Bernard Plantevelue

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bernard Plantevelue
Illustration.
Grandes Chroniques de France, XIVe siècle, BnF.
Titre
Comte d'Auvergne

(18 ans)
Prédécesseur Bernard Ier de Chalon
Successeur Guillaume le Pieux
Comte de Toulouse, de Rouergue et de Quercy

(14 ans)
Prédécesseur Bernard de Rouergue
Successeur Eudes de Toulouse
Marquis de Gothie

(8 ans)
Prédécesseur Bernard de Gothie
Successeur Guillaume le Pieux
Comte d'Autun

(3 ans)
Prédécesseur Isembart (en)
Successeur Robert le Fort
Biographie
Dynastie Guilhelmides
Date de naissance
Lieu de naissance Uzès
Date de décès
Père Bernard de Septimanie
Mère Dhuoda
Fratrie Guillaume de Septimanie
Conjoint Ermengarde
Enfants Guillaume le Pieux

Bernard II d'Auvergne dit Plantevelue[1] ou Bernart Plantapilosa en occitan, né le à Uzès, et mort en 886, est un grand seigneur d'époque carolingienne appartenant à la dynastie des Guilhelmides. Comte d'Auvergne, il acquiert de nombreux territoires et comtés du midi carolingien[2]. De cette manière il réunit les différentes principautés méridionales carolingiennes à son profit au sein d'une grande Aquitaine dont le centre polarisateur est l'Auvergne[3].

Son fils, Guillaume le Pieux, fondateur de Cluny, reprendra la charge de son père, et deviendra officiellement duc d'Aquitaine.

Surnom[modifier | modifier le code]

Le surnom de Plantevelue, comme celui de Guifred le Velu, vient du latin princeps pilitus ou « prince fourré ». Il s'agit d'une référence à la coutume des princes wisigothiques de porter un couvre-chef de fourrure. Ceci expliquerait de même les surnoms de Pelet ou d'autres dérivés, attribués à la même époque à d'autres magnats de Septimanie et de Catalogne[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Bernard II d'Auvergne dit Plantevelue est le fils de Bernard de Septimanie et de Dhuoda[5]. D'abord comte d'Auvergne il mène une série de conquêtes de nombreux territoires[6]. Il prend d'abord les comtés de Limousin et de Quercy au début des années 870[7].

N'étant pas résigné à être spolié de ce qu'il considère être son héritage paternel, il vient attaquer Robert le Fort, qui avait reçu le comté d'Autun de Charles le Chauve après l'assassinat de Bernard de Septimanie en 844[8] et s'en empare[9]. En 866, ce comté lui sera repris.

Il prend par la suite le Berry et le Forez. Il termine en prenant le comté de Toulouse-Rouergue en 872 à la suite de l'assassinat commandité de Bernard le Veau (personnage discuté[10],[11] : Discussion:Bernard le Veau). Charles le Gros lui donne le titre de marquis d'Aquitaine en 885[12].

Il épouse Ermengarde, dont il a un fils, Guillaume le Pieux, duc d'Aquitaine[13],[14]. Ils ont également une fille, Adélinda d'Aquitaine, qui épouse Acfred Ier , comte de Carcassonne et de Razès, et dont elle aura Acfred II, comte de Carcassonne, Auvergne et Foix, successeur au titre de duc d'Aquitaine de son frère Guillaume II le Jeune[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Paul Aebischer, « Le concept d'«état latent» dans la préhistoire des chansons de geste », Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 47 « Langues et littératures modernes - Moderne taal en letterkunde », no 3,‎ , p. 789-839 (ISSN 0035-0818, lire en ligne).
  2. « Décomposition, recomposition : la mise en place des pouvoirs au Sud », sur univ-montp3.fr ; site officiel de l'Université Paul-Valéry de Montpellier (consulté le ).
  3. Christian Lauranson-Rosaz, « Les mauvaises coutumes d'Auvergne (fin Xe – XIe siècle) », Annales du Midi,‎ , p. 102-192 (lire en ligne).
  4. Bonnery, André., La Septimanie : au regard de l'histoire, Portet-sur-Garonne, Loubatières, , 207 p. (ISBN 2-86266-462-6 et 9782862664620, OCLC 61684647, lire en ligne).
  5. Emma Duclaire, « Dhuoda - paroles d'une femme carolingienne à ses fils », Histoire et Images médiévales,‎ , p. 55-57 (ISSN 1777-9103).
  6. Christian Lauranson-Rosaz, « L'Auvergne et ses marges (Velay, Gévaudan) du VIIIe au XIe siècle. La fin du monde antique? », Les Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,‎ (ISSN 0575-0717).
  7. Bruno Phalip, « Une Auvergne médiévale partagée », Siècles, revue du Centre d'Histoire Espaces et Cultures, Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, vol. 15,‎ (lire en ligne).
  8. Annales de saint Bertin, citées par Jacques-Gabriel Bulliot, Histoire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, Autun, 1849, 2 vol, in 8°, Chap IX, p. 131-132/449. p.
  9. Joseph Calmette, « Observations sur la « montée féodale » à l'époque carolingienne », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 85, no 4,‎ , p. 334-343 (ISSN 1969-6663, lire en ligne).
  10. Joseph Calmette, Henri Patry, « Les comtes d'Auvergne et les comtes du Velay sous Charles le Chauve », Annales du Midi,‎ , p. 16-63 (lire en ligne).
  11. « quatre comtes Bernard du IXe siècle, p. 135-139 », sur L'effondrement d'un empire et la naissance d'une Europe, IXe – Xe siècle, par Joseph Calmette, à Paris, 1941, réimpression par Slatkine Reprints à Genève, 1978.
  12. Eugen Ewig, « L'Aquitaine et les pays rhénans au Haut Moyen Âge », Cahiers de Civilisation Médiévale, vol. 1,‎ , p. 37-54 (ISSN 2119-1026, lire en ligne).
  13. Ferdinand Lot, « Princes aquitains du Haut Moyen Âge », Annales du Midi,‎ , p. 143-152 (lire en ligne).
  14. Elisabeth Magnou-Nortier, « Le diplôme de Louis le Pieux pour Saint-Julien de Brioude (825) et l'acte de fondation du monastère de Sauxillanges par le duc Acfred (927) - Contribution à l'étude des documents falsifiés », Cahiers de Civilisation Médiévale,‎ , p. 313-338 (ISSN 2119-1026, lire en ligne).
  15. (en) Généalogie de Bernard Plantevelue sur le site Medieval Lands.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]