Béatrix de Choiseul-Stainville

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont
La duchesse de Gramont, par Alexandre Roslin, vers 1774, huile sur toile, collection particulière.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Père
François Joseph de Choiseul, marquis de Stainville (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Louise Charlotte Elisabeth de Bassompierre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint

Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont, née à Lunéville le , baptisée à Remiremont (Vosges) le et morte guillotinée à Paris le , est une salonnière et bibliophile française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille de François-Joseph de Choiseul (16961769), 2e du nom, marquis de Stainville, et de Marie-Louise de Bassompierre, elle est la sœur du ministre Etienne-François de Choiseul, duc de Stainville, dit de Choiseul, celle de Jacques Philippe de Choiseul, duc de Stainville après son frère et maréchal de France ; celle aussi de Léopold Charles de Choiseul Stainville, archevêque de Cambrai.

Avant son mariage, elle fut chanoinesse de Remiremont.

Elle fut appelée à Paris, où l’on essaya d’abord, mais sans y réussir, de la marier avec le prince de Bauffremont, qui éluda ce projet.

Peu après, le 16 août 1759, Béatrix épouse Antoine VII de Gramont[1], 7e duc de Gramont, gouverneur de Navarre, veuf avec un fils. Antoine VII consentit à cette union sur la promesse que lui fit Choiseul de lever l’interdit de ses biens. Cette union reste sans descendance.

Contrairement à son époux, qui vit dans la retraite, Béatrix paraît fréquemment à la Cour.

Proche de son frère le duc de Choiseul, principal ministre du Roi Louis XV, elle acquiert à la Cour une importante influence, qui prend fin quand son frère est renvoyé subitement par le Roi, le 24 décembre 1770.

Femme ambitieuse et d’un caractère ferme, elle était aussi une bibliophile distinguée. Elle se constitua une importante bibliothèque de livres reliés à ses armoiries.

Cette bibliothèque fut dispersée aux enchères le 16 ventôse an V, après sa mort [2].

Restée à Paris pendant la Terreur, elle est arrêtée en application de la Loi des suspects et incarcérée.

Lorsqu’elle fut convoquée, en 1794, devant le Tribunal révolutionnaire qui devait la condamner à l’échafaud, on lui demanda : « N’as-tu pas envoyé de l’argent à des émigrés ? », elle répondit : « J’allais dire que non, répondit-elle, mais ma vie ne vaut pas un mensonge ! ».

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Agénor-A.-A., comte de Gramont (pseud. Memor), Histoire et généalogie de la maison de Gramont, vol. 1 in-4, Paris, Schlesinger, , 486 (lire en ligne).
  2. E. de Clermont Tonnerre, « Une Bibliophile au temps de Louis XV », Revue d'Histoire littéraire de la France,,‎ tome xxxv, 1928, p. 241-249 (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :