Alexandre de Wurtemberg (1804-1881)

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Alexandre de Wurtemberg
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Portrait du duc Alexandre de Wurtemberg par Franz Xaver Winterhalter en 1845.
Biographie
Titulature Duc de Wurtemberg
Dynastie Maison de Wurtemberg (branche ducale)
Naissance
Riga
Décès (à 76 ans)
Bayreuth
Père Alexandre de Wurtemberg
Mère Antoinette de Saxe-Cobourg-Saalfeld
Conjoint Marie d'Orléans
Enfants Philippe de Wurtemberg
Religion Catholicisme
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Alexandre de Wurtemberg, né à Riga le et mort à Bayreuth le est un membre de la cinquième branche, dite « lignée ducale » de la maison de Wurtemberg qu'il perpétue par sa descendance jusqu'à nos jours.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Alexandre de Wurtemberg est le second fils et le troisième des cinq enfants du duc Alexandre de Wurtemberg (1771-1833) et de la duchesse Antoinette de Saxe-Cobourg-Saalfeld (1779-1824). Il est membre de la branche ducale de la Maison royale de Wurtemberg et porte le titre héréditaire de « duc de Wurtemberg »[1]. Il est le seul de ses frères à perpétuer la lignée agnatique de sa maison car, parmi ses trois frères, deux d'entre eux (Paul (1800-1802) et Frédéric (1810-1815)) meurent en bas âge et l'autre, Ernest (1807-1868), conclut une union morganatique. Alexandre de Wurtemberg est un des neveux du roi des Belges Léopold Ier qui, en 1837, favorise son mariage[2].

Officier au service de l'empire russe[modifier | modifier le code]

À l'instar de son père, le duc Alexandre de Wurtemberg sert dans l'armée russe dès son plus jeune âge. Enrôlé comme cornette dans le régiment de la garde de cavalerie en 1805, un mois après sa naissance, il devient lieutenant deux mois plus tard. En qualité de colonel depuis 1827, il participe, en 1828, à la guerre russo-turque, conflit qui soutient la révolte des Grecs contre l'empire ottoman et au cours duquel, le duc Alexandre devient général de division et, peu après, contracte une fièvre au cours du siège de Choumen. Ensuite, en 1831, il se bat contre la Pologne lors de l'Insurrection de Novembre afin de réprimer le soulèvement polonais contre la tutelle russe. Après la mort de son père en 1833, le duc Alexandre quitte l'armée russe et part vivre, tantôt en Allemagne, tantôt en France.

Mariages et descendance[modifier | modifier le code]

En , après avoir été convié à Laeken, chez le roi des Belges Léopold Ier, le duc Alexandre retourne à Paris où Léopold est également présent. Le roi constate que son neveu y fait bonne impression auprès de Marie d'Orléans, sœur de Louise reine des Belges et seconde fille du roi Louis-Philippe, même si le souverain belge écrit à sa nièce la reine Victoria : « Je le pense un peu lourd dans ses manières[3]. ».

Tandis que Marie est prête à épouser Alexandre, ce dernier tergiverse quelque peu, mais le roi des Belges précipite les choses et parvient rapidement à ses fins en insistant auprès de son neveu[3]. Le duc Alexandre épouse donc au palais de Trianon, à Versailles, le , la princesse Marie d'Orléans (née à Palerme le et morte à Pise le ), seconde fille du roi des Français, Louis-Philippe Ier et de la reine Marie-Amélie[1].

Un fils est issu de cette union[4] :

Considéré par son grand-père Louis-Philippe comme un membre à part entière de la famille, Philippe de Wurtemberg et son père Alexandre sont élevés au rang d'Altesse Royale par une ordonnance du [5]. Lors de la Révolution de 1848, le duc Alexandre, muni de passeports fournis par Alphonse de Lamartine, alors ministre des Affaires étrangères, quitte Paris pour retourner en Allemagne[6], où il s'établit dans le royaume de Bavière, à Bayreuth avec son fils Philippe[7].

Veuf en 1839, Alexandre de Wurtemberg épouse religieusement en secondes noces, à Bayreuth, le Catherine-Amélie von Meyernberg, née Pfennigkaüfer, fille de Ferdinand Pfennigkaüfer et de Suzanne Hohenstein, née à Marbourg le et morte à Bayreuth le , épouse divorcée en 1856 de Jean Conrad Kirsch (1800-1863)[1]. Ce second mariage est resté sans postérité[8].

Mort[modifier | modifier le code]

Le duc Alexandre de Wurtemberg meurt, à l'âge de 76 ans au château Fantaisie, près de Bayreuth, le [9].

Appartenance à la maison de Wurtemberg[modifier | modifier le code]

Alexandre de Wurtemberg appartient à la cinquième branche (dite lignée ducale) de la Maison de Wurtemberg, qui descend du septième fils de Frédéric-Eugène de Wurtemberg. À l'extinction de la branche aînée en 1921, la lignée ducale devient la nouvelle branche dynaste de la Maison de Wurtemberg. Néanmoins, la nouvelle branche aînée est la branche morganatique des ducs de Teck (éteinte dans les mâles en 1981), puis la branche morganatique des ducs d'Urach. Actuellement, l'aîné de toute la Maison de Wurtemberg est Charles-Anselme, duc d'Urach, né en 1955.

Alexandre de Wurtemberg est l'ascendant direct de l'actuel (depuis 2022) prétendant au trône de Wurtemberg, Wilhelm de Wurtemberg, né en 1994.

Honneurs[modifier | modifier le code]

Alexandre de Wurtemberg est[9] :

Ascendance[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Charles-Alexandre de Wurtemberg
 
 
 
 
 
 
 
4. Frédéric-Eugène de Wurtemberg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Marie-Auguste de Tour et Taxis
 
 
 
 
 
 
 
2. Alexandre de Wurtemberg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Frédéric-Guillaume de Brandebourg-Schwedt
 
 
 
 
 
 
 
5. Frédérique-Dorothée de Brandebourg-Schwedt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Sophie-Dorothée de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
1. Alexandre de Wurtemberg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Ernest Frédéric de Saxe-Cobourg-Saalfeld
 
 
 
 
 
 
 
6. François de Saxe-Cobourg-Saalfeld
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Sophie-Antoinette de Brunswick-Wolfenbüttel
 
 
 
 
 
 
 
3. Antoinette de Saxe-Cobourg-Saalfeld
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. Henri XXIV Reuss d'Ebersdorf
 
 
 
 
 
 
 
7. Augusta Reuss d'Ebersdorf
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Caroline-Ernestine d'Erbach-Schönberg
 
 
 
 
 
 

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Huberty et al. 1979, p. 499.
  2. Olivier Defrance 2004, p. 188-189.
  3. a et b Olivier Defrance 2004, p. 188.
  4. Huberty et al. 1979, p. 527.
  5. Van Kerrebrouck 1987, p. 554.
  6. Daniel Stern, Histoire de la Révolution de 1848, vol. 1, Paris, Charpentier, , 522 p. (lire en ligne), p. 333.
  7. Moniteur, Extérieur : France, Bruxelles, , 1826 p. (lire en ligne), p. 1134.
  8. Huberty et al. 1979, p. 549.
  9. a et b da Rocha Carneiro 2000, p. 97.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Monique da Rocha Carneiro, La descendance de Frédéric-Eugène duc de Wurtemberg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 511 p. (ISBN 978-2-908003-17-8)
  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8)
  • Michel Huberty, Alain Giraud, P. Chevassu et B. Magdelaine, L’Allemagne dynastique, t. II : Anhalt-Lippe-Wurtemberg, Le Perreux-sur-Marne, A. Giraud, , 641 p. (ISBN 978-2-901138-020).
  • Patrick Van Kerrebrouck, Nouvelle Histoire généalogique de l'auguste Maison de France : La Maison de Bourbon, vol. IV, Villeneuve d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck, , 795 p. (ISBN 978-2-9501509-1-2).
  • Olivier Defrance, Léopold Ier et le clan Cobourg, Bruxelles, Racine, , 370 p. (ISBN 978-2-87386-335-7).

Liens externes[modifier | modifier le code]