Famille d'Esparbès de Lussan

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d'Esparbès de Lussan
Image illustrative de l’article Famille d'Esparbès de Lussan
Armes

Blasonnement D'argent à la fasce de gueules, accompagnée de trois merlettes (alias éperviers) de sable.
Période XIIe siècle - XIXe siècle
Pays ou province d’origine Armagnac
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français Empire français
Charges Sénéchal, gouverneur
Fonctions militaires Maréchal de France (deux), maréchal de camp, officiers
Fonctions ecclésiastiques Évêque, prieur
Récompenses militaires Ordre du Saint-Esprit

La famille d’Esparbès de Lussan est une ancienne famille noble éteinte originaire de Gascogne (Armagnac) dont le nom est mentionné dans un certain nombre de chartes des XIIe, XIIIe et XIVe siècles.

Famille de la noblesse d'épée, elle a donné des hommes de guerre (deux maréchaux de France, des lieutenants généraux des armées du roi, des maréchaux de camp), de grands serviteurs de la couronne (ambassadeurs, gouverneurs de province...), des évêques, et a compté dix chevaliers des ordres du roi et des chevaliers et commandeurs de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Elle s'est également illustrée avec la salonnière et maîtresse de Louis XV Anne Thoynard de Jouy, comtesse d'Esparbès, et par Louise d'Esparbès de Lussan, comtesse de Polastron, dame du palais de Marie-Antoinette et favorite du comte d'Artois.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les d'Esparbès de Lussan, barons de Pelletane, de la Motte-Bardigues, de Chadenac, marquis, comtes et vicomtes d'Aubeterre, comtes de Jonzac, de la Serre, marquis d'Ozillac et de Champagnac, étaient une illustre et ancienne maison de chevalerie mentionnée dès le XIIe siècle.

La maison d'Esparbès (Esparvez ou Esparvers) a eu pour berceau la seigneurie d'Esparbès nommée en latin Esparveriis (Éperviers), située à Monfort, à peu de distance d'Auch, dans l'ancienne vicomté de Fézensaguet et dans le canton français actuel de Mauvezin.

Elle compte au nombre de ses premiers membres connus Géraud d'Esparbès qui, en 1150, était prieur de Saramon, et Arnaud d'Esparbès qui, le , fait une donation aux religieux de Grand Selve.

Elle joint à son nom celui de la terre de Lussan qu'elle a possédée jusqu'en 1637, date du mariage d'Anne-Françoise d'Esparbès de Lussan avec Jacques de Marmiesse : ceux-ci seront les auteurs de la famille toulousaine de Marmiesse de Lussan, anoblie par le capitoulat de Toulouse en 1614 et toujours représentée de nos jours.

La branche aînée des seigneurs de la Motte-Bardigues s'est éteinte par les mâles en la personne du comte Emmanuel d'Esparbès de Lussan, tué à l'ennemi le , à la bataille de Gravelotte. La dernière porteuse du nom, Berthe d'Esparbès de Lussan, sœur du précédent, est morte en 1895.

La branche cadette de cette famille a relevé le nom et les armes des Bouchard d'Aubeterre et se fixa en Angoumois au XVIIe siècle. Elle s'est éteinte en 1791, en la personne de Pierre-François-Charles Bouchard d'Esparbès de Lussan (1714-1791), marquis de Jonzac et comte d'Aubeterre.

D'autres rameaux de la famille se sont formés au cours de son histoire : les seigneurs de Feuga (éteints au XIXe siècle), les seigneurs de Brazais (éteints au XVIIe siècle), les seigneurs de Belloc (éteints au XIXe siècle)[1].

Personnalités[modifier | modifier le code]

Sous l'Ancien Régime, cette famille donna à la France plusieurs officiers, parmi lesquels on peut relever deux chefs de corps du régiment Royal Vaisseaux (lequel deviendra plus tard le 43e régiment d'infanterie et s’illustrera lors des batailles de Marengo et d’Iéna). Il s'agit de :

Possessions[modifier | modifier le code]

Liste non exhaustives de possessions de la famille d'Esparbès de Lussan :

Armes[modifier | modifier le code]

Les armes de la maison d'Esparbès de Lussan sont d'argent à une fasce de gueules accompagnée de trois merlettes (alias de trois éperviers) de sable 2 et 1. On les trouve parfois accompagnées d'un chef de gueules chargé d'une croix d'argent, ou fascées de gueules et de quatre pièces d'argent, chargées de trois merlettes de sable.

La branche substituée au nom et aux armes de la maison de Bouchard d'Aubeterre portait : écartelé aux 1 et 4 de gueules à trois léopards d'or, armés et lampassés d'argent (qui est de Raymond d'Aubeterre) ; aux 2 et 3 losangé d'or et d'azur, au chef de gueules (qui est de Bouchard) ; sur le tout d'argent à la fasce de gueules, accompagnée de trois merlettes de sable (qui est d'Esparbès).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Bureau de la publication, (lire en ligne)
  2. Abbé C. Nicolas, « Histoire des grands prieurs et du prieuré de Saint-Gilles par M. Jean Raybaud, avocat et archivaire de ce prieuré : tome II », Mémoires de l'Académie de Nîmes, t. XXVIII,‎ , p. 168-185, lire en ligne sur Gallica
  3. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne)
  4. Michel Popoff (préf. Hervé Pinoteau), Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]