Albert III Achille de Brandebourg

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Albert III Achille de Brandebourg
Illustration.
Le margrave Albert-Achille de Brandebourg, autel de l'Ordre du Cygne (1484), église Saint-Gumbert d'Ansbach.
Titre
Margrave de Brandebourg-Ansbach

(45 ans, 5 mois et 19 jours)
Prédécesseur Frédéric Ier
Successeur Frédéric II
Margrave de Brandebourg-Kulmbach

(29 ans)
Prédécesseur Jean Ier
Successeur Sigismond Ier
Électeur de Brandebourg

(15 ans, 1 mois et 1 jour)
Prédécesseur Frédéric II
Successeur Jean Ier Cicéron
Biographie
Dynastie Maison de Hohenzollern
Date de naissance
Lieu de naissance Tangermünde (Saint-Empire)
Date de décès (à 71 ans)
Lieu de décès Francfort-sur-le-Main (Saint-Empire)
Père Frédéric Ier de Brandebourg
Mère Élisabeth de Bavière-Landshut
Conjoint (1) Marguerite de Bade (en)
(2) Anne de Saxe
Enfants (1) Jean Ier Cicéron
(2) Frédéric II
Autres enfants : voir section

Albert, dit l'Achille ou l'Ulysse, né le à Tangermünde et mort le à Francfort-sur-le-Main, est un prince de la maison de Hohenzollern, fils de l'électeur Frédéric Ier de Brandebourg et d'Élisabeth de Bavière-Landshut. Il fut margrave de Brandebourg-Ansbach de 1440 et margrave de Brandebourg-Kulmbach (Albert Ier) de 1457 puis électeur de Brandebourg (Albert III) de 1471 jusqu'à sa mort.

Son surnom introduit par l'écrivain Æneas Sylvius, le futur pape Pie II, résulte de ses succès militaires. C'est l'un des plus célèbres reîtres de son époque.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né au château de Tangermünde, Albert est le troisième fils du burgrave Frédéric Ier de Nuremberg (1371-1440), nommé électeur de Brandebourg en 1415, et de son épouse Élisabeth (1383-1442), fille du duc Frédéric de Bavière-Landshut.

Il participe aux croisades contre les Hussites, puis apporte son soutien au roi Albert II contre la Pologne. Après le décès son père le , Albert reçoit en héritage la principauté d'Ansbach, lorsque ses frères aînés ont obtenu les autres terres des Hohenzollern. Malgré son peu de ressources, il prend une place importante parmi les princes germaniques en résistant aux villes en Franconie désireuses d'obtenir leur indépendance.

En 1443, il forme une ligue dirigée principalement contre les citoyens de Nuremberg, où jadis ses ancêtres exerçaient le pouvoir de burgrave. Cette lutte démarre seulement en 1448. Après sa défaite à la bataille de Pilenreuther Weiher, le traité de Barnberg est signé le  : Albert III doit rendre les territoires conquis et reconnaître l'indépendance de Nuremberg et des villes avoisinantes.

Albert III soutient l'empereur Frédéric III lors de sa lutte contre les princes désireux d'apporter des réformes au Saint-Empire romain. En échange de sa fidélité, l'électeur reçoit de l'empereur un grand nombre de faveurs, y compris des droits juridiques qui déclenchent l'irritation des princes voisins.

En 1457, Albert III arrange le mariage de son fils aîné Jean Cicéron avec Marguerite, fille du landgrave Guillaume II de Thuringe, lui-même fils de l'électeur Frédéric Ier de Saxe, héritier des droits de succession sur la Hongrie et la Bohême, et arrière-petite-fille de l'empereur Sigismond. Cette tentative d'acquisition de ces deux trônes pour la maison de Hohenzollern échoue ; une tentative de restauration du titre de duc de Franconie par Albert III échoue également.

Les dissensions entre les princes concernant la Réforme hussite aboutissent à une guerre ouverte en 1460. Albert III est confronté à une ligue conduite par le comte palatin Frédéric Ier et Louis IX de Bavière-Landshut. Défait dans ce conflit qui trouve son terme en 1462, Albert III s'allie avec son ancien ennemi, le roi de Bohême Georges de Podiebrady, une action qui pousse le pape Paul II à excommunier Albert III. Le margrave était également en conflit avec ses voisins, les princes-évêques Rodolphe II de Wurtzbourg et Philippe de Bamberg.

En 1457, lorsque son frère Jean IV abdique, Albert III de Brandebourg hérite de la principauté de Kulmbach, puis après l'abdication de son frère Frédéric II en 1470, il hérite de la marche de Brandebourg et du titre de prince-électeur. Après la guerre de Succession de Stettin, par le traité de Prenzlau signé en 1472, il apporte à la maison de Hohenzollern la suprématie sur le duché de Poméranie. En , Albert III décrète que l'électorat de Brandebourg doit revenir en totalité au fils aîné, alors que les cadets recevront les possessions franconiennes des Hohenzollern (Dispositio Achillea).

En 1486, Albert III participe à l'élection de Maximilien Ier de Habsbourg en tant que roi des Romains à la diète de Francfort-sur-le-Main où il meurt le . Il fut inhumé en la collégiale de Heilsbronn. Albert laisse une grosse fortune à ses héritiers : l'aîné, Jean Cicéron, obtient le Brandebourg, tandis que les cadets Sigismond et Frédéric II reçoivent respectivement Kulmbach et Ansbach.

Mariages et descendance[modifier | modifier le code]

En 1446, Albert III de Brandebourg épouse Marguerite de Bade (en) (1431-1457), fille du margrave Jacques Ier de Bade et de Catherine de Lorraine. Six enfants sont nés de cette union :

Albert Achille et sa deuxième épouse, Anne de Saxe.

Veuf, Albert Achille se remarie le avec Anne de Saxe (1437-1512), fille de l'électeur Frédéric II de Saxe. Treize enfants sont nés de cette union :

  • Frédéric II (), margrave de Brandebourg-Ansbach ;
  • Amélie (en) (), épouse en 1478 le comte Gaspard de Bavière ;
  • Anne (1462-1462) ;
  • Barbara (), épouse en 1472 le duc Henri XI de Głogów, puis en 1476 le roi Vladislas IV de Bohême ;
  • Albert (1466-1466) ;
  • Sibylle (), épouse en 1481 le duc Guillaume de Juliers-Berg ;
  • Sigismond (), margrave de Brandebourg-Kulmbach ;
  • Albert (1470-1470) ;
  • Georges () ;
  • Dorothée (), abbesse à Bamberg ;
  • Élisabeth (), épouse en 1491 le comte Hermann VIII de Henneberg-Aschach ;
  • Madeleine ( – avant le ) ;
  • Anastasie (), épouse en 1500 le comte Guillaume IV de Henneberg-Schleusingen.

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]


Liens externes[modifier | modifier le code]