Bataille de Verneuil (1424)

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Bataille de Verneuil
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La bataille de Verneuil représentée dans une enluminure du manuscrit de Martial d'Auvergne, Les Vigiles de Charles VII, vers 1484, BnF, département des manuscrits, ms. Français 5054, fo 32 vo.
Informations générales
Date
Lieu à proximité de Verneuil-sur-Avre (Normandie)
Issue Victoire anglaise décisive
Belligérants
Royaume de France
Royaume d'Écosse
Royaume d'Angleterre
État bourguignon
Commandants
Jean VIII d'Harcourt
Archibald Douglas
John Stuart
Guillaume II de Narbonne
Jean de Lancastre
Thomas Montaigu
Forces en présence
12 000 à 18 000 hommes 14 000 hommes
Pertes
6 000 morts ou blessés 1 600 morts, blessés ou prisonniers

Guerre de Cent Ans

Batailles

Coordonnées 48° 45′ 18″ nord, 0° 56′ 24″ est
Géolocalisation sur la carte : France
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Bataille de Verneuil
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(Voir situation sur carte : Normandie)
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(Voir situation sur carte : Eure)
Bataille de Verneuil

La bataille de Verneuil fut une bataille de la guerre de Cent Ans, qui se déroula le , à 3 km au nord de Verneuil, à proximité du château de Charnelles, en Normandie. Elle se solda par une victoire de l’armée anglaise.

Contexte[modifier | modifier le code]

À la suite de l’assassinat de Jean sans Peur à Montereau, le , les Bourguignons s’allient aux Anglais, ce qui permet à ceux-ci d’envisager d’achever la conquête du royaume de France.

Un partisan du roi de France Charles VII s'empare par surprise du château d'Ivry, ce qui entraîne en réaction un siège anglais. Les assiégés proposent de se rendre le 15 août (1424) si aucun secours ne leur parvient.

L’armée de Charles VII, constituée d’un fort détachement écossais (7 000 hommes), se réunit à Châteaudun avant de se mettre en route pour les secourir. Les éclaireurs ayant démontré la trop forte position anglaise, les Français décident de se détourner d’Ivry.

Il leur paraît alors opportun de prendre la ville proche de Verneuil. Déguisant les archers écossais en archers anglais, ils occupent la ville, par surprise.

Le duc de Bedford, régent du Royaume d'Angleterre, furieux, marche sur Verneuil. Après avoir parlementé, les Franco-Écossais acceptent de livrer bataille plutôt que de subir un siège intenable. 11 000 Français et quelque 7 000 Écossais affrontent 14 000 Anglais.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Après de longues heures d’attente et d’observation, les archers anglais décident de provoquer les Français. Cependant, ces derniers chargent avant que les archers aient pu se fixer sur leurs nouvelles positions, faisant voler en éclats l’aile droite anglaise.

L’une des spécificités qui réduit l’avantage traditionnel des archers anglais, ce sont les armures milanaises pratiquement invulnérables, portées par la cavalerie lombarde. Celles-ci permettent à 2 000 cavaliers de fondre sur plus de 8 000 archers et de les enfoncer pratiquement sans perte.

Au même moment, sur la droite franco-écossaise, les archers écossais s’avancent et engagent un « formidable duel d’archerie », 12 000 archers s’affrontant pendant près de trois quarts d’heure. Plus à droite, les mercenaires espagnols et lombards, contournant ce combat d’archers, s’attaquent aux bagages anglais. Et cette troupe s’éloigne avec son butin.

Plutôt que de protéger ses valets, l’escorte (intacte) des bagages anglais, encouragée par Bedford, contre-attaque victorieusement et bouscule l’aile gauche française, épuisée.

Les Français battent en retraite tandis que les Anglais encerclent les Écossais et les massacrent. Le connétable de France l'Écossais John Stuart, comte de Buchan, son frère cadet Robert, son beau-père Archibald Douglas, 4e comte de Douglas et le fils de ce dernier, James Douglas, sont tués. Découvert sur le champ de bataille, le corps du vicomte Guillaume de Narbonne (conseiller du roi et capitaine des Armagnacs) est écartelé sur ordre des Anglais avant d'être pendu au gibet en raison de sa participation à l'assassinat du duc de Bourgogne Jean sans Peur[1],[2] à Montereau.

Divers[modifier | modifier le code]

Lors de cette bataille, les prises et rançons effectuées par le chevalier John Fastolf lui firent gagner 13 400 livres.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Contamine, Bouzy et Hélary 2012, p. 1031.
  2. Chroniques d'Enguerrand de Monstrelet, in Choix de chroniques et mémoires sur l'histoire de France, XVe siècle, par J. A. C. Buchon, Panthéon littéraire, A. Desrez, Libraire-Éditeur, Paris, 1836, p. 559. [1]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]