Antoine Ier de Croÿ

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Antoine Ier de Croÿ
Miniature de 1473, Statuts, Ordonnances et Armorial de l’ordre de la Toison d'or[1].
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Vers ou Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Mère
Marie de Craon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Marguerite de Lorraine (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Marguerite de Croÿ (d)
Johanna de Palatinat-Deux-Ponts (d)
Philippe Ier de Croÿ
Jeanne bâtarde de Croÿ (d)
Jean de Croÿ, Seigneur de Roeulx (d)
Isabeau de Croÿ, Dame de Bar-sur-Aube et de Florennes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Blason

Antoine Ier de Croÿ dit le Grand (vers 1385, ), seigneur de Croÿ, de Renty, de Beaurain, de Bar-sur-Aube et de Rozay, comte de Beaumont (Hainaut), de Porcien et de Guînes, était un seigneur burgondo-flamand. Il était, gouverneur du comté de Namur et du duché de Luxembourg[2], figure de proue du parti pro-français à la cour de Philippe le Bon et fut l'un des juges qui siégeait lors du jugement de Jean II d'Alençon (Valois) en 1458 pour crime de lèse-majesté.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ses débuts[modifier | modifier le code]

Comme son père avant lui il conduisit les armées franco-bourguignonnes contre les révoltés de Liège et les Anglais. Il se distingue à la bataille de Brouwershaven (1426). Alors qu'il était en mission en la maison du duc du Berry pour Jean sans Peur il est impliqué dans l'assassinat du Louis Ier d'Orléans et fut mis à la question au château de Blois. Cet assassinat déclencha la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons.

Il fut nommé chevalier de la Toison d’Or en 1430 par Philippe le Bon.

Extension de ses biens[modifier | modifier le code]

Pendant sa présence au sein de la cour de Bourgogne il obtint la seigneurie du Rœulx en 1429. En 1426 il acheta le château de Montcornet, le rebâtit et l'étendit. En 1431, son mariage avec Marguerite, fille d'Antoine de Vaudémont et de Marie d'Harcourt (1398-1476) lui apporta Aerschot et Bierbeke en dot. En 1433, à la suite de l'exécution de Gilles II de Mortagne[3] pour trahison, les biens de ce dernier lui furent donnés par Philippe le Bon. Ses biens furent entre autres le château de Solre-sur-Sambre et le château de Potelle. En 1438, il acquit le château de Château-Porcien,

En 1454 il maria Joanne ou Jeanne, sa fille, à Louis Ier « Le Noir » de Bavière, membre de la dynastie de Wittelsbach-Deux-Ponts, né en 1424, duc palatin des Deux-Ponts (1444 - ) et comte palatin de Pfalz-Sarrebrück et se rapprocha ainsi du Saint-Empire romain germanique. En 1455 il était fait comte du Porcien et de Guînes par Charles VII de France. Lors de la succession de Jeanne d'Harcourt, comtesse de Namur, contre sa sœur Marie d'Harcourt (1398-1476), il prit une position qui le mit en défaut par rapport au duc Charles.

Avant de quitter la cour de Bourgogne, il était premier chambellan de Phillippe le Bon[4].

Rôle en France[modifier | modifier le code]

Après l'accession de Charles le Téméraire, Antoine fut accusé de complot avec des astrologues contre son seigneur et s'enfuit en France. Là il assista au couronnement de Louis XI qui conservait son amitié depuis quelques années et devint parrain de Louis XII. Sa réconciliation avec Charles le Téméraire ne se fit pas avant 1468 moment où il recouvra ses possessions bourguignonnes.

Après son sacre, Louis XI le nomma grand maître de l'Hôtel de France en 1461. Toutefois, il fut remplacé, lors de la ligue du Bien public en 1465, par Charles de Melun[5]. Le roi lui octroya les châtellenies de Château-Porcien ainsi que de Cormicy par ses lettres patentes datées de Chartres le [6].

Filiation[modifier | modifier le code]

Il était le fils de Jean de Croÿ et de Marie (ou Marguerite) de Craon. Il épousa Marie de Roubaix (1390-1430) en 1410 puis en secondes noces Margarette de Lorraine-Vaudémont (1420-1477) en 1432, dame d'Aerschot et de Bierbeke :

Armoiries[modifier | modifier le code]

Figure Blasonnement
couronne comte français.svg
Blason ville fr Rousies
D'après l'illustration ci-dessus[7] :

Écartelé : aux 1 et 4, d’argent à trois fasces de gueules ; aux 2 et 3, d’argent à trois doloires de gueules, les deux du chef adossées. ou Écartelé : aux 1 et 4, d'argent, à trois fasces de gueules (Croÿ); aux 2 et 3, d'argent, à trois doloires de gueules, les deux du chef adossées (Renty). Casque couronné[1],[8].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Général Guillaume, Antoine de Croÿ, Biographie nationale de Belgique, T. 04, 1873, col. 524.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « collecties.meermanno.nl », Statuts, Ordonnances et Armorial de l’Ordre de la Toison d'or (consulté le )
    Historique
    Ce manuscrit fut présenté en 1473 par Gilles Gobet, roi d'armes de l’ordre de la Toison d'or à Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, et aux autres chevaliers, lors du chapitre de l’ordre tenu à Valenciennes, puis conservé au trésor de la Toison d’or à Bruxelles. Le manuscrit enluminé est maintenant conservé à La Haye, à la Bibliothèque royale (« Koninklijke Bibliotheek »), sous la cote KB 76 E 10, au revers du folio 65.
    Voir sur commons
  2. Jean Favier, Louis XI, p. 170, Fayard, Paris 2001
  3. "dit de Potelles", ou Willes de Mortagne, voir Château de Potelle#Histoire
  4. Jeseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI tome III, p. 341, note no 1, Librairie Renouard, Paris 1887, d'après Anselme, tome V, p. 637
  5. Jean Favier, Louis XI p. 199 et 462
  6. Bibliothèque nationale, Fr.21410, fo 93 vo. Toutefois, le , le roi expédia une lettre à la Chambre des comptes de Paris : "…Noz amez et feaulx, vous savez que autreffois vous avons escript pour l'expedicion des lettres du don que avons fait a nostre cher et feal cousin le sire de Croy des greniers de Chastel en Porcien et de Cormecy, en recompense de la conte de Guynes que lui avions donnee, …" (Bibliothèque nationale, Fr.6963, fo 80, publiée par Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettre de Louis XI, tome III, p. 341-342, Librairie Renouard, Paris 1887). La chambre des comptes retardait son expédition.
  7. Statuts, Ordonnances et Armorial de l’Ordre de la Toison d'or, manuscrit enluminé conservé à La Haye, à la Bibliothèque royale (« Koninklijke Bibliotheek »), sous la cote KB 76 E 10, au revers du folio 65
  8. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : Contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com