Blanche de Bourbon (1339-1361)

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Blanche de Bourbon
L’Empoisonnement de Blanche de Bourbon, épouse de Pierre le Cruel, peinture d'histoire de Louis-Georges Paradis, 1838.
Titre de noblesse
Reine
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Inconnue
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Pierre Ier de Castille (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Edward de Castilla (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason
Vue de la sépulture.

Blanche de Bourbon (1339-1361) est la deuxième fille du duc Pierre Ier de Bourbon et d'Isabelle de Valois.

Biographie[modifier | modifier le code]

En 1352, pour sceller une alliance entre les royaumes de France et de Castille[1], Blanche est amenée à épouser le roi Pierre le Cruel. Il s'agit d'un mariage de raison car Pierre Ier a déjà rencontré celle qui devient sa maîtresse attitrée, Maria de Padilla. Jean le Bon et Pierre Ier s'accordent sur une dot de 300 000 florins, qui ne sont pas versés suivant l'échéancier prévu (25 000 au départ de France de Blanche, 25 000 à Noël et 50 000 chaque année jusqu'à atteindre la somme contractuelle).

Le mariage est célébré le à Valladolid. Mais le retard pris par Blanche à quitter la France et le décalage qui en résulte dans le paiement de la dot offrent à Pierre le prétexte rêvé pour la délaisser le surlendemain et même la faire enfermer dans le château auquel elle donnera son nom. Pierre le Cruel, avec l'aide des évêques de Salamanque et d'Avila, fait déclarer la nullité du mariage et épouse Jeanne de Castro.

Ces mauvais traitements infligés à une nièce du roi de France[2] finissent par avoir raison de l'alliance franco-castillane. Pierre le Cruel se tournera vers l'Angleterre et le Prince Noir, et le roi de France apportera son concours au rival de Pierre Ier, Henri de Trastamare, en lui envoyant Bertrand Du Guesclin, Guillaume Boitel et le maréchal de Villaines à la tête des Grandes compagnies.

Blanche de Bourbon meurt en 1361, assassinée sur l'ordre de son mari dans sa chambre par deux hommes de main juifs, Daniot et Turquant, dont l'un est un de ses vassaux. Pour l'occire en faisant croire à un accident, ils font tomber une poutre sur elle, tandis que les autres membres du groupe étranglent ses servantes pour les faire taire. Prosper Mérimée, dans la biographie qu'il consacre à Pierre Ier émet quelques doutes sur la culpabilité du roi[3]. L'hypothèse la plus communément admise est la mort par empoisonnement commanditée ou non par le roi[4].

Capturés plus tard par Henri II, Daniot et Turquant s'accusent mutuellement du crime. Ils sont condamnés à un duel à mort l'un avec l'autre. Pendant le combat, un orage éclate et ils sont foudroyés. Cette mort venue du ciel fait croire à un miracle. Plusieurs autres miracles, notamment des guérisons inexpliquées, sont attribués à la reine Blanche[5].

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jeanne de Bourbon, la sœur de Blanche, étant mariée à Charles V, les rois de France et de Castille devenaient beaux-frères par ce mariage.
  2. En réalité Blanche est à la fois la cousine (par sa mère Marguerite) du roi de France Jean II le Bon et la belle-sœur du dauphin Charles.
  3. Prosper Mérimée, Histoire de Don Pèdre Ier, roi de Castille Gabriel Laplane Paris 1961 p. 422-426.
  4. (es) « Blanca de Borbón. Reina de Castilla y León (1335-1361) » MCNBiografias.com », sur mcnbiografias.com (consulté le ).
  5. https://www.persee.fr/doc/hispa_0007-4640_1964_num_66_1_3795 voir la légende rapportée en bas de la page 9.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Gabriel Laplane, « La mort de Blanche de Bourbon. Essai d'interprétation d'un cas historique », dans Bulletin hispanique, t. 66, n° 1-2, 1964, p. 5-16.
  • Jean Viple, « Blanche de Bourbon : une vie riche en promesses non tenues (palais royal de Vincennes 1339 - Medina Sidonia 1361) », Cahiers bourbonnais, n° 231, printemps 2015, p. 64-66.
  • Pero López de Ayala, Crónica del rey don Pedro y del rey don Enrique, su hermano, hijos y del rey don Alfonso onceno, Buenos Aires, Ediciones Críticas, 1994.
  • Martínez Gómez-Gordo, J. A. Doña Blanca de Borbón, la prisionera del castillo de Sigüenza, Guadalajara, Aache, 1998.
  • J.B. Sitges, Las mujeres del rey don Pedro I de Castilla Madrid, Sucesores de Rivadeneyra, 1919.
  • Hale, Edward Everett, and Susan Hale, The Story of Spain. Story of the nations, New York: G.P. Putnam's Sons, 1886. googlebooks.com consulté sur .
  • Jones, William H., Blanche de Bourbon, and other poems, London: Hookham and Sons, 1855. googlebooks.com consulté sur .