Armand Rousseau

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Armand Rousseau (né le à Tréflez, décédé le à Hanoï), est un homme politique finistérien de la gauche républicaine qui termina sa carrière comme gouverneur général de l'Indochine française, où il mourut.

Biographie[modifier | modifier le code]

Armand Rousseau est le fils de Louis Rousseau[1] qui acheta et aménagea les dunes de Keremma en Tréflez.

Ayant commencé ses études au petit séminaire de La Chapelle-Saint-Mesmin, dirigé alors par Mgr Félix Dupanloup[2], il fut Polytechnicien (X1854) puis élève de l'école des Ponts. Armand Rousseau sert en 1867 comme ingénieur du port de Brest, en 1870 comme officier du Génie (durant la guerre), directeur des routes et de la navigation au ministère des Travaux publics de 1876 à 1881 et membre de l'inspection générale des Ponts et Chaussées en 1889.

Couplée à cette carrière au sein de la fonction publique, Armand Rousseau exerce également des mandats politiques au sein de son département ; il est élu conseiller général en 1871, puis député la même année lors d'une élection partielle, étant affilié à la Gauche républicaine, et enfin réélu en 1881.

Directeur des routes et de la navigation au ministère des Travaux publics, il fut nommé sous-secrétaire d'État aux Travaux publics, puis sous-secrétaire d'État à la Marine et aux Colonies dans la première moitié des années 1880, avant d'être nommé Gouverneur général de l'Indochine française (1894 - 1896), où il prit l'initiative de développer les chemins de fer intra-indochinois et avec le sud de la Chine. Paul Doumer lui succèda en tant que Gouverneur d'Indochine et poursuivit le développement des chemins de fer initié par Armand Rousseau.

Il s'imposa par sa conscience scrupuleuse et sa droiture et consacra tous ses efforts à remettre de l'ordre dans l'administration et les finances, mais son œuvre fut soudainement interrompue par sa mort à Hanoï le .Le Journal des débats politiques et littéraires lui consacra une longue notice biographique lors de son décès[3].

Son corps fut ramené en France et il bénéficia d'obsèques nationales avant d'être enterré à Tréflez.

Mandats[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative dans le cimetière de Tréflez
  • Depuis 1934, l'avenue Armand-Rousseau à Paris porte son nom en raison de la proximité de l'ancien Musée des colonies du Palais de la Porte Dorée.
  • Des rues portent également son nom à Brest, Morlaix, Roscoff et Lesneven dans le Finistère.
  • Son nom fut donné à un navire baliseur des travaux publics d’Indochine, qui fut ensuite transformé et armé en patrouilleur côtier et escorteur de convoi en 1939 par la Marine Nationale en Indochine ; il fut coulé par un bombardement américain en mai 1945, peu après le coup de force japonais de 1945.

Sources[modifier | modifier le code]

  • « Armand Rousseau », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • Fernand de Dartein, La Vie et les travaux de Armand Rousseau, gouverneur général de l'Indo-Chine, inspecteur général des ponts-et-chaussées, sénateur du Finistère, Paris, Armand Colin, , 458 p. (BNF 30301472)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Jean Népomucène Marie Rousseau, né le à Angerville, officier de Marine français et vétéran des guerres napoléoniennes, socialiste utopique, théoricien du catholicisme social, maire de Tréflez entre 1832 et 1844, décédé le à Tréflez
  2. La Chapelle-Saint-Mesmin, des siècles d'histoire de Catherine Thion, Maury imprimeur, édité par la Ville de La Chapelle-Saint-Mesmin en 2007 (ISBN 9782952901703)
  3. Journal des débats politiques et littéraires, n° du 22 janvier 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4686357/f2.image.r=Tr%C3%A9flez

Liens externes[modifier | modifier le code]