Aziz Djellouli

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Aziz Djellouli
Illustration.
Aziz Djellouli en 1956.
Fonctions
Ministre d'État tunisien

(1 an et 1 mois)
Monarque Lamine Bey
Premier ministre Tahar Ben Ammar
Gouvernement Ben Ammar
Ministre tunisien des Habous

(4 mois et 14 jours)
Monarque Moncef Bey
Premier ministre M'hamed Chenik
Gouvernement Chenik I
Prédécesseur Poste créé
Successeur Mohamed Salah Mzali
Maire de Tunis

(1 an)
Monarque Ahmed II Bey
Prédécesseur Mohamed Saâdallah
Successeur Chedly Haïder
Biographie
Nom de naissance Mohamed Aziz Djellouli
Date de naissance
Lieu de naissance Tunis, Tunisie
Date de décès
Lieu de décès Radès, Tunisie
Nationalité tunisienne
Père Taïeb Djellouli
Conjoint Lella Frida bent Tahar Kheireddine
Lella Essia bent Sadok Djellouli
Profession Avocat
Entrepreneur
Religion Islam

Aziz Djellouli (arabe : العزيز الجلولي), de son nom complet Mohammed Aziz Djellouli, né le à Tunis et décédé en 1975 à Radès, est un homme politique, avocat et homme d'affaires tunisien.

Famille et formation[modifier | modifier le code]

Djellouli naît dans la demeure familiale sise à la rue du Riche dans la médina de Tunis[1], dans une famille sfaxienne makhzen[2],[3], son père étant le grand vizir Taïeb Djellouli et sa mère une Ben Jaafar issue de la notabilité tunisoise d'origine turque.

Il suit ses études au Collège Sadiki, au lycée Carnot de Tunis et à la faculté de droit de Paris où il obtient sa licence. Il exerce la fonction d'avocat au barreau de Tunis[1]. Il y établit de nombreuses relations avec les milieux politiques français.

Carrière[modifier | modifier le code]

Il commence sa carrière administrative en 1924[4] comme caïd et gouverneur de l'Aradh Gabès jusqu'en 1934[1], de Sousse en 1934 puis de Sfax de 1935 jusqu'à sa démission en 1940. Il s'associe alors à M'hamed Chenik et Mohammed Badra pour monter une usine textile, le faisant bénéficier de ses relations établies avec l'Italie mussolinienne. Membre de la section tunisienne du Grand Conseil, il est Cheikh El Médina entre 1942 et 1943 puis est désigné ministre des Habous sous le règne de Moncef Bey, du 1er janvier au , date de la destitution et de l'exil de Moncef Bey, devenant l'un de ses ardents défenseurs.

Membre du gouvernement de Tahar Ben Ammar formé en 1954 après le discours de Carthage prononcé le 31 juillet par le président du Conseil français Pierre Mendès France, il devient le négociateur en chef de la délégation tunisienne aux pourparlers de Paris. Menés avec le gouvernement français jusqu'en juin 1955 ils conduisent au protocole accordant l'autonomie interne à la Tunisie.

Ministre d'État, Djellouli part à l'étranger dans le cadre de missions d'observation pour prendre connaissance des projets industriels et étudier l'investissement financier, les méthodes d'irrigation et les politiques d'implantation des populations. Il est élu en avril 1956 comme membre de l'assemblée constituante[1].

Il devient, après l'avènement de la république sous la présidence de Habib Bourguiba, président du Croissant-Rouge tunisien et administrateur à la Banque centrale de Tunisie aux côtés d'Hédi Nouira : il siège au conseil d'administration d'octobre 1958 à octobre 1970[5].

Décorations[modifier | modifier le code]

Général de division, il est décoré de la grand-croix du Nichan Iftikhar, du Nichan al-Ahed al-Aman et de la Légion d'honneur en mai 1933[1].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il se marie en premières noces avec Frida, fille du ministre Tahar Kheireddine[6] avec laquelle il a un fils, puis se marie en deuxièmes noces avec sa cousine Essia, fille du caïd-gouverneur Sadok Djellouli, avec laquelle il a cinq filles.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Abdelkader Maalej, Le Makhzen en Tunisie : les Djellouli, Tunis, Dar Tounès, , 186 p. (ISBN 978-9973-70-106-0), p. 158.
  2. Mohamed El Aziz Ben Achour, Catégories de la société tunisoise dans la deuxième moitié du XIXe siècle : les élites musulmanes, Tunis, Ministère des Affaires culturelles, , 542 p., p. 195-197.
  3. El Mokhtar Bey, De la dynastie husseinite : Le fondateur Hussein Ben Ali. 1705 - 1735 - 1740, Tunis, Serviced, , 615 p.
  4. L'Afrique et l'Asie modernes, Paris, Centre de hautes études administratives sur l'Afrique et l'Asie modernes (no 104-111), , p. 63.
  5. « Membres du conseil d'administration désignés au cours de la 1re décennie (1958-1968) » [PDF], sur bct.gov.tn (consulté le ).
  6. Mongi Smida, Khereddine : ministre réformateur, 1873-1877, Tunis, Maison tunisienne de l'édition, , 423 p., p. 56.

Liens externes[modifier | modifier le code]