Engelberge (femme de Guillaume le Pieux)

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Engelberge
Titres de noblesse
Duchesse
Duchesse
Biographie
Naissance
ou Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Enfant
Gerberge (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Engelberge[1] ou Ingilberge (née vers 877 et décédée en 919), est la fille de Boson V, comte de Vienne, roi de Provence, et d'Ermengarde, cette dernière étant fille de l'empereur d'Occident Louis II le Jeune ; elle est ainsi issue de deux familles très puissantes de l'époque. Très jeune, elle est fiancée au prince Carloman, mais ces fiançailles seront rompues peu après. Elle épouse Guillaume le Pieux, duc d'Aquitaine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et famille[modifier | modifier le code]

Carte en 880. En jaune : royaume de Boson ; en violet : partie de Francie occidentale de Louis III ; en bleu clair : partie de Francie occidentale de Carloman II (frère cadet de Louis III, avec qui il a été couronné en 879) ; en vert : Francie orientale, royaume de Louis III le Jeune ; en rouge : royaume de Charles III le Gros.

Engelberge naît vers 877[2]. Son père, Boson (vers 844-887), descend des Bosonides, une importante famille de l'aristocratie chez les Francs ; il a notamment été roi[2] (entre 879 et 880). La mère d'Engelberge, Ermengarde (852/855-896), descend quant à elle des Carolingiens[2], qui règnent sur les Francs à cette période. Engelberge est donc issue de deux puissantes familles[2]. Son frère Louis (vers 882-928) sera plus tard roi de Provence[2] et empereur d'Occident entre 901 et 905.

Fiançailles avec Carloman[modifier | modifier le code]

Alors qu'elle n'est encore qu'une enfant en très bas âge, le , on la fiance au prince Carloman (vers 867-884), futur roi des Francs. Ce projet est brisé dès l'année suivante par la sédition de son père Boson, proclamé roi de Provence, ce qui déclenche une guerre avec les Carolingiens. Carloman II trouvera la mort accidentellement le sans avoir été marié et sans descendance.

Mariage avec Guillaume le Pieux[modifier | modifier le code]

Vers 890-893[2] (avant ) — âgée donc d'environ 13 à 16 ans —, elle épouse le duc d'Aquitaine Guillaume Ier d'Aquitaine (vers 875-918), aussi nommé Guillaume le Pieux[2]. Il est possible que par ce mariage sa famille ait donné le comté de Lyon, qui était jusque-là dans le royaume de Provence, à son époux[2].

Elle donne probablement naissance à des filles[3] et à un fils, Boson[4],[5], mais qui ne pourra pas succéder à Guillaume d'Aquitaine.

La fondation par Guillaume de l'abbaye de Cluny (en 909 ou 910), située dans le comté de Mâcon, renforce l'alliance entre les deux époux et Engelberge a un rôle dans celle-ci[2]. Le comté de Mâcon avait fait partie des propriétés de Boson, le père d'Engelberge, mais, par ailleurs, le premier abbé de Cluny, Bernon, a des relations depuis deux décennies avec les Bosonides[2]. Il est possible que le fait que l'abbaye de Cluny ne soit pas soumise à l'autorité de ses fondateurs mais directement à celle du pape soit relatif aux habitudes de la famille d'Engelberge, d'autant plus que celle de Guillaume avait pour habitude de conserver d'importants droits sur les abbayes pour le fondateur laïc[2].

Mort[modifier | modifier le code]

Engelberge meurt en 919[2].

Ascendance[modifier | modifier le code]

Voir aussi Bosonides

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sa généalogie sur le site Medieval Lands.
  2. a b c d e f g h i j k et l Florian Mazel (Historien médiéviste) et Vincent Sorel (Auteur et illustrateur), Chevaliers, moines et paysans : De Cluny à la Première croisade, France, La Découverte / La Revue dessinée, coll. « Histoire dessinée de la France », , 172 p. (ISBN 979-10-92530-45-2), p. 160-161.
  3. Christian Lauranson-Rosaz, Les Guillelmides : une famille de l’aristocratie d’empire carolingienne dans le Midi de la Gaule (VIIIe – Xe siècles), Toulouse, Laurent Macé (éd), Entre histoire et épopée. Les Guillaume d'orange (IXe – XIIIe siècles)., , p. 79.
  4. Cartulaire de Saint-André-le-Bas, acte n°24, vers 920.
  5. Cartulaire de Cluny, acte n°446, avril 936.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]