François de Souillac

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François de Souillac
Vicomte de Souillac
Naissance
au château de Bardou, en Périgord
Décès (à 70 ans)
au château de Bardou, en Périgord
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Armée de terre
Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Chef d'escadre des armées navales
Années de service 17471790
Conflits Guerre de Sept Ans
Guerre d'indépendance des États-Unis
Distinctions Commandeur de Saint-Louis
Membre de l'Ordre de Cincinnatus
Autres fonctions Gouverneur de Bourbon
Gouverneur général des Mascareignes
Gouverneur général de l'Inde française

François de Souillac, dit le « Vicomte de Souillac », né au château de Bardou, en Périgord le et mort le dans ce même château, est un officier de marine français. Gouverneur de l'île Bourbon puis gouverneur général des Mascareignes et enfin de Pondichéry, il termine sa carrière avec le grade de chef d'escadre des armées navales.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Le vicomte de Souillac appartient à une grande lignée de famille provinciale. La Maison de Souillac tire son origine de la ville du même nom. Elle s’apparente à une prestigieuse dynastie et prend ses alliances dans la haute noblesse du royaume de France et son origine est connue depuis Aymar de Souillac au IXe siècle. Sur un blason à trois épées sa devise se lit ainsi Pro Deo. Pro Rege. Pro Me (Une pour Dieu. Une pour le Roi. Une pour moi).

François de Souillac est le troisième fils de Jean-Jacques Joseph de Souillac, comte puis marquis de Souillac, né le à Périgueux et mort le à Bardou et de sa femme Marie de Bonmartin de Beauséjour (v. 1693-1775). Il est le huitième des neuf enfants qui naîtront de cette union.

Son père, seigneur de Bardou, de Rouffignac, de Beauregard, de Montou et de Montblanc, présente ses preuves de noblesse pour être reçu Page du Roi Louis XIV et est agréé le . Il sert ensuite dans les Mousquetaires. Son frère aîné, Jean Georges de Souillac, dit le « Marquis de Souillac » (1718-1792), sera député de la noblesse aux États généraux qui se tiennent à Périgueux en 1789.

Carrière dans la Marine[modifier | modifier le code]

En 1747, à l'âge de 15 ans, il entre dans l'armée de terre et intègre le régiment de Talleyrand Cavalerie. Le il est promu Enseigne de Vaisseau. Il gravit un à un les échelons de la hiérarchie : promu au grade d'enseigne de vaisseau le , il reçoit un brevet de lieutenant de vaisseau le , à la fin de la guerre de Sept Ans. Le , il est nommé chef de brigade des gardes marines.

Dans les années qui suivent, François de Souillac commande plusieurs navires. En 1770, il est fait chevalier de Saint-Louis. En 1774, il est membre du Conseil de la Marine, chargé d'évaluer une nouvelle méthode de signalisation proposée par le chevalier du Pavillon. Jean-François du Cheyron du Pavillon a préparé avec Verdun de la Crenne un mémoire sur la tactique et code de signaux, selon une méthode entrevue par Bigot de Morogues. L'ouvrage est publié chez Malassis à Brest. Il aura trois éditions successives : 1776, 1778, 1779.

Il est nommé gouverneur de l'île Bourbon le 23 décembre 1775. Il crée par ordonnance le 15 octobre 1776 le quartier du Repos de Laleu puis tente de moraliser la chasse des esclaves marrons dans une nouvelle ordonnance le 8 mars 1777 : sont condamnés à des peines ceux qui se livrent à des atrocités dans la lutte contre le marronnage[1],[2].

Le , il devient gouverneur général des Mascareignes par intérim et est maintenu dans cette fonction le . Il nomme comme gouverneur de Bourbon, Joseph Murinay, comte de Saint-Maurice. Il s'intéresse alors en particulier au sort de l'île de France et réquisitionne à ce titre à Bourbon les 200 meilleurs Noirs des ateliers royaux pour les déplacer vers l'île voisine[1]. Le , François de Souillac est nommé gouverneur général des Établissements français au-delà du Cap de Bonne-Espérance. Le , il quitte les Mascareignes, s'embarquant sur le Subtil pour Pondichéry ; durant son absence, Camille-Charles Le Clerc de Fresne le remplace au poste de commandant de l'Isle de France. En 1784, il est nommé chef d'escadre des armées navales du Roi.

Il quitte la région et rentre en France en 1787[1]. Il s'embarque le sur une frégate et arrive à Brest en . Il est fait Commandeur de Saint-Louis par brevet du et reçoit une pension de 3 000 livres sur le budget de l'ordre[3]. Il est fait chef d'escadre de l'Océan à Brest en 1790.

Quand éclate la Révolution, il s'exile en Angleterre pendant neuf ans. Il rentre en France en 1801 et meurt au château de Bardou le . Avec lui s'éteint la maison de Souillac.

L’article nécrologique dans le Journal des Débats du souligne que : « … Par la sagesse de ses mesures et l’activité de ses soins, il contribua au succès de l’expédition de M. de Suffren, tandis que par son administration paternelle, il acquit des droits puissants à l’estime et à la vénération de la colonie ». L’obituaire précise « qu’il ne fut point marié et laisse des nièces qui le regardaient comme un père. »

Postérité[modifier | modifier le code]

Son nom a été donné à un village de Maurice, Souillac[1],[4], ainsi qu'à une rue de Pondichéry, rue Vicomte de Souillac.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « François de Souillac »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur http://ile-bourbon.net
  2. « François de Souillac », sur Mi aime a ou (consulté le )
  3. État Nominatif Des Pensions, Traitemens Conservés, Dons, Gratifications : Qui se payent sur d'autres Caisses que celle du Trésor Royal, volume 1, 1790, p. 109, [lire en ligne]
  4. Mickaël Marcq, « Les Souillacois débarquent en ville », sur ladepeche.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Francois Vicomte de Souillac, Isle de France, Imprimerie Royal, (OCLC 1245248143)
  • Mémoire de M. de Souillac (1ère partie : Mémoire en défense destiné à être produit au Conseil de guerre par M. de Souillac ; 2e partie : Preuves de la fausseté des accusations du sieur Beurnonville), Paris, impr. de C.-A.-B.-J. Guerbart, , 31 p. (OCLC 458963192, BNF 36034859)

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]