qu'elle incite Hitler à promulguer aussitôt le « décret princier » interdisant, dès 1940, aux membres de la maison royale allemande de participer aux combats et, en 1943, leur interdisant tout service dans la Wehrmacht.

Généalogie[modifier | modifier le code]

Guillaume de Prusse appartient à la première branche de la maison de Hohenzollern. Cette lignée a donné des princes-électeurs, des rois, des empereurs à la Prusse et à l'Allemagne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. En fonction de son grade — Oberleutnant — il s'agit probablement d’une section d'une trentaine d’hommes.
  2. 50 000 personnes suivent le convoi funéraire jusqu'au mausolée de Sanssouci, ce qui en fait de loin le plus grand rassemblement populaire en Allemagne sous le régime nazi, en dehors de ceux organisés officiellement par la dictature.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Extrait des Mémoires d'exil de Frédéric Mitterrand
  • Généalogie des rois et des princes de Jean-Charles Volkmann. Éd. Jean-Paul Gisserot (1998)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]