Giovanni Borgia (1474-1497)

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Giovanni Borgia
Giovanni Borgia (1474-1497)
Portrait présumé de Giovanni Borgia peint par Girolamo Marchesi. XVIe siècle. Pinacothèque civique de Forlì.

Naissance
Rome
Décès dans la nuit du 14 au
Rome
Allégeance États pontificaux
Grade Capitaine général
Commandement Armée pontificale
Distinctions Gonfalonier de la Sainte Église
Autres fonctions Préfet de Rome
Famille Borgia

Emblème

Giovanni Borgia, également connu sous le nom de Juan Borgia[1], né aux environs de 1474 à Rome et mort assassiné dans la même ville dans la nuit du 14 au , est le fils naturel du cardinal Roderic Borgia (futur pape Alexandre VI). Il est l'un des membres de la famille Borgia, 2e duc de Gandia, 1er prince de Tricarico, gonfalonier de l'Église et préfet de Rome.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales[modifier | modifier le code]

La famille Borgia (Borja en espagnol) est originaire du royaume de Valence et voit son influence augmenter au XVe siècle, quand le grand-oncle paternel de Giovanni devient pape sous le nom de Calixte III en 1455, puis Roderic (Rodrigo en espagnol) sous le nom d'Alexandre VI en 1492.

Bien que les précédents papes aient eu parfois des maîtresses, son père s'avère le premier à reconnaître publiquement ses enfants, ce qui vaut à Giovanni d'être souvent appelé « le neveu du pape », par pudeur, tout comme ses frères et sœurs.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Son père nourrit de grands projets pour lui. Envoyé dans la garde pontificale lorsque son père devient pape, Giovanni est légitimé. Nommé deuxième duc de Gandia à la mort de son demi-frère, il épouse la cousine du roi d'Aragon, Maria Henriquez[2].

Giovanni Borgia devient préfet de Rome, poste jusque-là tenu par la famille Orsini. Gonfalonier de l'Église, il tente de s'opposer à l'armée du roi Charles VIII de France mais ne peut rien faire face à une force aussi puissante.

Souvent décrit comme un homme ambitieux et, surtout arrogant, on le presse pour devenir roi de Naples grâce à son mariage et à son père le pape, mais cette tentative échoue.

Assassinat[modifier | modifier le code]

En 1497, on retrouve le corps poignardé de Giovanni dans le Tibre. Son frère César est soupçonné ; il aurait agi pour des raisons soit politiques, soit personnelles, l'épouse de Gioffre, Sancha d'Aragon, fille du roi de Naples, ayant été la maîtresse de César et de Giovanni.

D'autres thèses circulent sur sa mort, Giovanni Borgia s'étant attiré beaucoup d'inimitiés. L'enquête ouverte en 1497 ne parvient pas à élucider les circonstances de son assassinat.

Son frère César prend son titre de gonfalonier de l'Église et de duc de Gandia et devient le premier cardinal de l'histoire à abandonner cette fonction.

Mariage et postérité[modifier | modifier le code]

Giovanni épouse Maria Enriquez de Luna, fille de Henri Enríquez, amiral de Sicile, et de Maria de Luna. Henri Enríquez est le fils de Fadrique II Enríquez, amiral de Castille, et de Marie-Thérèse Fernández de Córdoba, frère de Jeanne Enríquez[3], la mère de Ferdinand le Catholique, et le frère de María Enríquez, arrière-grand-mère d'Éléonore de Tolède.

Giovanni Borgia et María Enríquez de Luna ont un fils, Jean II de Gandie, qui épouse Jeanne d'Aragon, fille naturelle d'Alphonse d'Aragon, archevêque de Saragosse.

Ces derniers ont, notamment, un fils (le petit-fils de Giovanni), François Borgia, duc de Gandia, vice-roi de Catalogne, canonisé en 1671 par Clément X.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Les Borgia dans la fiction[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Source partielle[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

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  1. En valencien Joan de Borja, et en espagnol Juan de Borja.
  2. Tombes et sépultures dans les cimetières et autres lieux
  3. Fille de Fadrique II et de Mariana Fernández de Córdoba.