Beaulieu-sur-Mer

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Beaulieu-sur-Mer
Beaulieu-sur-Mer
Vue sur le port des Fourmis à Beaulieu-sur-Mer.
Blason de Beaulieu-sur-Mer
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Métropole Nice Côte d'Azur
Maire
Mandat
Roger Roux
2020-2026
Code postal 06310
Code commune 06011
Démographie
Gentilé Berlugans
Population
municipale
3 796 hab. (2021 en augmentation de 1,88 % par rapport à 2015)
Densité 4 126 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 42′ 18″ nord, 7° 19′ 48″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 189 m
Superficie 0,92 km2
Unité urbaine Nice
(banlieue)
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Beausoleil
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Beaulieu-sur-Mer
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Beaulieu-sur-Mer
Liens
Site web www.beaulieusurmer.fr

Beaulieu-sur-Mer (Bèuluec en occitan niçard[1]) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Berlugans.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Plage de la baie des Fourmis et la Villa Kérylos, Beaulieu sur Mer.

Beaulieu-sur-Mer se trouve sur la Côte d'Azur, entre Nice et Monaco, au bord de la mer Méditerranée sur la route du bord de mer (Basse corniche, route M6098). La ville est située à l'est du Cap Ferrat. Elle jouxte les agglomérations de Villefranche-sur-Mer, Saint-Jean-Cap-Ferrat et Èze. Beaulieu-sur-Mer fait administrativement partie de la commune de Villefranche-sur-Mer jusqu'en 1891.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune est membre de la Métropole Nice Côte d'Azur.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Beaulieu-sur-Mer est une commune urbaine[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

Elle appartient à l'unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale regroupant 51 communes[5] et 942 886 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Nice est la septième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse et Bordeaux[6],[7].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

La plage de la petite Afrique à l'est de Beaulieu.

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (96,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (79,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (96,3 %), eaux maritimes (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[18].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Vue sur Beaulieu-sur-Mer depuis le plateau St-Michel

La commune de Beaulieu-sur-Mer est classée en loi littoral, catégorie Mer.

Collines environnantes : Mont Leuze, Mont Leuza, Plateau St-Michel, Plateau de la Justice, parc départemental de la Grande Corniche, Mont Alban, et Mont Boron sur la commune de Villefranche-sur-Mer.

Relief très escarpé qui domine Beaulieu, vu depuis le bord de mer et caractéristique de la Riviera française.

Climat[modifier | modifier le code]

Climat classé Csa dans la classification de Köppen et Geiger[19].

Catastrophes naturelles et sismicité[modifier | modifier le code]

Le 2 octobre 2020, de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende notamment) sont fortement impactés par un « épisode méditerranéen » de grande ampleur[20]. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'est rétablie que vers le 20 octobre. L'arrêté du 7 octobre 2020 portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle identifie 55 communes, dont Beaulieu-sur-Mer, au titre des « Inondations et coulées de boue du 2 au 3 octobre 2020 »[21].

Beaulieu-sur-Mer se situe en zone de sismicité 4 (sismicité moyenne)[22].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Eaux souterraines[23] :

  • 4 forages,
  • 1 puits,
  • 1 source.

Beaulieu-sur-Mer dispose de la station d'épuration intercommunale de Nice, d'une capacité de 650 000 équivalent-habitants[24].

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

La ville est traversée par la route départementale 98, le principal axe de circulation entre Menton et Toulon.

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Trois lignes de bus du réseau Lignes d'azur, sont en service. L'une d'entre elles a son terminus en ville. Les deux autres, reliant Nice à Menton et Nice à Saint-Jean-Cap-Ferrat traversent la ville en plusieurs arrêts[25].

Ligne SNCF[modifier | modifier le code]

Beaulieu-sur-Mer dispose par ailleurs d'une gare, desservie par le TER Provence-Alpes-Côte d'Azur et permettant aux voyageurs de se rendre jusqu'à Cannes et Grasse (voire Marseille) vers l'ouest et jusqu'à Vintimille en Italie vers l'est.

Ports[modifier | modifier le code]

Ports en Provence-Alpes-Côte d'Azur

Vue partielle du port de plaisance de Beaulieu.

Ports Sur la commune[26] :

  • Le Port de Plaisance,
  • Port des Fourmis (dans la baie des fourmis[27]),

Ports des communes voisines

Transports aériens[modifier | modifier le code]

Les aéroports les plus proches sont :

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestée sous la forme Bello Loco en 1155[réf. souhaitée].

Bèuluec de Mar en occitan.

Beaulieu vient du latin bellus locus, « lieu beau », « endroit agréable à habiter ».
De nombreuses communes portent ce nom unique. Pour éviter les confusions , on indique le département entre parenthèses: ce sont Beaulieu (Ardèche), Beaulieu (Cantal), Beaulieu (Côte-d'Or), Beaulieu (Hérault), Beaulieu (Indre), Beaulieu (Isère), Beaulieu (Haute-Loire), Beaulieu (Nièvre), Beaulieu (Orne), Beaulieu (Puy-de-Dôme). Certaines communes ont adjoint, pour se différencier, un mot indiquant leur situation: Beaulieu-sur-Mer, Beaulieu-sur-Dordogne, Beaulieu-sur-Loire, Beaulieu-sur-Layon, Beaulieu-sous-la-Roche, Beaulieu-les-Fontaines, Beaulieu-sur-Sonnette, Beaulieu-sur-Oudon, Beaulieu-en-Argonne, Beaulieu-lès-Loches, Beaulieu-sous-Parthenay.
Le gentilé des habitants de Beaulieu est très variée: Beaulieusard, Beaulieurois, Bellilocien, Bellieurain, Bellilocois, Belliloquois, Belliloqueteux, Belliquière, Berlugan, Beloudonien.

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Le territoire de Beaulieu-sur-Mer est habité depuis la préhistoire. Une grotte localisée dans le quartier de la Petite Afrique (aujourd'hui détruite) a livré des traces d'occupation du Paléolithique à la fin du XIXe siècle[29].

Des travaux à l'emplacement des magasins Giaume et de l'hôtel Empress, au centre-ville, ont permis la mise au jour de céramiques du Néolithique[30].

Antiquité et haut Moyen Âge[modifier | modifier le code]

On ne connaît pas de site de l'âge du fer sur le territoire de la commune, mais, au XIXe siècle, d'importantes traces d'occupation d'époque romaine ont été découvertes dans le secteur de la gare et sur le bord de mer, autour de la chapelle Notre-Dame d'Olivo où ont été mises au jour plus d'une centaine de sépultures antiques[31]. Ces dernières permettent de penser qu'une importante voie de circulation antique longeait le bord de mer à la hauteur de Beaulieu.

Lors de la construction de l'église paroissiale et de la destruction de la batterie côtière[32],[33], à quelques mètres de la chapelle Notre-Dame d'Olivo, Johnston-Lavis a entrepris de fouilles et mis au jour un important dépôtoir de céramiques antiques comprises entre la fin du Ier s. ap. J.-C. et le VIe s. ap. J.-C. [réf. souhaitée] Elles semblent indiquer la présence d'une station portuaire relativement importante à Beaulieu durant l'Antiquité.

Ses fouilles dans le quartier de la gare lui ont permis d'observer les restes de riches habitats d'époque romaine, qui semblent appartenir à une petite agglomération littorale.

Dans les années 1950, le colonel Cheneveau, président de l'Institut de Préhistoire et d'Archéologie Alpes Méditerranée (IPAAM)][34], a entrepris des fouilles dans le jardinet attenant à la chapelle Notre-Dame et a mis au jour une nécropole de l'Antiquité tardive et du Haut Moyen Âge qui, contrairement à ce que dit la tradition locale, semble montrer que le littoral n'est pas abandonné à cette époque. [réf. souhaitée]

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Beaulieu : la baie des Fourmis
Eugène Boudin, 1892
New York, Metropolitan Museum of Art

Au XIXe siècle, Beaulieu-sur-Mer, reliée à Nice par la route et le chemin de fer, devient un lieu de villégiature réputé. De nombreuses têtes couronnées et autres célébrités affectionnent particulièrement cette station hivernale. Parmi eux la plupart des grandes figures de la royauté européenne : le premier prince de Galles, Léopold II, les reines d'Italie et du Portugal, Guillaume II, ou encore l'impératrice Eugénie, sans oublier les autres célébrités de l'époque comme Gustave Eiffel, Léon Tolstoï, ou l'archéologue Théodore Reinach à qui l'on doit la villa Kérylos[35].

La Première Guerre mondiale marque un coup d'arrêt au développement, mais la vocation touristique de Beaulieu-sur-Mer est désormais établie.

La conclusion des accords de Munich fin septembre 1938 suscite un soulagement et une joie profonde : contrairement aux usages, le conseil municipal attribue le nom du président du Conseil en exercice et encore en vie, Daladier, à une rue ; son conégociateur, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain est aussi honoré. Le même Daladier organise l’année suivante la chasse aux noms de rues évoquant le communisme[36].

Le régime de Vichy applique sa politique rapidement, y compris dans le domaine du symbolique. C’est ainsi que, s’appuyant sur des dispositions remontant aux derniers mois de la Troisième République, il impose la débaptisation de rues dont le nom ne concorde pas avec ses valeurs, notamment celles évoquant l’Angleterre (anglophobie), les Juifs (antisémitisme), le communisme etc. La récente rue Neville-Chamberlain est ainsi débaptisée début 1941[37] ; la rue des Anglais est renommée Jeanne-d’Arc au printemps 1942[38]. Enfin, une voie est nommée d’après le général Huntziger, pourtant en partie responsable côté français de la percée de Sedan en juin 1940[39].

À partir de la seconde moitié des années 1990, le déclin touristique et économique s'amorce. Plusieurs hôtels sont transformés en copropriété ou purement et simplement démolis pour laisser place à des immeubles de logements. Ce mouvement, lié principalement à l'augmentation des prix de l'immobilier, n'est pas freiné par l'autorité municipale.

À partir de 2005, le célèbre hôtel Métropole et la Villa Eiffel bordant le littoral sont rachetés[40] par des hommes d'affaires souhaitant relancer l'activité touristique en déclin à Beaulieu.

Par la suite des projets de démolition et reconstruction du Métropole[41] et de la Résidence Eiffel voient le jour mais sont combattus par plusieurs associations qui protestaient[42] contre la spéculation foncière et immobilière dans le triangle d'or (Villefranche-sur-Mer / Saint-Jean-Cap-Ferrat / Beaulieu-sur-Mer)[43].

En 2010, le casino, dont les murs sont la propriété de la commune, est mis en liquidation judiciaire[44]. Après d'importants travaux de rénovation, il rouvre ses portes le 17 décembre 2014, accueillant désormais un casino de jeux[45], une salle de spectacle[46], un restaurant et un cinéma[47].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Budget et fiscalité 2019[modifier | modifier le code]

En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[48] :

  • total des produits de fonctionnement : 8 994 000 , soit 2 399  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 9 005 000 , soit 2 402  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 5 810 000 , soit 1 550  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 6 589 000 , soit 1 757  par habitant ;
  • endettement : 179 000 , soit 477  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 11,00 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 11,90 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 5,49 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 22 470 [49].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1891 1891 Hippolyte Marinoni    
1891 1900 François de May    
1900 1904 Eugène Gourdin    
1904 1911 Jean Bailet    
1911 1919 Albert Léglise    
1919 1925 Pascal Clais    
1925 1927 Albert Dubarry    
1928 1940 François de May    
1940 1944 Antonin Liberos    
1944 1947 Paul Dubech    
1947 1947 Étienne Petit    
1947 1959 François de May RPF puis UNR Ancien résistant
Conseiller général de Villefranche-sur-Mer (1949 → 1961)
1959 1989 Fernand Dunan DVD puis UDF Chef de bureau à la mairie de Nice
Conseiller général de Villefranche-sur-Mer (1967 → 1985)
1989 2001 Christian Scolari RPR Avocat
2001 En cours Roger Roux DVD puis
UMP-LR
Fonctionnaire
Conseiller régional (2015 → )

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1891. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[51].

En 2021, la commune comptait 3 796 habitants[Note 3], en augmentation de 1,88 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936
5511 0581 3941 4981 8631 9802 2462 8052 524
1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
2 1762 4843 2904 0504 2734 3024 0133 6753 714
2007 2012 2017 2021 - - - - -
3 7203 7643 7153 796-----
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[52] puis Insee à partir de 2006[53].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Établissements d'enseignements[54] :

  • Écoles maternelle et primaire[55],
  • Collège,
  • Lycée à Nice.

Santé[modifier | modifier le code]

Professionnels et établissements de santé[56] :

  • Médecins,
  • Pharmacies,
  • Hôpitaux à Monaco et Nice.

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

Beaulieu-sur-Mer fait partie du triangle d'or (Beaulieu-sur-Mer, Saint-Jean-Cap-Ferrat, Villefranche-sur-Mer), secteur de la côte d'Azur où les prix de l'immobilier sont les plus élevés de France.

Commerces[modifier | modifier le code]

  • Commerces de proximité.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La villa Kérylos.
Villa Kérylos - Chambre de Madame Reinach.
La Rotonde et l'ancien Hôtel Bristol.
Quartier résidentiel à Beaulieu, en second plan les falaises de la Petite-Afrique et dans le lointain le rocher de la Tête de Chien vers Monaco.
  • Villa Kérylos : construite par l'architecte Emmanuel Pontremoli entre 1902 et 1908 sur un promontoire rocheux surplombant la Méditerranée, sur la route du bord de mer, la villa Kérylos est une habitation construite et meublée sur le modèle des villas de la Grèce antique du IIe et du Ier siècle av. J.-C.. Elle est entièrement décorée de fresques évoquant la mythologie grecque, œuvres d'Adrien Karbowsky et de Gustave-Louis Jaulmes. Propriété de l'expert de l'époque hellénistique Théodore Reinach (1860-1928), la villa a été léguée à l'Institut de France en 1928. Elle est aujourd'hui classée monument historique par arrêté du et ouverte aux visiteurs.
  • L’ancien Hôtel Bristol, édifice de six étages est construit en 1898 par l’architecte danois Hans-Georg Tersling, prenant à l'époque tout l’espace entre la gare et la mer. Ce palace est né de la volonté d'un fabricant de meubles londonien, Sir Blundell Maple et accueille dès son ouverture le 1er janvier 1899 les grands de ce monde tels que le prince Louis Napoléon, la duchesse d'Aoste. Il est pendant longtemps l’un des plus vastes et des plus luxueux palaces de la Riviera : 150 employés, 300 chambres, des salons particuliers, plusieurs bibliothèques et d’immenses pavillons situés aux deux extrémités pour accueillir concerts ou pièces de théâtre. L’immeuble occupe 2 000 m2, avec côté sud, un vaste jardin complanté de fleurs, orangers, palmiers. Côté nord se trouvent les dépendances, cuisines, argenterie, lingerie. Le hall de l’entrée principale, de huit mètres de hauteur, conduit à un double escalier monumental qui met en communication avec les étages ; 60 chambres réparties le long d’un couloir de 150 mètres dans chacun des cinq premiers étages, au sixième, les logements du personnel. Cette renommée fut quelque peu ébranlée à la suite d'un incendie en avril 1911 qui détruisit la toiture à l'allure de château anglais contraignant les propriétaires à la remplacer par un toit plat rasant ainsi le dernier étage[62]. Puis en 1954, les contraintes économiques, la disparition des grandes familles européennes occasionnèrent une vente du Bristol par appartements. L'hôtel est aujourd'hui une copropriété de grand standing, conservant le hall d'entrée. Inaugurée en 1904, la Rotonde est adjacente à l'Hôtel Bristol. Pour répondre à la demande d’une salle à manger supplémentaire servant pour le thé dansant de l’après-midi, l'architecte créa un espace rayonnant particulièrement scénique. Les hivernants de la bonne société auxquels se mêlaient les familles régnantes d’Europe en séjour d’hiver sur la Côte, se rendaient fréquemment à la Rotonde pour passer un moment privilégié. Cet édifice se présente sous la forme d’une grande salle circulaire à absides vitrées, coiffée d’une coupole à pans coupés. Des colonnes corinthiennes structurent les avancées en arrondi des absides, délimitant un lumineux volume intérieur. Sa terrasse donne sur le jardin du Casino de Beaulieu qu’annonce, le long de la route du bord de mer, une rangée de washingtonia filifera, palmier originaire de Californie. La Rotonde, lot de copropriété appartenant à la commune, est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en date du .
  • La villa de May située avenue Charles II comte de Provence, à côté du collège Jean-Cocteau, a été construite en 1826 par Gaétan de May, puis elle a été rachetée par la ville, en 1967 pour y accueillir le musée d'Histoire et d'Archéologie. Les deux salons au rez-de-chaussée, le salon de Diane, le salon du jugement de Pâris et le petit salon aux amours au premier étage avec leur décor sont inscrits au titre des monuments historiques le . La villa fut entièrement restaurée entre 2013-2014 et elle accueille désormais le conservatoire intercommunal de Musique.
  • Le palais des Anglais situé avenue Maréchal Foch est édifié en 1885 sous le nom d’Hôtel des Anglais[63] et fait face à la gare ferroviaire. C'est l'un des premiers hôtels de la ville qui accueille l'aristocratie Européenne pendant la saison d'hiver. La modénature de l'immeuble de quatre étages est riche. Chaque étage possède une frise de style différent. Le dôme central est supporté en façade principale par quatre cariatides. Au niveau du dôme également, on retrouve les armoiries royales du Royaume-Uni avec la représentation du lion et de la licorne ainsi que la devise en Français Honni soit qui mal y pense de l'Ordre de la Jarretière. Il est à noter que la devise est inscrite sur l'édifice avec deux « n » contrairement à l'usage outre-manche qui ne comprend qu'un seul « n ». Les ferronneries des balcons sont d'inspiration art nouveau. L’hôtel fut fréquenté, entre autres, par l'un des fils de la Reine Victoria du Royaume-Uni et frère du Roi Édouard VII du Royaume-Uni, Arthur du Royaume-Uni, duc de Connaught et Strathearn. L'immeuble a servi d’hôpital militaire pendant le conflit de la Première Guerre mondiale. L'édifice a été transformé en immeuble d'appartements en 1939.
La promenade Maurice Rouvier entre Beaulieu et Saint-Jean-Cap-Ferrat
  • La promenade Maurice Rouvier, parcours pédestre le long du bord de mer, permet en quelques minutes de rejoindre St-Jean Cap-Ferrat depuis Beaulieu en longeant la baie des Fourmis.

Édifices religieux[modifier | modifier le code]

Évènements culturels[modifier | modifier le code]

  • Les Nuits Guitares, festival de musique organisé chaque été depuis 2000 au Jardin de L'Olivaie[72].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

En 2015, inspirés par les paysages du littoral qui s'étend de Beaulieu à Saint-Jean-Cap-Ferrat, les chanteurs français Alain Souchon et Laurent Voulzy ont écrit et interprété la chanson intitulée Baie des Fourmis.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Beaulieu-sur-Mer Blason
Coupé au 1er d’azur au soleil d’or, au 2e d’or à l’olivier arraché de sinople fruité de sable[75].
Devise
PAX in PULCHRITUDINE (Paix dans la beauté ou Dans la splendeur).
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. IEO BdTopoc
  2. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune urbaine-définition », sur Insee (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Unité urbaine 2020 de Nice », sur insee.fr (consulté le ).
  6. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  10. « Les communes soumises à la loi littoral », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  11. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Loi relative à l’amenagement, la protection et la mise en valeur du littoral », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. Plan d'Occupation des Sols
  14. Le PLU de Beaulieu-sur-mer annulé
  15. En application de l'article L.121-8 du Code de l'urbanisme, la légalité de permis de construire (projets d'infrastructures hôtelières) délivrés sous le régime d'un PLU annulé, est apprécié au regard du POS antérieur
  16. Le Plan Local d'Urbanisme Métropolitain (PLUm)
  17. Le PLU métropolitain Nice-Côte d'Azur
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. Table climatique
  20. Alex : Épisode méditerranéen en Provence en octobre 2020.
  21. Communes reconnues en état de catastrophe naturelle - Alpes-Maritimes et Côtes-d'Armor.
  22. Plan séisme
  23. L'eau dans la commune
  24. Description de la station NICE-HALIOTIS
  25. Venir à Beaulieu-sur-Mer
  26. Ports à Beaulieu-sur-mer
  27. Origines de l’appellation Fourmis : "La Baie des Fourmis ou Peira Forniga en niçois, fut par le passé, le siège d’un amoncellement fort curieux d’algues solidement entassées, voire concrétionnées à la base, ce qui les rendait invulnérables à l’assaut des vagues. Par places assez régulières, des monticules se faisaient jour et donnaient l’impression de grosses fourmilières. Aujourd’hui bien évidemment les algues ont disparu."
  28. Saint-Jean-Cap-Ferrat le port de plaisance
  29. Histoire de Beaulieu-sur-Mer
  30. A la même époque « Johnston-Lavis », éminent volcanologue britannique s'était installé dans la région. [réf. souhaitée]
  31. Roger Cheneveau, C.R. : Le cimetière paléo-chrétien de Sancta Maria de Olivo à Beaulieu-sur-Mer (ouvrage broché sans date édité avec le concours du C.N.R.S., 67 pages, 18 planches et 23 photos)
  32. Batterie
  33. Tours à signaux : Tour de Boso
  34. Institut de Préhistoire et d'Archéologie Alpes Méditerranée
  35. L'histoire de Beaulieu-sur-Mer
  36. Richard Vassakos, « Une revanche symbolique dans le Royaume du maréchal. La toponymie urbaine sous Vichy : premiers bilans d’une recherche », Nouvelle revue d’onomastique, 2019, no 61, p. 243.
  37. R. Vassakos, op. cit., p. 252.
  38. R. Vassakos, op. cit., p. 256.
  39. R. Vassakos, op. cit., p. 258.
  40. Côte d'Azur : l’Hôtel Métropole va renaître à Beaulieu-sur-Mer. Le 5 étoiles fermé depuis 2006
  41. Faut-il détruire le Métropole ? Un palace azuréen dans la tourmente
  42. Association de Défense de l'Environnement de Beaulieu-sur-Mer (ADEB)
  43. Communiqué de l'association de défense de l'environnement et du cadre de vie Berlugans
  44. Le casino de Beaulieu en liquidation
  45. Le casino de Beaulieu rouvre ses portes ce mercredi soir
  46. Première visite du casino de Beaulieu avant son ouverture en décembre
  47. Site du Cinéma de Beaulieu
  48. Les comptes de la commune de Neufchâteau
  49. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  50. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  51. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  52. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  53. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  54. Établissements d'enseignements
  55. École élémentaire
  56. Professionnels et établissements de santé
  57. Paroisse Notre-Dame de l'Espérance
  58. Église anglicane Belle Époque, St Michael's
  59. Beaulieu-sur-Mer, page 50
  60. Maraîchage et fruits
  61. Noix sèches et produits dérivés
  62. Le Petit Niçois du 29 mars 1911
  63. « hôtel de voyageurs dit Hôtel des Anglais, actuellement immeuble dit Palais des Anglais », notice no IA06000992, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  64. « église paroissiale du Sacré-Cœur », notice no IA06001028, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  65. Le soutien de la Fondation du patrimoine pour l'orgue de l'église du Sacré-Cœur
  66. « église paroissiale Notre-Dame-d'Olive, dite Sancta-Maria », notice no IA06001029, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  67. L'église Notre-Dame d'Olive, sur www.departement06.fr/patrimoine-par-commune/
  68. « église d'anglicans Saint-Michael », notice no IA06001030, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  69. Notice no IM06000926, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Orgue de l'église d'anglicans Saint-Michael
  70. Conflits commémorés : 1914-1918 - 1939-1945 - Indochine (1946-1954) - AFN-Algérie (1954-1962)
  71. Monument paroissial
  72. « Les Nuits Guitares, festival Beaulieu-sur-Mer 2023 : programme concerts et billetterie », sur jds.fr (consulté le ).
  73. http://www.eugraph-kovalevsky.fr/oeuvres/ic%C3%B4nes/1920-1940
  74. Michel Niqueux, « Les liaisons franco-russes de Suxovo-Kobylin », Revue des études slaves, no 4,‎ , p. 413-425 (lire en ligne).
  75. Dominique Cureau, « Nice Côte d'Azur 3 : Beaulieu-sur-Mer », sur vexil.prov.free.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]