Biville

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Biville (Manche))

Biville
Biville
L'église Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité CA du Cotentin
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Jean Arlix
2017-2020
Code postal 50440
Code commune 50057
Démographie
Gentilé Bivillais
Population 500 hab. (2020)
Densité 57 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 36′ 49″ nord, 1° 49′ 16″ ouest
Altitude Min. 2 m
Max. 179 m
Superficie 8,70 km2
Élections
Départementales La Hague
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration La Hague
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Biville
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Biville
Géolocalisation sur la carte : Manche
Voir sur la carte topographique de la Manche
Biville
Géolocalisation sur la carte : Manche
Voir sur la carte administrative de la Manche
Biville

Biville (prononcer /bivil/) est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie, peuplée de 500 habitants[Note 1].

Depuis le , elle fait partie de la nouvelle commune de La Hague et a le statut de commune déléguée.

Géographie[modifier | modifier le code]

Ses dunes (190 hectares), propriété communale, gérées par le Conservatoire du littoral, sont parmi les plus vieux massifs dunaires en Europe.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes déléguées de La Hague, limitrophes de Biville :

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Buistot villa entre 1013 et 1020[2], Buistotvilla vers 1020 et Boivilla en 1062[3], Buevilla vers 1080, Boevilla au XIIIe siècle, Buievilla vers 1280, Buievilla en 1251, Boevilla en 1278 et en 1279, Biville au XVe siècle[2].

Biville est issu de l'anthroponyme anglo-saxon parmi les plus répandus dans la toponymie normande Boia[4] et de l'ancien français ville dont le sens originel était « domaine rural ». Ce dernier a ici remplacé son équivalent scandinave topt, simplifié en tot[5].

Littéralement, la villa de Boia[6].

Le gentilé est Bivillais.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1699, la paroisse a pour seigneur Pierre du Gardin[7].

Au XIXe siècle un tumulus fut ouvert et dans lequel furent découvert des corps brûlés attestant de la présence d'une léproserie[8].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1988 2008 René Hébert    
2008 avril 2014 Jean Arlix   Agent Areva
avril 2014[9] avril 2014[10] Philippe Mercier SE Agent territorial
mai 2014[11] 31 décembre 2016 Jean Arlix   Agent Areva

Le conseil municipal de l'ancienne commune était composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[11].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13],[Note 2].

En 2020, la commune comptait 500 habitants, en diminution de −8,93 % par rapport à 2015 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %). Biville a compté jusqu'à 491 habitants en 1821.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
348273407491448415401380376
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
402411428410383339352380390
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
347323313270267277259320307
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
229221223245364415477553549
2018 - - - - - - - -
475--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique

Activité, label et manifestations[modifier | modifier le code]

Label[modifier | modifier le code]

La commune est un village fleurie (deux fleurs) au concours des villes et villages fleuris[16].

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église paroissiale Saint-Pierre (XIIIe, XVIIe, XIXe – XXe siècles). Le chœur (XIIIe siècle) et le clocher en bâtière (1632) sont construits autour du tombeau du bienheureux Thomas Hélye, originaire de la paroisse, maître d'école à Cherbourg, prêtre et missionnaire, mort en odeur de sainteté le et béatifié par le pape Pie IX le . Une nouvelle nef fut construite de 1922 à 1926 par les soins du Révérend Père Jean Le Coutour, curé de la paroisse, en remplacement de l'ancienne, devenue trop petite pour accueillir les pèlerins, particulièrement nombreux lors des fêtes annuelles du Bienheureux, chaque 19 octobre. Le porche ancien (XVIIe siècle), conservé et classé monuments historiques depuis le [17], fut remonté à l'extrémité occidentale de la nouvelle nef. La nouvelle paroisse dont elle dépend porte d'ailleurs le nom de Bienheureux Thomas Hélye de la Hague et se trouve dans le doyenné de Cherbourg-Hague[18]. Hormis le porche classé, l'édifice est inscrit depuis le [17] et abrite plusieurs œuvres classées au titres objet dont sept bas-reliefs, tableau du bienheureux Thomas Hélye, verrière (XXe) de Barillet, la chasuble de Thomas Hélye, un calice de vermeil[19].
Lors de la Révolution, la chapelle de Thomas Hélye fut profanée et ses reliques furent cachées jusqu'en 1803 dans une maison de Virandeville[20].
  • Tombeau en marbre blanc renfermant les reliques du bienheureux Thomas Hélye.
  • Ancien presbytère, devenu centre d'accueil Thomas Hélye.
  • Monument aux morts.
  • Ancien petit séminaire (orphelinat), près de l'église, fin XIXe siècle[21], devenu des appartements.
  • Architecture civile ancienne.
  • Manoir de la Grand'Cour au hameau Gardin avec un escalier intérieur style Louis XIII.
  • Ferme du Croisé près du bourg (XIIe siècle).
  • Maisons trapues en granit gris.
  • Calvaire des dunes à 125 mètres d'altitude.
  • Croix de la Mieille et croix Frimot (XVIIe siècle), au coin de la rue qui mène à la fontaine Bienheureux Thomas.
  • Croix du Longs Bois (XVIIIe siècle), dans le bourg.
  • Croix de La Haye ou des Croisiers (XIXe siècle), D 118.
  • Croix et fontaine du bienheureux Thomas Hélye (XVIIIe siècle).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Thomas Hélye (Biville, v. 1180 – Vauville, ), né, selon la tradition, au hameau Gardin[22], maître des écoles de Cherbourg puis prêtre et missionnaire, déclaré « bienheureux » par le pape Pie IX le (Il s'agit d'une béatification « équipollente », le pape reconnaissant que, depuis le XIIIe siècle, la vox populi l'a toujours considéré comme un saint).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2020.
  2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[23].
  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  2. a et b Carole Hough et Daria Izdebska, Names and Their Environment Proceedings of the 25th International Congress of Onomastic Sciences, vol. 2, t. Toponomastics II, Glasgow, University of Glasgow Glasgow 2016, coll. « ICOS 2014 », 25-29 august 2014 (ISBN 978-0-85261-947-6, lire en ligne), p. 9.
  3. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  4. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 56.
  5. Lepelley 1999, p. 45.
  6. Vikland, la revue du Cotentin — La Hague, Corsaires et contrebandiers, Flamanville, Digulleville, Éditions Heimdal, no 32, Février-mars-avril 2020, p. 29.
  7. Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 72.
  8. Delattre, 2002, p. 31.
  9. « Coup de théâtre : Philippe Mercier prend la mairie », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  10. « Philippe Mercier démissionne de son poste de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  11. a et b « Jean Arlix retrouve son fauteuil de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  12. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  13. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  16. « Palmarès du concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
  17. a et b « Église », notice no PA00110339, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  18. Site du doyenné.
  19. Œuvres mobilières classées à Biville.
  20. Gautier 2014, p. 685.
  21. Gautier 2014, p. 94.
  22. Edmond Milcent, curé de Biville, Thomas Hélye, prêtre de Biville, 32 pg., mars 1977.
  23. « Biville sur le site de l'Institut géographique national » (archive Wikiwix).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 31.
  • Léopold Delisle, Vie du bienheureux Thomas Hélie, de Biville, composée au XIIIe siècle par Clément, publiée avec une introduction et des notes, dans Mémoires de la Société impériale académique de Cherbourg, t.8, 1861, p. 173-242.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 94.
  • Mgr Bernard Jacqueline et Chanoine Georges Hyernard, Le Bienheureux Thomas Hélye, prêtre de Biville. Vie et miracles, Cherbourg, La Dépêche, 1985, 128 p. ;
  • Hugues Plaideux, Le Bienheureux Thomas Hélye de Biville, Cherbourg, La Dépêche, 1989, 61 p., bibliographie.
  • Hugues Plaideux, « L'église de Biville », dans Annuaire des cinq départements de la Normandie, Congrès de Cherbourg et de la Hague, 2008, p. 111-116.
  • Hugues Plaideux, « Biville : 750 ans de pèlerinages au bienheureux Thomas Hélye », dans Pèlerinages et lieux de pèlerinage en Normandie, Actes du 44e Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie (Fécamp, octobre 2009), vol. 15, 2010, p. 97-110.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]