Aymon Ier de Faucigny

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Aymon Ier de Faucigny
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Titre de noblesse
Seigneur de Faucigny (d)
-
Prédécesseur
Rodolphe Ier de Faucigny (d)
Successeur
Rodolphe II de Faucigny (d)
Biographie
Naissance
Date et lieu inconnusVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Avant le Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Rodolphe Ier de Faucigny (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
inconnue
Fratrie
Conjoint
Clémence (de Briançon)
Enfants
Henri de Faucigny
Rodolphe II de Faucigny (d)
Béatrice de Faucigny (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Aymon de Faucigny, probablement mort avant 1168, est un seigneur de Faucigny (Aymo dominus Fucignii), connu sous le nom Aymon Ier, au cours du XIIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Aymon ou Aimon (Aymo) de Faucigny est né à une date inconnue[1],[2]. Il est le fils du seigneur Raoul/Rodolphe (I) (v. 1095 - v. 1131)[1],[3]. Le généalogiste Gustave Chaix d'Est-Ange (1921) indique que le nom de la mère est inconnu[4].

Il a six frères Arducius († 1185), évêque de Genève ; Ponce († 1178), fondateur de l'abbaye de Sixt ; Raoul/Rodolphe (II), dit l'Allemand ou le Teuton, auteur de la branche de Lucinge, Guy/Guillaume et Raymond[1],[5],[3],[4]. Léon Ménabréa le donne pour aîné de la fratrie[6]. Nicolas Carrier le donne pour troisième fils[7].

Seigneur de Faucigny[modifier | modifier le code]

Aymon de Faucigny est mentionné comme seigneur de Faucigny, Aymo dominus de Foucigniaco, la première fois dans une charte datée de 1126[2].

Il est marié à Clémence[1],[2], dont la mention apparaît dans un document sans date, estimé entre 1161/81[ReG 1],[2]. Cette Clémence pourrait très probablement appartenir à la famille de Briançon, originaire de Tarentaise[1],[ReG 1]. En effet, l'acte publié par le Régeste genevois relate l'intervention de l'archevêque de Tarentaise, Aymon de Briançon, avec Henri de Faucigny vers 1178 dans lequel le prélat est qualifié de consenguineus du seigneur de Faucigny[ReG 1]. Les auteurs du Régeste genevois reprennent la conclusion de Léon Ménabréa sur la possibilité de cette appartenance[ReG 1],[8]. Le site de généalogieFoundation for Medieval Genealogy — Medieval Lands (MedLands) n'avance aucune filiation[2]

Aymon de Faucigny prend part à la deuxième croisade[9], en 1147, avec son fils aîné, Rodolphe, à la suite du comte Amédée III de Savoie et de nombreux nobles de la région[6],[10].

Politique religieuse[modifier | modifier le code]

La famille de Faucigny se caractérise par une implication dans la vie religieuse tant par ses attentions, ses fondations ou le placement des cadets au sein de l'institution[11]. L'historien Nicolas Carrier caractérise le seigneur Aymon ainsi « Nul ne fut un plus généreux pourvoyeur d'églises... »[7].

Il est ainsi à l'origine de la donation, vers 1126 (MedLands)[2] ou 1130 (Carrier)[7], de la vallée de Sixt à l'abbaye d'Abondance[7],[12]. Un groupe de moines menés par son frère, Ponce, s'y installe et fonde une abbaye[7],[12]. Il souhaite également installer une maison de chartreux sur ses terres, mais échoue une première fois[7]. Finalement, le , il signe l'acte de fondation de la Chartreuse dite du Reposoir[7],[13].

Mort et succession[modifier | modifier le code]

La date de sa mort n'est pas précisément connue. L'historien Nicolas Carrier donne vers 1166[7]. Le site MedLands indique quant à lui avant la date du [2].

Ses deux fils, Rodolphe (II), mort avant 1178, puis Henri lui succèdent[1],[2],[9].

Famille[modifier | modifier le code]

Aymon de Faucigny épouse une certaine Clémence probablement de la famille de Briançon[1],[2]. Ils ont[1],[2] :

  • Rodolphe († avt 1178), qui succède à son père ;
  • Henri († v.1197), mentionné en 1178[ReG 2], qui succède à son frère ;
  • Guillaume/Willelme, mentionné en 1178[ReG 2] ;
  • Aymon/Aimon, mentionné en 1178[ReG 2] ;
  • Marchis/Marchand, mentionné en 1178[ReG 2] ;
  • Aleyde/Adélaïde, religieuse[7].

Certains auteurs dont l'historien Pierre Duparc[14], ainsi que le site MedLands[2], ajoutent :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Régeste genevois[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Régeste genevois, 1866, p. 112, Acte sans date (présentation en ligne ou numérique REG 0/0/1/408).
  2. a b c et d Régeste genevois, 1866, p. 110-111, Acte de juin 1178 (présentation en ligne ou numérique REG 0/0/1/402).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Amédée de Foras, continué par le comte F.-C. de Mareschal, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie (vol.2), vol. 2, Grenoble, Allier Frères, (lire en ligne), p. 322-323.
  2. a b c d e f g h i j et k (en) Charles Cawley, « Aimon Faucigny », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).
  3. a et b Léon Ménabréa, Des origines féodales dans les Alpes occidentales, Imprimerie royale, , 596 p. (lire en ligne), p. 351-369 , Chapitre V..
  4. a et b Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. XVII. Fab-Fei, Evreux, imprimerie Charles Herisseys, (lire en ligne), p. 136-143, « Faucigny-Lucinge, de Coligny et de Cystria (de) ».
  5. Léon Ménabréa, « Notice sur l'ancienne chartreuse de Vallon en Chablais avec des chartes inédites et des éclaircissements relatifs à la famille souveraine des sires de Faucigny », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, vol. série 2, t.2,‎ , p. 251 (lire en ligne).
  6. a et b Léon Ménabréa, « Notice sur l'ancienne chartreuse de Vallon en Chablais avec des chartes inédites et des éclaircissements relatifs à la famille souveraine des sires de Faucigny », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, vol. série 2, t.2,‎ , p. 252 (lire en ligne).
  7. a b c d e f g h et i Nicolas Carrier, La vie montagnarde en Faucigny à la fin du Moyen Âge : économie et société, fin XIIIe -début XVIe siècle, Éditions L'Harmattan, , 620 p. (ISBN 978-2-7475-1592-4, lire en ligne), p. 28-29.
  8. Léon Ménabréa, « Notice sur l'ancienne chartreuse de Vallon en Chablais avec des chartes inédites et des éclaircissements relatifs à la famille souveraine des sires de Faucigny », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, vol. série 2, t.2,‎ , p. 255 (lire en ligne).
  9. a et b Faucigny, 1980, p. 13.
  10. Claude Genoux, Histoire de Savoie depuis la domination romaine jusqu'à nos jours, F. Saillet, , 482 p. (lire en ligne), p. 96.
  11. Nicolas Carrier, La vie montagnarde en Faucigny à la fin du Moyen Âge : économie et société, fin XIIIe -début XVIe siècle, Éditions L'Harmattan, , 620 p. (ISBN 978-2-7475-1592-4, lire en ligne), p. 26.
  12. a et b Faucigny, 1980, p. 546.
  13. Faucigny, 1980, p. 288.
  14. Pierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe – XVe siècles), t. XXXIX, Genève, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 620 p. (lire en ligne), p. 143-145.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]