Grosville

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Grosville
Grosville
Église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Laurent Hayé
2020-2026
Code postal 50340
Code commune 50222
Démographie
Gentilé Grosvillais
Population
municipale
799 hab. (2021 en augmentation de 1,52 % par rapport à 2015)
Densité 61 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 30′ 37″ nord, 1° 44′ 30″ ouest
Altitude Min. 56 m
Max. 137 m
Superficie 13,15 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cherbourg-en-Cotentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Pieux
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Grosville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 799 habitants[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 973 mm, avec 14,3 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin à 17 km à vol d'oiseau[6], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 963,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Grosville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,5 %), prairies (40,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %), zones urbanisées (3,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Geroldi villa vers 1000, Guerouvilla en 1192, Grouvilla en 1291[16].

Le gentilé est Grosvillais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Saint-Sauveur-le-Vicomte[17], et du bailliage de Saint-Sauveur-le-Vicomte[18].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Grosville

Les armes de la commune de Grosville se blasonnent ainsi :
Coupé : au premier d'azur au croissant d'or accosté, en chef, de deux tours d'argent ouvertes et ajourées du champ, maçonnées de sable, le tout surmonté de trois étoiles aussi d'or rangées en chef, au second parti au I d'argent à l'aigle de sable becquée et membrée d'or et au II d'azur aux trois fasces haussées d'argent, au chevron de gueules brochant, le tout soutenu d'une rose aussi d'argent[19].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1831 1855 Jean-Baptiste Hairon-Desvagants[20]   Cultivateur
         
1977 1989 Jean Toulorge    
1989 2005 Daniel Néel    
2005 janvier 2008 Michel Lecarrié    
janvier 2008 mars 2008 Michelle Postel SE Institutrice (retraitée)
mars 2008 En cours Laurent Hayé[21] SE Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[21].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 799 habitants[Note 3], en augmentation de 1,52 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8639741 0091 0451 0151 0531 034985968
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
916976919870794834804857789
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
785776759689695726777734663
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
618531431471618623673689673
2014 2019 2021 - - - - - -
787785799------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Martin (XIIIe, XVIe – XIXe siècles) aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Notre-Dame du doyenné de Cherbourg-Hague[26]. L'église du XIIIe siècle à nef unique (XIXe siècle) a été remaniée, notamment au XVIe siècle. Sa tour carrée surmontée d'une longue flèche octogonale en pierre (XIXe siècle), s'éclaire par une fenêtre ogivale sur chacun de ses côtés. Le portail gothique est orné d'une statue équestre Charité Saint-Martin[27].
Elle abrite trois sculptures : statue de saint Martin évêque (XVe), sainte Anne portant la Vierge (XIVe), sainte Catherine (XVe), classées au titre objet aux monuments historiques, ainsi qu'une statue de sainte Suzanne (XVIIIe), une verrière (XIXe-XXe), des fonts baptismaux (XVIIIe), un ciboire (XIXe).
  • Croix de cimetière (XVIIIe siècle). Dans le cimetière, face au portail de l'église, est enterré l'abbé Jean Charles Mabire, curé du village, chapelain du roi Louis XVI qui « préféra la cause de sa paroisse aux places éminentes dont ses vertus le rendaient dignes »[28]. Auprès sont enterrés des descendants de la famille Mabire jusqu'en 1963[18].
  • Manoir des Tourelles ou des Tombettes, du XVIIe siècle et ses trois pavillons au carré, inscrit au titre des monuments historiques depuis le [29].
  • Manoir du Boël (XVe siècle).
  • Manoir de Bonnetot (XVIIe – XVIIIe siècles).
  • La Grand'Maison (XVe – XVIIIe siècles).
  • Manoir du Hamel au Curé (XVIe – XVIIIe siècles), ancien fief de Brucourt[30].
  • Moulin de Beauchamp (XVIIe – XVIIIe siècles).
  • Moulin à roue du Haut-de-Bellefontaine (XVIIIe siècle). Le moulin se dresse en bordure de l'ancien chemin de pèlerinage du Mont-Saint-Michel et de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il est le dernier moulin sur la rivière de la Diélette et fonctionna jusqu'en 1986[31].
  • Croix de chemin dites Croix des Bois (XVIIIe siècle) et Bellefontaine (XVIe siècle).
  • Ancien lavoir.
  • Fontaine Saint-Martin.
  • Anciens moulins à eaux.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Marie Adam, Grosville : les années de guerre, 1939-1945, Eurocibles, 2009.
  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 102.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 235.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Coordonnées, superficie : IGN[32].
Altitudes : répertoire géographique des communes[33].
  1. Population municipale 2021.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Grosville et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 937 - (ISBN 2600001336).
  17. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècle) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 181-182.
  18. a et b Delattre, 2002, p. 102.
  19. « GASO, la banque du blason - Grosville Manche » (consulté le ).
  20. Annuaire du département de la Manche, 12e année, 1840, p. 223
  21. a et b Réélection 2020 : « Municipales à Grosville. Laurent Hayé élu pour un nouveau mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Site du doyenné.
  27. Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 113.
  28. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 84.
  29. « Manoir des Tourelles », notice no PA00110425, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. a et b Gautier 2014, p. 235.
  31. « On restaure dans la Manche », Manchemag, no 73,‎ , p. 19 (lire en ligne, consulté le ).
  32. « Grosville sur le site de l'Institut géographique national » (archive Wikiwix).
  33. Site de l'IGN.