Bérenger II

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bérenger II d'Italie
Fonction
Roi d'Italie
Titre de noblesse
Roi d'Italie
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Naissance
Décès
Domicile
Activité
Famille
Père
Mère
Gisèle de Frioul (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Willa de Toscane (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Bérenger II d'Italie ou Bérenger d'Ivrée[1] (v. 900 - ) fut marquis (margrave) d'Ivrée. Proclamé roi d'Italie en 950, il est destitué l'année suivante par le roi de Germanie Otton Ier qui est couronné roi d'Italie à Pavie (951). Après le départ d'Otton pour la Germanie, Bérenger II parvient à reprendre le pouvoir en 960, profitant des rivalités et des intrigues entre grandes familles à Rome autour du trône pontifical. À l'appel du pape Jean XII, Otton Ier revient en Italie (961) et chasse une seconde fois Bérenger II du pouvoir. Otton le fait enfermer à Bamberg où il meurt en 966. Il est l'ancêtre des comtes palatins de Bourgogne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Bérenger est le fils d'Adalbert Ier d'Ivrée et de Gisèle de Frioul (880-910), fille de Bérenger Ier d'Italie, marquis d'Ivrée et roi d'Italie. Bérenger d'Ivrée est d'abord un partisan d'Hugues d'Arles, roi d'Italie, dont il épouse la nièce. Il s'oppose ensuite à lui et en 941 il se réfugie en Allemagne où il prête le serment vassalique au roi de Germanie Otton Ier le Grand.

Hugues d'Arles est chassé d'Italie par Bérenger en 945 et son fils Lothaire II, associé depuis 931 à la couronne, lui succède à sa mort en 947. C'est cependant Bérenger d'Ivrée qui assume la réalité du pouvoir. Après la mort de Lothaire le , il s'empare de la Lombardie et se fait couronner roi le à Pavie dans la basilique San Michele Maggiore[2] avec son fils aîné Adalbert, ou Aubert, comme corégent et héritier présomptif[3].

Bérenger II tente de faire épouser Adélaïde de Bourgogne et d'Italie, veuve de Lothaire d'Arles, héritière de l'Italie en tant que fille du roi de Bourgogne et d'Italie Rodolphe II de Bourgogne, par son fils Aubert pour légitimer son pouvoir, mais celle-ci et son frère le roi de Bourgogne Conrad le Pacifique appellent à leur secours Otton Ier le Grand. Otton effectue sa première expédition en Italie en 951. Il prend à Pavie le titre de « Roi des Lombards » le 23 septembre[4] et, étant veuf, il épouse Adélaïde le . Ils retournent ensuite en Germanie. Bérenger II, reconnu roi d'Italie par Otton, lui prête en 952 un second serment de vassalité.

En 957 Liudolf de Souabe, fils aîné d'Otton et de sa première épouse, effectue une expédition contre Bérenger II en Italie, dont il veut s'emparer pour son propre compte, mais il meurt au cours de la campagne. Bérenger II se révolte de nouveau en 960 et s'attaque au pape Jean XII. Ce dernier fait à son tour appel à Otton et l'invite à se rendre à Rome.

Après avoir fait couronner roi de Germanie le jeune Otton, le fils qu'Adelaïde lui a donné, Otton Ier franchit les Alpes en 961 pour la seconde fois. Il est de nouveau reconnu roi à Pavie pendant que Bérenger II et son fils se dérobent. Otton est ensuite couronné empereur par Jean XII le . En 963, Bérenger fait sa reddition entre les mains de l'empereur Otton qui l'envoie prisonnier à Bamberg en Bavière, où il meurt le [5].

Union et postérité[modifier | modifier le code]

Il épouse Willa d'Arles, fille de Boson, comte d'Arles et marquis de Toscane, dont ;

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bérenger d'Ivrée sur le site Foundation for Medieval Genealogy.
  2. Gillian Elliott, « "Representing Royal Authority at San Michele Maggiore in Pavia" Zeitschrift fur Kunstgeschichte 77 (2014) », Zeitschrift fur Kunstgeschichte,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Venance Grumel Traité d'études byzantines I La Chronologie Presses universitaires de France Paris 1958, « Rois d'Italie après Charlemagne » p. 418.
  4. Venance Grumel Op.cit p. 418.
  5. Page 170 dans Dictionnaire historique ou histoire abrégée des hommes qui se sont.... de Louis-Maïeul Chaudon.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Robert Folz La naissance du Saint-Empire « Le Mémorial des Siècles: Xe siècle » éditions Albin Michel Paris 1967.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]