Cuy-Saint-Fiacre

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Cuy-Saint-Fiacre
Cuy-Saint-Fiacre
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes des 4 rivières
Maire
Mandat
Sabine Dieutre
2020-2026
Code postal 76220
Code commune 76208
Démographie
Gentilé Cuy-Saint-Fiacrais, Cuy-Saint-Fiacraises
Population
municipale
642 hab. (2021 en diminution de 2,13 % par rapport à 2015)
Densité 67 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 30′ 48″ nord, 1° 41′ 55″ est
Altitude Min. 93 m
Max. 160 m
Superficie 9,63 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Gournay-en-Bray
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gournay-en-Bray
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Cuy-Saint-Fiacre est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Située dans le pays de Bray, Cuy-Saint-Fiacre est entourée des villages de Molagnies (la rivière de l'Epte marque la frontière entre les deux villages), Dampierre-en-Bray, Elbeuf-en-Bray et de la ville de Gournay-en-Bray.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays de Bray, bien arrosé et frais[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 784 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Forges-les-Eaux à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 860,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cuy-Saint-Fiacre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gournay-en-Bray, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (68,3 %), terres arables (21,4 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), zones urbanisées (2,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Qui en 1202, Cui vers 1240[14].

Nom de domaine gallo-romain en -acum, contenant peut-être le nom d'homme gaulois Coius[14].

L'hagiotoponyme de la commune est ainsi nommé, à cause de l'ancien prieuré bénédictin de Saint-Fiacre qui existait encore au XVIIIe siècle sur son territoire[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Au milieu du XIIe siècle, il y avait à Cuy un plein fief de haubert dont le chef manage était assis au hameau du Quesnoy et dépendait de la châtellenie de Gournay. Ce hameau existe encore aujourd'hui. L'église paroissiale date de la même période.

Les seigneurs de ce fief furent :

  • Raoul de Belleville, au milieu du XIIe siècle ;
  • Hugues de Belleville, fils du précédent ;
  • Guillaume de Cuy, en 1202 ;
  • Hugues de Mainemare, en 1220 ;
  • Philippe de Harcourt, en 1391 ;
  • Jeanne de Monsures, en 1417 ;
  • Le chapitre de Notre-Dame de Paris en 1434 ;
  • Jacques de Buisy, en 1466 ;
  • Jean des Courtils, fils en secondes noces de Jeanne de Canny, veuve du précédent, en 1481.

Le fief du Quesnoy demeura dans la famille des Courtils jusqu'en 1655, année de la mort de la dernière héritière, Louise des Courtils[16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1793 1813 Georges Richebourg    
    Charles Xavier Foulon    
  1921 Labonde    
avant 1981   Roger Rebours DVG  
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 Charles Rouault    
mars 2008 juillet 2020[17] Nadine Lamulle   Vice-présidente de la CC du Bray-Normand (2014 → 2016)
Présidente du SIVOS des Bruyères (1995 → 2018[18] )
juillet 2020[19] En cours
(au 10 août 2020)
Sabine Dieutre    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

En 2021, la commune comptait 642 habitants[Note 3], en diminution de 2,13 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
282267327362382362377381387
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
426410456472482433416423407
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
365388400340383344404354359
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
373381352436535531623656664
2021 - - - - - - - -
642--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Église Saint-Martin et cimetière

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église romane Saint-Martin est entourée d'un petit cimetière remarquable par la présence de tombes très anciennes et d'un monument aux morts réalisé par l'artiste François Pompon en 1921.
  • Croix de Cuy-Saint-Fiacre classée comme monument historique depuis le [24].
  • monument aux morts : inscrit aux monuments historiques par arrêté du [25].

De nombreuses promenades par les chemins de campagne permettent de découvrir d'autres monuments tels que la chapelle du Beuvreuil, la ferme du Quesnoy et le moulin à eau.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • François Pompon (1855-1933), a réalisé le monument aux morts, et a vécu plusieurs années dans une rue qui porte aujourd'hui son nom.
  • René de Saint-Marceaux (1845-1915), y est inhumé.
  • Marguerite de Saint-Marceaux (1850-1930), épouse du précédent, qui tenait un salon parisien célèbre entre autres pour ses concerts, possédait une résidence à Cuy, où séjournèrent de nombreuses personnalités de la vie culturelle.
  • Charles-Édouard Maugendre dit Maugendre-Villers né le 17 février 1852 à Cuy-Saint-Fiacre[26].
  • Jean-Claude de Saint-Marceaux (1902-1979) est né à Cuy-Saint-Fiacre.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Cuy-Saint-Fiacre et Forges-les-Eaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Forges » (commune de Forges-les-Eaux) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Forges » (commune de Forges-les-Eaux) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Gournay-en-Bray », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b François de Beaurepaire - 1979 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, page 65.
  15. Guerrin Christian. Les compléments toponymiques dans les noms de communes de Seine-Maritime. Nouvelle revue d'onomastique, page 319.
  16. J. E. Decorde, Essai historique et archéologique sur le canton de Gournay (1861, Paris), p.66 et suivantes.
  17. Sébastien Aliome, « Municipales 2020. À Cuy-Saint-Fiacre, Nadine Lamulle ne sera pas tête de liste en mars prochain : Pour Nadine Lamulle, maire de Cuy-Saint-Fiacre depuis 2008, une page va se tourner. L'édile a en effet décidé de ne pas être tête de liste aux prochaines élections municipales », L’Éclaireur - La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. Sébastien Aliome, « Maire de Cuy-Saint-Fiacre, Nadine Lamulle cède ses fonctions de présidente du Sivos des Bruyères : La présidente du SIVOS des Bruyères qui regroupe les écoles de Cuy-Saint-Fiacre, Brémontier-Merval et Elbeuf-en-Bray, a décidé de démissionner. Elle nous explique pourquoi », L'Éclaireur - La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Municipales 2020. Sabine Dieutre succède à Nadine Lamulle à la mairie de Cuy-Saint-Fiacre : Pour son premier mandat, la jeune maire de 36 ans sera épaulée par trois adjoints », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Vendredi 3 juillet 2020, la maire sortante Nadine Lamulle a cédé son écharpe à Sabine Dieutre, âgée de 36 ans, qui prend les rênes de la commune pour les six prochaines années. « Je souhaitais obtenir un poste d’adjointe, a rappelé la première magistrate. Mais la tête de liste n’est pas passée et j’avais le plus grand nombre de voix. Après avoir consulté les colistiers et les membres de la seconde liste, l’unanimité s'est faite sur mon nom pour la fonction de maire ».
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. « Croix de Cuy-Saint-Fiacre », notice no PA00100614, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2022.
  26. Registre communal de l'état civil de Cuy-Saint-Fiacre, 1850-1853 3E 00999, vue 23. Beaucoup de sources situent sa naissance à Gournay-en-Bray.