Guigues II d'Albon

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Guigues II d'Albon
Guigues II d'Albon par Alexandre Debelle (1805-1897).
Titre de noblesse
Comte d'Albon
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Naissance
Décès
Surnoms
Pinguis, le grasVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Mère
Adelaïde (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoints
Pétronille (d)
Agnes of Barcelona (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Guigues II d'Albon, dit Pinguis, né vers 1025 et mort vers 1079, fut comte en Grésivaudan et en Briançonnais de 1070 à 1079, comte d'Albon en 1079. Il est issu de la Maison d'Albon.

Il porte le cognomen « le Gras »[1],[2], (Guigo Pinguis[3] ou Guigo Crassus[4]). Il est à noter que la numérotation des Guigonides dans la Maison d'Albon est différente selon les références. Selon le site Internet de généalogie de la Foundation for Medieval Genealogy - Medieval Lands (MedLands), Guigues II est donné comme Guigues IV[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Guigues serait né, selon le site MedLands, aux environs des années 1025 et 1030[3]. Il est fils de Guigues Ier d'Albon et d'Adelaïde (Adelsindis/Adalsendis) de 1035 à 1052[3],[5]. Une tradition, reprise notamment par le Europäische Stammtafeln[3], indique qu'elle pourrait être Adélaïde de Turin, fille du comte Humbert « aux Blanches Mains », implanté en Maurienne, mais ce fait ne repose sur un acte connu.

Il est possessionné à Albon, en Grésivaudan autour de Grenoble (Cornillon, Oriol, Varces, terres d'Uriol à Vif) ainsi qu'à Briançon. À cette époque, les terres des Guigues n’ont pas d’unité géographique.

Le prieuré Saint-Robert est construit à Saint-Égrève en 1070, par des moines, sous la dépendance de l’abbaye bénédictine de la Chaise-Dieu en Haute Loire[6].

Il épouse avant le [5] Pétronille, probablement la fille d'Artaud de Royans et de Pétronille (selon Georges de Manteyer[7]), qui est la sœur du prince de Royans, Ismidon, branche des comtes de Valentinois et sœur également de l'évêque de Grenoble Artaud selon Benjamin Oury[8] et Aurelien Le Coq[9].

Ils ont[3] :

En 1070, le comte Guigues II donne à sa fiancée Inès (Agnès) de Barcelone, fille de Raimond-Bérenger Ier, comte de Barcelone et d'Almodis de la Marche le château d'Albon, de Moras, de Vals, la villa de Saint-Donat avec son territoire et tous ses alleux à l'exception de Clérieu, Serves et Chevrières; il lui attribue en outre en Graisivaudan, Cornillon-en-Trièves, Varces et Oriol, le château d'Uriol et le château de Briançon[11]. Il est cité comte d'Albon et décède vers 1079[12]. À noter que dans cet acte Guigues-Raymond est cité comme son frère et non son fils, ce qui est généalogiquement plausible, ce dernier ayant eu un décès postérieur à 1096[3], d'où l'hypothèse retenue par la Foundation for Medieval Genealogy d'un second mariage tardif de Guigues Ier d'Albon avec Inès (Agnès) de Barcelone, en ce cas c'est le premier acte de 1070[11] du Regeste dauphinois qui est faux, en ce sens qu'il nomme Guigues (Le Gras) fiancé à Agnès.

Leur fils est :

Références[modifier | modifier le code]

  1. Bernard Bligny, « Note sur l'origine et la signification du terme « dauphin » (de Viennois) », dans Marcel Durliat, Le monde animal et ses représentations iconographiques du XIe au XVe siècle, coll. « Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public », (lire en ligne), p. 155-156.
  2. a b et c Bruno Galland, Deux archevêchés entre la France et l'Empire : les archevêques de Lyon et les archevêques de Vienne, du milieu du douzième siècle au milieu du quatorzième siècle, Rome, École française de Rome, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome » (no 282), , 831 p. (ISBN 2-7283-0299-5, lire en ligne [PDF]), p. 222.
  3. a b c d e f g et h (en) Charles Cawley, « Guigues IV », sur Foundation for Medieval Genealogy-Medieval Lands.
  4. Léon Menabrea, Des origines féodales dans les Alpes occidentales, Imprimerie royale, , 596 p. (lire en ligne), p. 165.
  5. a et b Ulysse Chevalier (acte 1899), Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349 (T1, fascicules 1-3), vol. 1, Valence, Imp. valentinoise, (lire en ligne), p. 321.
  6. Ulysse Chevalier (acte 2260), Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349 (T1, fascicules 1-3), vol. 1, Valence, Imp. valentinoise, (lire en ligne), p. 388.
  7. Georges de Manteyer, Les origines du Dauphiné de Viennois. La première race des comtes d’Albon (843-1228), Bulletin de la Société d’études des Hautes-Alpes (no A44,SER5), (lire en ligne), p. 50-140.
  8. Benjamin Oury, Exploitation minière et implantation castrale en Dauphiné médiéval (Xe – XVe siècles). Surveiller, organiser et prélever la production minière, Paris, Université de recherche Paris Sciences et Lettres, , 766 p. (lire en ligne).
  9. Aurelien Le Coq, Hugues de Châteauneuf, évêque de Grenoble (1080-1132). Réforme grégorienne et pouvoir épiscopal entre Rhône et Alpes., Paris, Histoire. Université Paris-Est, , 522 p. (lire en ligne), p. 49.
  10. Ulysse Chevalier (acte 3472), Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349 (T1, fascicules 1-3), vol. 1, Valence, Imp. valentinoise, (lire en ligne), p. 589.
  11. a et b Ulysse Chevalier (acte 2066), Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349 (T1, fascicules 1-3), vol. 1, Valence, Imp. valentinoise, (lire en ligne), p. 355.
  12. Ulysse Chevalier (acte 2197), Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349 (T1, fascicules 1-3), vol. 1, Valence, Imp. valentinoise, (lire en ligne), p. 379.
  13. Ulysse Chevalier (acte 2144), Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349 (T1, fascicules 1-3), vol. 1, Valence, Imp. valentinoise, (lire en ligne), p. 369-370.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349. T1, fascicules 1-3, Impr. valentinoise, 1912-1926 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Guigues II, sur le site de l'Atelier des Dauphins
  • (en) Charles Cawley, « Comtes d'Albon », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).