François Balsan

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François Balsan
Balsan explorant l'Éthiopie.
Fonction
Président
Société des explorateurs français
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Arthur Charles Auguste François BalsanVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Jacques TermantVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Famille
Conjoint
Marie-Laure Goüin (1914-1994)
Parentèle
Auguste Balsan (grand-père)
Arthur de Chabaud-Latour (grand-père)
Ernest Goüin (beau-père)
Christian Bizot (en) (gendre)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions

François Balsan, né le à Châteauroux et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un industriel, explorateur, ethnographe et écrivain français, président de la Société des explorateurs français.

Certains de ses ouvrages ont été publiés sous le pseudonyme de Jacques Termant.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et débuts[modifier | modifier le code]

Arthur Charles Auguste François Balsan, petit-fils d'Auguste Balsan et d'Arthur de Chabaud-Latour, est issu d’une dynastie lainière, originaire de Lagamas, implantée à Châteauroux depuis 1856[1].

Il fait ses études à lycée Saint-Louis-de-Gonzague à Paris puis à lycée Sainte-Geneviève à Versailles. À sa sortie de l'École centrale en 1923, il devient acheteur de laines dans l'entreprise familiale ; à ce titre, il parcourt le monde. Jeune, il connaît l'influence de ses oncles Jacques et Étienne Balsan.

Il s'investit dans les patronages et le monde sportif, devenant rapidement président de l'Étoile Notre-Dame de Châteauroux[2] et de l'Union régionale du Berry (URB) de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France[3], ainsi que vice-président de l'Aéro-Club de l'Indre[4] et de l'Académie des sports[5]. Il donne son nom au Challenge François Balsan.

Voyageur infatigable, les espaces vierges le fascinent, et il écrit en 1935 dans son deuxième roman "Parmi les autres"[6] : “Il est odieux de traverser un pays trop vite, surtout lorsqu'il est le vestibule de terres de légende. À rôder aux flancs de la muraille qui coupe l'Afrique soumise de son Désert, UN APPEL DE L'INCONNU M'EMPOIGNA“[7]. Sa passion le conduira vers une suite d'expéditions.

En 1936, François Balsan épouse Marie-Laure Goüin, fille de l'industriel Ernest Goüin (1881-1967) et de Jeanne Treilhard (1886-1940)[8]. Le mariage, béni par Mgr Fillon, se déroule en l'église Saint-Jean-Baptiste de Neuilly-sur-Seine[9]. Ils seront les parents de : Marie-Hélène (épouse de Christian Bizot (en), PDG de Champagne Bollinger et fils de Henry Bizot), Antoine (gendre de Hanna Saba), Béatrix (épouse de Louis du Bessey de Contenson), Hubert (marié à Monique de Roquemaurel) et Patrick (1946-1971), à qui François Balsan destinait ses archives d'exploration. Celles-ci sont à ce jour déposées en partie au Musée national d'Histoire Naturelle (documentation et photos) [10] et à Eclair Préservation (13 films) [11].

L’explorateur[modifier | modifier le code]

Balsan et son mulet dans les bambous du Dudessa (Éthiopie).

Dès 1935, il voyage en Éthiopie, au Kurdistan, puis au Baloutchistan. Il participe à l'expédition Panhard-Capricorne en Afrique australe en 1951, sur un itinéraire de 3 000 kilomètres, à la recherche des vestiges archéologiques du Royaume de Saba[12], et durant laquelle il réalise des enregistrements sonores des musiques traditionnelles des populations locales, notamment les Bushmen du Kalahari.

Entre 1935 et 1972, il entreprend dix-sept explorations de recherches archéologiques et ethnographiques, publie de nombreux ouvrages et réalise treize films qu'il présente au cours de conférences à travers le monde entier.

Animaux et plantes font l’objet de descriptions précises dans ses livres, qui feront ensuite l’objet de correspondances avec le muséum national d'histoire naturelle[13]. Les croquis de ses carnets de voyages seront souvent repris dans des aquarelles[14]. Ses voyages le mettent souvent en danger. Lors d'un raid de 80 km de nuit au Kalahari en 1948, il apprend le lendemain qu'il était suivi par deux lions[15].

Il collabore notamment au journal Paris-Midi sur les questions africaines.

Président de la Société des explorateurs français en 1953-1954 et vice-président de la Société d'ethnographie, de la Société de géographie (dont il est le secrétaire annuel en 1938)[16] et de l'Académie des sciences d'outre-mer, il est lauréat de l'Académie française (prix Lange et prix Thérouanne)[17], de la Grande médaille d'or de la Société de géographie, du prix du maréchal Lyautey de l'Académie des sciences d'outre-mer. Promu officier de la Légion d'honneur en 1966[18], il est également commandeur de l'ordre de l'Infant Dom Henrique et titulaire de la Croix de guerre de Finlande[12].

L'industriel[modifier | modifier le code]

François Balsan dirigea l'entreprise familiale Balsan et fut membre de plusieurs conseils d'administration, dont celui de la Société de construction des Batignolles (à partir de 1940), de l'entreprise Léon Ballot, de la Société générale de techniques et d'études , des Batignolles-Châtillon, etc[19],[20]. Son cousin Louis Balsan lui succède aux rênes de l'entreprise familiale en 1954[21].

Il est membre de la commission consultative du comité de la tranche "laine" de l'industrie textile[22] et de l'Académie du Centre.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie de ses explorations[modifier | modifier le code]

  • Les Surprises du Kurdistan, 1944, J. Susse, Coll. Voyages et Aventures, Paris, 313 pages.
  • Dans le secret du Beloutchistan, 1946, Grasset, 314 pages
  • Poursuite vers le Nil Blanc, 1947, J.Susse, 278 pages.
  • De Kaboul au Golfe Persique, 1949, , Peyronnet &Cie, 277 pages.
  • L’Étreinte du Kalahari, 1950, Boivin et Cie, 254 pages; Ouest-France, 1990, 303 pages
  • L'Expédition Panhard-Capricorne, 1952, Amiot-Dumont, 260 pages.
  • À travers l'Arabie inconnue, 1954, Amiot-Dumont, 191 pages.
  • La Colline mystérieuse, 1957, Amiot-Dumont, 212 pages.
  • Nouvelles aventures au Kalahari, 1959, Plon, 240 pages.
  • Terres vierges au Mozambique, 1960, Plon, 310 pages. (prix Lange, 1961)
  • Inquiétant Yémen, La Palatine, 1961, 237 pages.
  • Poursuite au Wallega, Éditions du Temps, 1962, 142 pages.
  • Chez les femmes à crinière du Sud Angola, Fayard, 1963, 205 pages.
  • À pied au Nord Somali, grenier d'aromates des pharaons, 1965, La Palatine, 220 pages.
  • L'Or du Monomotapa, 1967, La Palatine, 190 pages. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Connaissance de l'Afrique, Le Capricorne noir, 1968, Sté Continentale d'Ed.modernes illustrées, 360 pages.
  • Connaissance de l'Asie, Étrange Baloutchistan, 1969, Sté Continentale d'Ed.modernes illustrées, 370 pages. (prix Thérouanne, 1970)
  • Au Régistan[Lequel ?] inexploré (Sud-Afghan), 1972, Berger Levrault, 226 pages.

Ouvrage sous pseudonyme[modifier | modifier le code]

  • Forces obscures, Jacques Termant, 1933, Roman, Les œuvres représentatives, 317 pages.
  • Parmi les autres, choses vues, Jacques Termant, 1935, Roman, Éditions Jean Crès, 223 pages.
  • Agence Valley contre les tueurs, Jacques Termant, Le Masque no 677, 1960.
  • Les Audaces de Jean Dal, Jacques Termant, Le Masque no 691, 1960.
  • Valley ranime les braises, Jacques Termant, Le Masque no 755, 1962.

Autres ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Les vieux jeunes du Parc - Industrie, ballons et chevaux d'une belle époque, (Chronique familiale), 1969, 138 pages. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Au Parc entre les deux guerres (chronique familiale), 1970, 88 pages. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Les briscards (roman), Paris, France-Empire, 1971, 314 pages.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Histoire du Site industriel - Page 2 sur 4 », sur Association pour la Mise en valeur du Site Industriel BALSAN (consulté le )
  2. Les Jeunes, 11 février 1934
  3. Les Jeunes, 14 juillet 1929
  4. Annuaire de l'aéronautique, 1931
  5. Jean Laporte et Pierre Sabbagh, Première descente du Nil de l'Équateur à la Méditerranée, .
  6. Jacques TERMANT, Parmi les autres, , 222 p., p.164
  7. Sébastien Dupont, Seul parmi les autres : le sentiment de solitude chez l'enfant et l'adolescent, Ramonville-Saint-Agne, ERES, , 310 p. (ISBN 978-2-7492-1195-4, lire en ligne)
  8. Hommes et destins: dictionnaire biographique d'outre-mer, Volume 4, Académie des sciences d'outre-mer, 1975
  9. Le Figaro, 9 juin 1936
  10. « Muséum national d'Histoire naturelle », sur Muséum national d'Histoire naturelle (consulté le )
  11. François BALSAN, « Films d'exploration de 1935 à 1972 »
  12. a et b Acta geographica, Numéros 9 à 19, Société de géographie, 1972
  13. Nouvelles aventures au Kalahari, François Balsan, p. 11.
  14. L’étreinte du Kalahari, François Balsan, ed. Ouest France, 1990 (réédition).
  15. L’étreinte du Kalahari, François Balsan, ed. Ouest France, 1990 (réédition), p. 191.
  16. Comptes rendus trimestriels des séances de l'Académie des sciences d'outre-mer, Volume 34, Académie des sciences d'outre-mer, 1974
  17. Académie française
  18. « Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  19. Anne Burnel, La Société de construction des Batignolles de 1914-1939: histoire d'un déclin, Librairie Droz, 1995
  20. Entreprises et histoire, Numéros 11 à 13, ESKA, 1996
  21. Christine Méry-Barnabé, De la manufacture royale de draps à l’usine Balsan, Châteauroux, coll. « Archives municipales de Châteauroux »,
  22. Journal officiel de la République française. Lois et décrets , 8 février 1943

Sources[modifier | modifier le code]

  • Anne Burnel, La Société de construction des Batignolles de 1914-1939: histoire d'un déclin, 1995
  • Hommes et destins, Académie des sciences d'Outre-Mer, Agence de coopération culturelle et technique, 1975
  • Grand Larousse encyclopédique,
  • Thomas L. Mann, Biographical directory of anthropologists born before 1920, Garland Pub., 1988

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]