Cheylade

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Cheylade
Cheylade
L'église Saint-Léger.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Saint-Flour
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Gentiane
Maire
Mandat
Christophe Raynal
2020-2026
Code postal 15400
Code commune 15049
Démographie
Gentilé Cheyladais, Cheyladaises
Population
municipale
223 hab. (2021 en diminution de 2,62 % par rapport à 2015)
Densité 6,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 12′ 37″ nord, 2° 43′ 00″ est
Altitude Min. 914 m
Max. 1 490 m
Superficie 32,81 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Murat
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Cheylade
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Cheylade
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Cheylade

Cheylade (Chailada en occitan) est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

La petite Rhue à Cheylade.
Sentier au dessus de la vallée de Cheylade en direction du Puy Mary.
Sentier au dessus de la vallée de Cheylade en direction du Puy Mary.
Quirou sur le Plateau du Limon entre Cheylade et Dienne.
Quirou sur le plateau du Limon entre Cheylade et Dienne.
Plateau du Limon entre Cheylade et Dienne en été.
Plateau du Limon entre Cheylade et Dienne en été.

Cheylade se situe sur les plateaux du versant nord des monts du Cantal. C'est un village balcon qui surplombe la vallée de la Petite Rhue, bordée à l'est par la planèze du Limon et à l'ouest par celle du Trizac. Le territoire communal est également arrosé par deux affluents de la Petite Rhue : la Petite Rhue d'Eybes et la Véronne.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 627 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune du Claux à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 8,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 515,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cheylade est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 1],[I 2].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (48,5 %), prairies (39,5 %), forêts (10,5 %), zones urbanisées (0,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 335, alors qu'il était de 332 en 2013 et de 336 en 2008[I 3].

Parmi ces logements, 35,5 % étaient des résidences principales, 52,5 % des résidences secondaires et 11,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 91,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 8,1 % des appartements[I 4].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Cheylade en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (52,5 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 73,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (77,6 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].

Le logement à Cheylade en 2018.
Typologie Cheylade[I 3] Cantal[I 6] France entière[I 7]
Résidences principales (en %) 35,5 67,7 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 52,5 20,4 9,7
Logements vacants (en %) 11,9 11,9 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Au Moyen Âge Cheylade qui s'appelait Chaszlada était une possession des seigneurs de Nonette, (près d'Issoire). Une église y fut construite et donnée à l'abbaye de Sauxillanges par Étienne I de Cheylade en l'an 1029. Cette église était dédiée à saint Léger, mais laissa place à une nouvelle construction à partir du XIIe siècle.

Au XIIe siècle les descendants des seigneurs de Cheylade prirent le titre de Comtour de Valrus.

La peste noire décima une partie de la population ; la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion firent aussi payer un lourd tribut aux populations locales.

La seigneurie et les terres resteront sous la juridiction des évêques de Clermont jusqu'en 1592. Elles furent saisies comme bien nationaux sous la Révolution française, le château de Cheylade fut complètement rasé en 1884.

En 1835, une partie du territoire de la commune devint la commune du Claux[11].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de Cheylade est membre de la communauté de communes du Pays Gentiane[I 8], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Riom-ès-Montagnes. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[12].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Flour, à la circonscription administrative de l'État du Cantal et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[I 8].

Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Murat pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 8], et de la deuxième circonscription du Cantal pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[13].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
...1870 1874 Hippolyte Raynal de Tissonnière   Conseiller d'arrondissement du canton de Murat
1875 1884 Adolphe de Chalvet de Rochemonteix   Officier de l'instruction publique
1885 1892 Antoine Georges Brun   Médecin
1893 1899 Adolphe de Chalvet de Rochemonteix   Officier de l'instruction publique
1900 1908 Joachim Eugène Raynal de Tissonnière    
1908 1919 François Bulit    
1919 1944 Guynot de Rochemonteix    
1945 1945 Elie Pallut    
1945 1946 Guynot de Rochemonteix    
1946 1947 Maurice Guittard    
1947 1950... Henri Lafarge    
mars 2001 mars 2008 François Juillard    
mars 2008 En cours Christophe Raynal[14] DVD Agent technique

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

En 2021, la commune comptait 223 habitants[Note 2], en diminution de 2,62 % par rapport à 2015 (Cantal : −1,36 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 7841 7842 0471 9962 1271 2111 2671 3111 316
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2281 2341 2841 2621 2731 3531 4711 4691 524
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3671 4391 3791 1451 1441 0821 094886831
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
723610505424360336292280231
2018 2021 - - - - - - -
221223-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations et festivités[modifier | modifier le code]

Le comité des fêtes et l'association Valrhue animent le village de Cheylade. Les principaux rendez-vous festifs de l'année sont :

  • Carnaval (avec embrasement de l'homme de paille), février, Comité des fêtes
  • Exposition d'artistes et artisans régionaux, avril, association Valrhue
  • Foire aux cloches et aux sonnailles, mai, association Valrhue
  • Exposition d'été (thématique patrimoniale), juillet/août, association Valrhue
  • Cyclosportive "l'Antonin Magne", juillet, Comité d'organisation de l'Antonin Magne
  • Fête du Poulacre (spécialité à base de porc et d'agneau), juillet, Comité des fêtes
  • Musique et Montagne. Stages Musique de Chambre en Juillet et Chant Choral en Août avec l'association " Prélude et Fugue ".
  • Semi-marathon La Valrhue, août, association Valrhue
  • Fête patronale, août, Comité des fêtes

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Léger de Cheylade[modifier | modifier le code]

Chœur.
Plafond de l'église Saint-Léger.
Détail du plafond de l'église Saint-Léger.

Église romane construite au XIIe siècle, remaniée aux XVe siècle et XVIIe siècle. Elle est construite en rhyolite (pierre volcanique du pays) et recouverte de lauzes de phonolite (une lave volcanique qui émet un son presque cristallin quand on la frappe). Le chevet et l'abside sont les parties les plus anciennes, le chevet s'ouvre par un arc triomphal qui s'appuie sur des colonnes surmontées de chapiteaux à feuilles d'acanthe. La statue de saint Léger date du XVe siècle. On peut aussi admirer devant l'autel une croix de granit datant du Moyen Âge et au fond un bénitier et des fonts baptismaux du XVe siècle

Le plafond[modifier | modifier le code]

C'est le plafond qui est surtout remarquable, il date de la fin du XVIe siècle et est composé de 1386 caissons de bois polychromes, représentant des fleurs, des animaux, des personnages, des formes cabalistiques de facture naïve. On y trouve :

  • Des animaux : le chien, symbole de fidélité et de loyauté ; l'âne et le cheval, indispensables à la vie de tous les jours ; des poules et un renard, le renard représentant le démon ; la colombe, symbole de paix ; l'aigle...
  • Des animaux fantastiques : la méduse gorgone, qui représente les dangers de l'inconnu ; le basilic né d'un œuf de coq couvé par un dragon.
  • Des fleurs et fruits : rosacées, œillets, tulipes, tournesols, campanules, fruits de la vigne...
  • d'autres motifs : cœurs, anges, cloches, fleurs de lys, et écussons d'armoiries.
  • Un seul humain est représenté ; il s'agit d'un berger qui tient un bâton. Il est la seule figure qui ne soit pas présente en double dans l’église et se situe dans la partie gauche de l'édifice.

Château du Puech[modifier | modifier le code]

Le château du Puech est attesté dès le Xe siècle, agrandi au XIIe siècle, il est détruit au XVIe siècle. Son nom vient du Puech ("podium"), un dyke basaltique, sur lequel il a été établi. Il a donné son nom à une ancienne famille noble, puis par mariage à une branche de celle de Dienne, connue d'abord sous le nom de Del Puech ou Delpuech de Cheylade, puis à partir du XVIIIe siècle Du Puy de Dienne. Sur ses remparts restants, la famille de Henry Loubeyre a reconstruit une maison qui domine la vallée de Cheylade et qui fait face au château d'Apchon. Elle appartient toujours à un de ses descendants, le docteur Brunet.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Louis Baritou, Cheylade, Une communauté rurale en Haute-Auvergne à travers les âges, 1979, Aurillac.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
  2. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
  3. a et b « Chiffres clés - Logement en 2018 à Cheylade » (consulté le ).
  4. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Cheylade - Section LOG T2 » (consulté le ).
  5. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Cheylade - Section LOG T7 » (consulté le ).
  6. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
  7. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
  8. a b et c « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Cheylade » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Cheylade et Le Claux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Le Claux », sur la commune du Claux - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Le Claux », sur la commune du Claux - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  11. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  12. « communauté de communes du Pays Gentiane - fiche descriptive au  », sur la Base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
  13. « Découpage électoral du Cantal (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  14. « Annuaire des maires du Cantal », sur AMF15 (consulté le ).
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.