Aglaé de Polignac

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Aglaé de Polignac
Aglaé de Polignac,
par Élisabeth Vigée-Lebrun, vers 1794.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Aglaé de Polignac
Surnom
Guichette
Nationalité
Française
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Enfants
Corisande de Gramont (d)
Aglaé de Gramont (d)
Héraclius de GramontVoir et modifier les données sur Wikidata
Statut
Blason

Aglaé Louise Françoise Gabrielle de Polignac, née le et morte le est une aristocrate française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Aglaé de Polignac est l'aînée des enfants et la seule fille de la duchesse Gabrielle de Polignac (1749-1793) favorite de Marie-Antoinette, et de Jules de Polignac, 1er duc de Polignac (1746-1817). Elle naît au château de Versailles.

Ses grands-parents maternels sont Jeanne Charlotte Hérault et Jean-François Gabriel, comte de Polastron. Ses grands-parents paternels sont Diane Marie Adélaïde Zéphirine Mazzarini-Mancini ( - ) et Louis Marquis Melchior de Polignac Heracle ( - 1792). Sa grand-mère Jeanne était la fille de Marguerite Durey de Vieuxcourt de (1700-1729) et de René Hérault, seigneur de Fontaine-l'Abbé et de Vaucresson ( - ).

Les parents d'Aglaé se marient le et Aglaé a trois frères : Armand de Polignac ( - ), Jules de Polignac ( - ) et Melchior de Polignac ( - ).

Vie de cour[modifier | modifier le code]

Pendant l'été 1775, sa mère, Gabrielle de Polignac, est invitée par sa belle-sœur, Louise de Polastron, à la Cour royale.

Elle est présentée avec son époux, lors d'une réception officielle, à la reine Marie-Antoinette et au roi Louis XVI. C'est le début de la faveur des Polignac auprès du Roi et de la Reine.

Comme sa mère, Aglaé vit à Versailles dans l'intimité de la famille royale. La Reine les convie régulièrement à participer aux représentations théâtrales données au théâtre de la Reine, au Petit Trianon.

Sa beauté la fait admirer à la cour, mais la faveur dont jouit sa famille attise les jalousies. En septembre 1780, son père est fait duc de Polignac.

Au château de Versailles, le , à l'âge de douze ans, Aglaé épouse Antoine-Louis-Marie de Gramont, duc de Guiche. Elle devient ainsi duchesse de Guiche et est surnommée familièrement « Guichette » par sa famille.

Dès le mois de juillet 1789, ses parents et ses frères partent pour l'émigration, où elle les suit. Ils séjournent successivement en Suisse, dans la péninsule italienne, et à Vienne, en Autriche où meurt sa mère, le 5 décembre 1793, un mois après la reine Marie-Antoinette.

Elle se sépare de son époux, suivant son père en Russie, puis ses frères en Grande-Bretagne, à la suite du comte d'Artois, pendant que son époux reste à la cour de Louis XVIII.

Sous le consulat, le comte d'Artois la charge de plusieurs missions officieuses en France[1].

Elisabeth Vigée Le Brun portraitura plusieurs fois Gabrielle de Polignac et Aglaé de Polignac.

Un pastel de 1784 et une l'huile sur toile de 1794 représentant Aglaé firent partie de la rétrospective Vigée Le Brun, au Grand Palais en 2015[2].

En 1794, selon Les Mémoires de Mme Vigée Lebrun, la célèbre portraitiste peint la duchesse de Guiche coiffée d'un turban bleu, dans un portrait en demi-longueur. Elle écrit, « j'ai rencontré la duchesse de Guiche, dont la belle figure n'avait pas changé le moins du monde ».

Le , Aglaé de Polignac meurt accidentellement dans un incendie de maison à Édimbourg (Écosse).

De son mariage avec Antoine VIII de Gramont, devenu en 1801 le 8e duc de Gramont, elle laisse trois enfants, deux filles et un fils[3].

En 1825, son corps sera transféré dans la crypte de l'église de Bidache, sépulture de la Maison de Gramont.

Dans la littérature[modifier | modifier le code]

Aglaé de Polignac, sous le nom de Madame de Gramont, fait une courte apparition dans le roman Les Adieux à la reine de Chantal Thomas publié en 2002.

Elle a inspiré le personnage de Charlotte de Polignac dans le manga La Rose de Versailles, mais leurs histoires sont différentes : Charlotte, comme Aglaé, est fiancée au duc de Guiche, mais elle préfère se suicider pour échapper à ce mariage qui la révulse.

Elle est également un personnage secondaire, amie et confidente du personnage principal Roselys d'Angemont, dans les romans Les Roses de Trianon. Elle apparaît aussi à partir du tome 16 de la saga « Elisabeth Princesse à Versailles » du même auteur, Annie Jay

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Polignac, Lyon, l'auteur, , 250 p. (ISBN 2-901990-00-2), p. 84-86
  2. Sous la direction de Joseph Baillio & Xavier Salmon, Elisabeth Louise Vigée Le Brun, Paris, Editions de la Réunion des musées nationaux, , 383 p. (ISBN 978-2-7118-6228-3), p. 218-219 & 258-259
  3. Duc de Polignac, La Maison de Polignac - Etude d'une évolution sociale de la Noblesse, Le Puy, Editions Jeanne d'Arc, , 521 p., p. 234-247

Liens internes[modifier | modifier le code]