Guillaume III de Forcalquier

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Guillaume III de Forcalquier
Titre de noblesse
Comte de Forcalquier
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Décès
Famille
Maison d'Urgell (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Fratrie
Armengol V d'Urgell
Sancha d'Urgell (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Garsende d'Albon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Blason

Guillaume III d'Urgel, mort à Avignon le [1], fut Guillaume Ier de Forcalquier. comte de Forcalquier jusqu'à sa mort. Il était fils d'Armengol IV, comte d'Urgell, et d'Adélaïde, comtesse de Forcalquier.

Le comté de Forcalquier, entre comté et marquisat de Provence.

Biographie[modifier | modifier le code]

Numéro d'ordre[modifier | modifier le code]

Les interrogations se posent à propos de sa numérotation, qui n'est pas contemporaine, mais attribués par les historiens quelques siècles plus tard. Il est classiquement numéroté Guillaume III[2]. C'est le premier Guillaume à ne plus être comte de Provence et seulement comte de Forcalquier. Si l'on prend en compte les Guillaume qui furent comte de Provence, il serait Guillaume VI. Si l'on ne prend que les Guillaume de sa lignée il serait Guillaume IV.

Quand on ne fait référence qu'au comté de Forcalquier, il est numéroté Guillaume Ier[3].

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Son père mourut le , son demi-frère Armengol V devint comte d'Urgel et sa mère se retira en Provence et en s'installant à Forcalquier qu'elle possédait en propre. Elle était comtesse de Provence en indivision avec ses cousins Bertrand Ier de Provence et Bertrand II de Provence.

Absent de la documentation entre 1090 et 1110, il est possible qu'il se soit rendu en Terre sainte, au cours ou peu après la Première Croisade[4].

Action à la tête du comté[modifier | modifier le code]

Bertrand II, dernier représentant mâle de la maison de Provence, mourut en 1093, et vingt cinq ans plus tard, il y avait trois familles possédant en indivision la Provence, la maison de Toulouse (avec Alphonse Jourdain), celle de Barcelone (avec Raimond-Bérenger III) et celle d'Urgel (avec Adélaïde et Guillaume). Les conflits d'intérêts entre les comtes de Toulouse et de Barcelone aboutirent en 1125 à un partage de la Provence entre Toulouse (qui eut le marquisat de Provence, au nord de la Durance) et Barcelone (qui eut le comté de Provence, au sud de la Durance), excluant la maison d'Urgel. Ces tensions reprirent rapidement dès 1131 avec un nouveau participant, la maison des Baux et furent les causes des guerres baussenques (1144-1162).

Guillaume passe les années 1110 à lutter contre ses vassaux : il prend le château de Castillon aux Agoult[5], guerroie en Haute-Durance, obtient l'hommage du seigneur de Volx[6] :

Mais l'absence du comte de Toulouse sur ses terres provençales permit à Adélaïde de s'étendre dans les régions de Forcalquier et d'Avignon et de s'intituler comtesse de Forcalquier. Une vingtaine d'années après la mort de Guillaume, un autre partage définit les limites entre le marquisat de Provence et le comté de Forcalquier.

Il épouse avant 1127 Gersende[1], fille de Guigues III, comte d'Albon. Si la date précise du mariage n'est pas connue, les parents de Garsende se sont mariés entre 1106 et 1110. L'alliance s'est peut être conclue en 1126, au lendemain du partage de 1125. Elle lui amène en dot les comtés de Gap et d'Embrun[1]. Il est certain que ce mariage l'aida à revendiquer une partie de la Provence pour former le comté de Forcalquier. De ce mariage naquirent :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe – XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, p. 454.
  2. Varano, op. cit., p. 449.
  3. Varano, op. cit., p. 450.
  4. Varano, op. cit., p. 448.
  5. Varano, op. cit., p. 452.
  6. Varano, op. cit., p. 453.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Edouard Baratier, Histoire de la Provence, Toulouse, Editions Privat, , 604 p. (ISBN 2-7089-1649-1).

Liens externes[modifier | modifier le code]