Charlotte de Sauve

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Charlotte de Sauve
Fonctions
Dame d'atours
Catherine de Médicis
Dame d'honneur (en)
Marguerite de France
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Charlotte de Beaune-SemblançayVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Père
Jacques de Beaune (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Gabrielle de Sade (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Simon Fizes de Sauve
François de La Trémouille, Marquis de Noirmoutier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Louis de La Trémouille (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Charlotte de Sauve
Signature

Charlotte de Beaune-Semblançay, baronne de Sauve et marquise de Noirmoutier, née le et morte le à Paris, est une dame d'honneur de la reine Catherine de Médicis.

Elle est connue pour avoir été la maîtresse de plusieurs personnages célèbres de la cour de France : François d'Anjou, Henri de Navarre et Henri de Guise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est la fille de Jacques II de Beaune-Semblançay, lui-même petit-fils de Jacques Ier de Beaune-Semblançay, surintendant des finances de François Ier et de Gabrielle de Sade. Elle est une dame d'honneur puis la dame d'atours de Catherine de Médicis qu'elle sert avec fidélité avant de devenir en 1574 dame d'honneur de la reine de Navarre Marguerite de France. Elle épouse en 1569 Simon Fizes, baron de Sauve, secrétaire d'État de Charles IX et Henri III, qui décède en 1579. Elle se remarie avec François de La Trémoïlle, marquis de Noirmoutier en 1584 à qui elle donne en 1586 un fils, Louis Ier de La Trémoïlle, lui-même père de Louis II de La Trémoille, premier duc de Noirmoutier.

Appréciée à la cour pour sa douceur, sa beauté et son absence d'arrogance, le secrétaire Jules Gassot vanta ses qualités dans son Mémorial. Un contemporain affirme qu'elle a « La cuisse longue et la fesse alerte ».

Charlotte devient la maîtresse du roi de Navarre (le futur Henri IV de France) en 1572 et reste sa maîtresse jusqu'en 1577. Elle aurait eu également pour amant François d'Alençon en 1575, (frère du roi Henri III), qu'elle oppose à Navarre dans une furieuse rivalité. Marguerite, reine de Navarre, l'accuse dans ses mémoires d'avoir favorisé la rupture sentimentale avec son époux. Elle devient aussi la maîtresse d'Henri Ier de Guise, avec qui elle passe la nuit entre le 22 et le 23 décembre 1588, date à laquelle Henri fut assassiné sur ordre du roi Henri III. Elle eut de nombreux autres favoris, tels le duc d'Épernon et le seigneur d'Avrilly. En 1583, elle est chassée de la cour pour « inconduite effrénée » jusqu'à son nouveau mariage.

À la mort d'Henri III en 1589, Charlotte et son époux s'exilent à Doué en attendant la reconstitution de la cour. Elle meurt en 1617[1].

Littérature[modifier | modifier le code]

Dans son roman historique La Reine Margot, Alexandre Dumas dépeint Charlotte de Sauve comme « une oie blanche manipulée par la reine mère et follement amoureuse du roi de Navarre[2]. »

Dans la nouvelle historique La princesse de Montpensier, Madame de Lafayette fait intervenir la marquise à la fin de l'histoire en tant que maîtresse du duc de Guise.

Cinéma et télévision[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Henri Pigaillem Dictionnaire des favorites, (Pygmalion 2010) pages 364-367 et 388
  2. Éliane Viennot, « Le corps signifiant des souverains dans La Reine Margot d'Alexandre Dumas », dans Jean-Marie Roulin (dir.), Corps, littérature, société, 1789-1900, Saint-Étienne, Publications de l'Université de Saint-Étienne, coll. « Le XIXe siècle en représentation(s) » (no 1), , 329 p. (ISBN 2-86272-384-3, lire en ligne), p. 111.

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]