Charles Lindley Wood

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Charles Lindley Wood
Fonction
Membre de la Chambre des lords
Titre de noblesse
Vicomte
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activité
Père
Mère
Mary Grey (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Agnes Courtenay (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Charles Wood (d)
Alexandra Wood (d)
Francis Wood (d)
Mary Wood (d)
Henry Wood (d)
Edward Frederick Lindley WoodVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Blason

Charles Lindley Wood (), 2e vicomte d'Halifax, est un homme politique anglais et un laïc anglo-catholique qui se consacre au dialogue entre l'anglicanisme et le catholicisme romain.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Charles Wood (1800–1885), 1er vicomte d'Halifax et homme politique whig qui est ministre de la reine Victoria à plusieurs reprises, Charles Lindley Wood étudie au collège d'Eton puis à l'université d'Oxford et se prépare à embrasser la carrière publique quand il est saisi par le réveil religieux qui agite son université et l'Église d'Angleterre à l'époque.

Compagnon du futur Édouard VII, il consacre sa vie à la promotion du réveil anglo-catholique dans l'Église d'Angleterre et à l'union des Églises et, dès 1867, il occupe la présidence du groupe d'influence anglo-catholique de l'English Church Union à la tête duquel il reste longtemps.

Son troisième fils, Edward Frederick Lindley Wood, premier comte d'Halifax, est Vice-roi des Indes et ministre des affaires étrangères de Neville Chamberlain. Charles Lindley Wood est par ailleurs un collecteur d'histoires de fantômes dont il publie deux recueils.

Dialogue avec les catholiques romains[modifier | modifier le code]

Charles Wood œuvre à tenter d'établir un dialogue entre l'Église catholique romaine et l'Église d'Angleterre. Dès les années 1890, il s'engage dans une relation avec le Lazariste français Fernand Portal, avec lequel il noue une solide et durable amitié, pour tenter de résoudre la question des ordres anglicans à la validité desquels les ultramontains anglais s'opposent.

Mais, loin d'avaliser ce rapprochement, le pape Léon XIII bloque les discussions entre Lord Halifax et Fernand Portal en réaffirmant la nullité des ordinations anglicanes en 1895 par l'encyclique Apostolicae Curae,à laquelle l'Église d'Angleterre répond officiellement par Saepius officio.

Fort de son amitié avec Fernand Portal, Halifax poursuit néanmoins ses efforts organisant avec celui-ci les conversations de Malines (1921-1926), tentatives de rapprochement de personnalités catholiques et anglicanes sous la direction du Cardinal belge Désiré-Joseph Mercier. L'expérience se termine avec la mort du cardinal Mercier en 1926, suivie de peu par celle de Portal. Là encore, Rome y oppose l’encyclique Mortalium Animos de 1928 sur l'Unité véritable de l'Église, condamnant l'œcuménisme naissant. Néanmoins certains considèrent les conversations de Malines comme un jalon crucial de l'histoire de l'œcuménisme moderne.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) R. Kollar, Lord Halifax and Monasticism in the Church of England, in Church History Chicago, III, 1984, vol. 53, no2, pp. 218-230
  • (en) E. Stuart, The Condemnation of Anglican Orders in the Light of the Roman Catholic Reaction to the Oxford Movement in Approaches to Newman, Heythrop journal, 1988, vol. 29, no1, pp. 86-98

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sources partielles[modifier | modifier le code]